Robag Wruhme sort un nouvel album, Venq Tolep, sur Pampa Records. Onze titres qui emportent tous les préjugés de la musique électronique germanique, et qui élèvent nos émotions au delà du ciel.
Sur le label de DJ Koze (Pampa Records), les artistes et les projets s’inscrivent depuis des années dans une veine électronique portée par des mélodies candides et contemplatives. La sensation qu’incitent tous ces morceaux est proche de celle d’une bouillotte qui nous enlace. En bref : quand on écoute un morceau de Pampa, on a chaud, et on est heureux. C’est toujours le cas avec Venq Tolep, le nouvel album de Robag Wruhme. Dans la lignée de ses précédents projets, Robag alterne breakbeat, techno et samples dans un savant dosage.
Personne ne doutait de la qualité de l’album même avant qu’il ne sorte. Surtout à la sortie du titre qui a donné son nom à l’album. Un track qui nous rappelle « Parade » de Rone, plus soutenu, moins épique – mais tout aussi touchant. Un titre qui peut aussi bien faire danser que provoquer l’envie de se perdre dans ses pensées.
Du mixage quasi irréprochable jusqu’aux bruits de vaisselle qu’on peut entendre, l’album s’annonce très personnel. C’est un voyage à travers les émotions de Robag Wruhme. Il y compose une musique à contre courant de ce que proposent généralement les morceaux du genre, notamment avec des morceaux plutôt courts. Robag va droit l’essentiel et vise le cœur, le tout avec une ingénierie du son d’une grande précision (pour les passionnés de mixage et de mastering, on frôle une perfection de type Jon Hopkins).
Le voyage se termine sur le titre « Ende #2 ». Un piano, des nappes, ainsi que des femmes et hommes (on reconnaîtra d’ailleurs un Axel Boman) déclarant leur nom, leur ville et « un deux trois » dans leur langue. Un titre qui nous rappelle que la musique est universelle, n’a pas de barrières et nous parle à tous.
