Sol Cattino. « Un art trop marseillais »

Sol Cattino (Instagram ici) est une peintre marseillaise qui n’aime pas qu’on l’appelle « peintre ». En jouant à la perfection avec les codes du personnage de l’artiste mondain et les stéréotypes féminins, allant jusqu’à puiser chez l’icône de la cagole, elle brouille les pistes. Regarde-t-on l’artiste ou ses tableaux ? Jouer la conne, elle adore, jouer la bombe marseillaise, encore plus… Rencontre avec celle qui a intimidé le jury des Beaux-Arts de Paris, lui ayant gentiment recommandé de « rester à Marseille ». Pour notre plus grand bonheur.

Retrouvez Sol Cattino au festival Manifesto XXI & La Zone du 1 au 3 novembre 2019 à Voiture 14 (Marseille)


Manifesto XXI – Salut Sol, peux-tu nous raconter qui tu es ?

Je m’appelle Sol Cattino, je fais de la peinture mais je n’aime pas trop dire que je suis peintre. Je ne fais pas ça pour la technique mais plutôt par nécessité. Il s’agit de recréer une image de moi à travers mon travail.

Une image qui viendrait d’où ?

Ce sont des images que j’ai vécues, des rêves, des épisodes qui se sont déroulés dans d’autres réalités psychiques, c’est flou. Tout comme ma technique. Je n’arrive pas vraiment à matérialiser certains concepts alors je les dessine pour les montrer aux autres. Je pourrais le faire avec la photographie mais la photographie est trop réelle. Alors là je fais de la recomposition de photos. Le monde de la peinture m’appartient, je peux le maîtriser, c’est un univers dans lequel je me sens bien.

Avec la peinture je me suis créé ma propre image, celle que je veux donner aux autres, c’est une réappropriation de mon corps.

FATALES / huile sur toile – 200x100cm – 2019 © Sol Cattino

Souvent on te voit dans tes tableaux. Qu’est-ce que ça te fait d’être dans ce monde-là ? Est-ce que c’est un peu comme se prendre en selfie ?

Oui, je me mets dans la situation dont j’ai rêvé. Mais ce « moi » n’est pas vraiment non plus partie prenante de la scène du tableau. Il participe extérieurement. Oui c’est un peu comme se prendre en photo, je prends pas mal de selfies d’ailleurs. C’est comme quand tu es petite et que tu te regardes dans un miroir : tu te poses la question de savoir si les autres te voient de la même façon que comment toi tu te vois. Avec la peinture je me suis créé ma propre image, celle que je veux donner aux autres, c’est une réappropriation de mon corps.

Peux-tu développer cette idée de « réappropriation physique » ?

Effectivement c’est quelque chose que je recherche. C’est pour ça aussi que j’ai commencé à faire de la performance. Je voulais que le lien avec l’extérieur existe vraiment, que les gens autour puissent m’aider à mener ces peintures plus loin, comme dans la performance que j’ai faite à Athènes, Procession. Mon image se promenait dans la ville et moi, je suis le support de cette image.

Cette performance représentait un deuil, le deuil d’un amour, d’un environnement, j’avais besoin que tout cela parte ailleurs.

À travers la transformation, la peinture devient une chimère, un souvenir.

Ton rapport à tes toiles est aussi très physique, parfois tu les détruis, tu les abandonnes à l’usure du temps, tu les accroches dans la rue…

Oui c’est vrai, dans Athènes I love U par exemple j’ai voulu que la toile vive dans la rue, qu’elle s’imprègne de la ville, qu’elle soit marquée par celle-ci. Ce tableau est lié à ma permanence à Athènes l’année dernière : on me voit à côté de l’Acropole avec une canette de Coca.

ATHENES I LOVE U / huile sur toile + trace de pneus de voiture – 100x50cm – 2019 © Sol Cattino

Après, il y a eu une fois où j’ai voulu brûler la toile, c’était un souvenir nocturne. Mais je ne sais pas si on doit appeler ça une destruction : je pense que c’est plutôt une transformation, une renaissance de la peinture.

