Puisqu’il faut choisir, voici les 10 artistes à voir au MaMa !

La semaine prochaine, le MaMa Festival fêtera sa première décennie avec une programmation ultra généreuse, tremplin pour les jeunes talents.

S’il est incontestablement le plus pro des festivals parisiens — avec 150 conférences, débats, ateliers, focus, masterclass et sessions de rencontres autour de sujets indispensables, comme l’activisme artistique, l’état de santé de l’industrie française ou l’éternelle question de la place des femmes dans le milieu — le MaMa est aussi probablement l’un des festivals les plus urbains.

Pendant 3 jours, les 130 artistes de la prog seront répartis dans plusieurs salles de Pigalle, lieu de célébration emblématique. Le quartier se muera en véritable village musical, cocon dynamique d’échange, de création et de réflexion organisé autour du 4ème art. Il s’étendra aussi dans de nombreux lieux partenaires: Le Cuba Café, Le Bus Palladium, La Boule Noire, La Cigale, Les 3 Baudets, Le Carmen, la Machine du Moulin Rouge, le Magnum Club et le Phono Museum ou sa place publique, sur le terre-plein central de Rochechouart où prendront place expériences immersives, disquaires indés, expos des artistes du post (squat de la rue Blanche), tatouages éphémères etc.

De cette immense affiche aussi dense que diversifiée, on aurait pu vous (re)présenter nos préféré·es : Aamourocean, Ascendant vierge, Lean Chihiro, Lala &Ce, Nyoko Bokbaë, Moesha 13, Mila Dietrich, Sônge, Calling Marian, Oh Mu, Joanna, Silly Boy Blue, Hyacinthe, Sentimental Rave, La Chica, Mauvais œil, Maud Geffray, Glauque, Molecule, NSDOS ou Feadz.

Cependant, face à une prog pareille, l’heure n’est pas à la facilité. On vous présente donc plutôt les 10 artistes que l’on a hâte de découvrir sur scène :

 Big Zuu

Zuhair Hassan, rappeur d’origines sierra-léonaise et libanaise, a fait ses armes au sein du MTP crew aux côtés de son cousin AJ Tracey. Un son produit à la perfection et une plume pleine de force, au plus près de l’authenticité de sa jeunesse dans les quartiers « défavorisés » de l’une des villes les plus chères du monde… De quoi faire de Big Zuu la Next Big Thing londonienne.

Blick Bassy

Le dernier album de l’artiste camerounais « 1958 » est dédié au chef indépendantiste Ruben Um Nyobé, exécuté par les forces coloniales françaises en 1958. Au-delà de l’hommage au personnage historique, Blick Bassy voit dans le combat d’un homme, la voiX que doit suivre l’Afrique pour se libérer, en se réappropriant son histoire et ses traditions. Sa musique et ses paroles (ici en bassa) sont un appel à tout un continent à se reconnecter avec lui-même :  « Si on veut changer notre avenir, si on veut aller vers quelque chose qui va faire grandir l’Afrique il faut qu’on connaisse nos langues, notre culture notre histoire »

Yseult

Révélée par la Nouvelle Star il y a quelques années, Yseult s’est émancipée de l’image pop à laquelle son début de parcours l’a associée, pour se créer un univers musical à son image, et à sa hauteur. Forte de cette renaissance flamboyante, elle n’a effectivement plus « Rien à prouver » et n’attend même plus d’être classée. La réappropriation de sa propre identité artistique donne lieu à la création de son propre style : une Y-trap qui mêle trap pop planante et basses percutantes à des textes bruts.

Yugen Blakrok

Yugen Blakrok est la puissante alliance de deux MC sud africains Kanif the Jahtmaster à la composition et l’éponyme Yugen Blakrok. Cette dernière est une « sorcière qui jette des sorts avec des mots et des ondes sonores ». Si la magie se cache derrière sa voix, celle-ci n’en est pas moins des plus puissantes. Au point d’ensorceler la lumière de projecteurs pourtant rivés sur un certain Kendrick Lamar dans la BO de Black Panther dont elle a été proclamée point culminant par Billboard.

Pongo

Ancienne de Buraka Som Sistema, Pongo réussit l’exploit de générer plus d’énergie qu’un groupe à elle toute seule. Son premier album solo est sa propre interprétation du futur du kuduro, qui se nourrit du métissage avec l’électro actuelle et d’autres influences : allant du zouk des années 80 à la semba d’Angola en passant par le ndombolo congolais, ou l’héritage de Rihanna.

Elle fait partie des 5 noms portugais mis à l’honneur cette année, aux côtés de Best Youth, Paus, Venga Venga et Pedro Mafama.

Dampa

Duo trip hop dopé à l’electro-trap noire, Dampa a été couronné Révélation des Inouïs du Printemps de Bourges et du Ricard Live Music. Les rochelais n’ont de cesse de se faire remarquer, en assurant la première partie de Vitalic ou en rendant Yves Saint Laurent cool et dark le temps d’une pub, grâce à leur titre Thunderball. Leur musique oscille nerveusement entre sons électros et influences hip-hop, pour un résultat aussi glaçant et qu’élégant.

Pierre Kwenders

Auteur-compositeur-interprète afro-canadien né à Kinshasa, Pierre Kwenders s’inspire de sa vaste expérience pour créer une musique personnelle et éclectique. Le résultat varie du R&B glacial au hip hop futuriste, tout en gardant toujours un pied enraciné dans la rumba congolaise, le son omniprésent de la République Démocratique du Congo. Petit plus : il chante et rappe en cinq langues, ce qui lui confère une liberté lyrique et esthétique des plus rares, et il est aussi l’organisateur des soirées montréalaises Moonshine.

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Sally

Deux releases, c’est ce qui aura suffi à Sally pour affoler le radar de Colors qui l’invitait en juin dernier pour une performance flawless sur la plateforme internationale dénicheuse de talents exceptionnels. Inspirations classique, hip-hop ou pop urbaines de MIA à Kid Cudi en passant par Stromae, trap presque minimale et beats bien posés constituent les morceaux qu’elle compose. Des écrins de velours parfaitement ajustés à la douce soul de son flow. Signée par Lord Esperanza sur son label Paramour, on attend son EP pour 2019.

Tessa Dixson

La plus californienne des artistes belges se produira pour la première fois en France. Tessa Dixson capture délicatement les émotions familières à quiconque a déjà foulé le chemin de la conquête de soi, et les déverse, intactes mais oniriques sur l’âme de ses auditeur·ices. Sa pop mélancolique d’inspiration lynchienne est l’écho d’une génération, une « ode à celleux qui ont besoin de trouver leur voie et sont aux prises avec la vie et l’amour ».

Poté

Après avoir été repéré par Damon Albarn (en co-production sur son titre « Spiral »), Poté s’est déjà illustré sur la tournée de Bonobo ou aux côtés d’Alxndr London, Kojey Radical ou Chelou. Producteur londonien né à Saint-Lucie aux Antilles, il se nourrit de sa double-culture et de toutes les autres. Invoquant la gqom sud-africaine ou la baile funk qu’il rassemble en un son universel aux basses profondes et percussions galvanisantes.

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