Tu vois, je te disais que je ne me sens pas peintre. En effet, pour moi la peinture est un médium pour aller ailleurs. À travers la transformation, la peinture devient une chimère, un souvenir.

ATHENES I LOVE U / huile sur toile + trace de pneus de voiture – 100x50cm – 2019 © Sol Cattino

Tu m’as dit un jour que la peinture était pour toi une manière de te concentrer.

C’est une thérapie. C’est un moyen de dialoguer avec les autres. Je voudrais qu’en passant devant mes tableaux les gens se disent « ah oui je vois ce qu’elle a voulu dire ». Une sorte de partage. Et c’est pour ça que j’ai rajouté de la performance. Là j’ai récupéré Procession. Je pense que je vais la brûler, je voudrais que cette toile parte définitivement.

La plupart du temps on a envie d’enfermer la peinture dans un white cube, on l’expose et on la sacralise. Toi tu fais tout l’inverse…

Je pense qu’il ne faut pas sacraliser la peinture. On ne peut pas enfermer la peinture, elle doit vivre et faire son chemin, car au fond, comme je disais, cela n’est qu’un souvenir. Normalement la peinture est vue comme quelque chose de sacré : il ne faut pas la toucher, il ne faut pas l’abîmer, mais personnellement je pense que la peinture est faite pour se finir. Une peinture c’est vivant, il y a physiquement ton ADN dessus, et puis elle s’use avec le temps, c’est pour ça qu’on la restaure. La toile bouge, elle est vivante, elle va mourir, comme nous allons disparaître un jour. Alors voilà, je trouve que faire vivre la peinture dans l’espace est plus réaliste que de la placer sur un autel : la peinture n’est qu’un outil. C’est le miroir du peintre, sans lui elle n’existerait pas.

BIRTHDAYGIRL / huile sur toile + cire de bougies d’anniversaire – 200x100cm – 2019 © Sol Cattino

C’est peut-être ça l’art au final, un personnage, une forme d’imposture, puisque moi-même je ne me reconnais pas en tant que peintre.

Les peintures ont une consistance physique aussi qui fait qu’on ne peut pas les aborder juste comme des choses à regarder. Mes toiles par exemple sentent ma grand-mère, puisque je les ai récupérées dans son grenier. Il y a aussi l’odeur des couleurs, des matériaux qu’on utilise. Il ne faut pas oublier qu’une odeur est un souvenir évocateur qui pendant toute notre vie va nous suivre. L’odeur résiste à la mort.

Tu dis que la peinture est un moyen de te réapproprier ton corps. Sens-tu que ton corps t’a été volé à des moments de ta vie ?

En effet oui. Quand je suis entrée aux Beaux-Arts j’ai compris que ce que l’on cherchait c’était avant tout une œuvre plus qu’un artiste, mais pour moi ce n’est pas possible de séparer les deux et j’ai eu la sensation que qui j’étais était effacé par ce que je faisais. J’avoue, ça m’a fait un truc à l’ego, j’étais presque jalouse de ma peinture (rires).

C’est pour ça que pour mon diplôme de fin d’année l’année dernière, j’ai présenté de la peinture mais j’ai joué un personnage : j’ai mis une combi rose et je parlais très fort, je m’appropriais l’espace. On a enfin regardé la femme derrière les tableaux et on m’a mis une bonne note pour la « qualité du personnage ». Ils n’ont pas spécialement apprécié mon travail, on était tombé dans l’extrême inverse. C’est peut-être ça l’art au final, un personnage, une forme d’imposture, puisque moi-même je ne me reconnais pas en tant que peintre.

Détail de BIRTHDAYGIRL / huile sur toile + cire de bougies d’anniversaire – 200x100cm – 2019 © Sol Cattino

Je veux être l’enfant. L’enfant que j’étais qui jouait à faire de la peinture, mais qui jouait surtout à faire l’artiste. Cet enfant qui se muait en quelqu’un d’autre.

Qui est ce personnage, Sol Cattino ?

Il faut savoir que je n’ai pas du tout confiance en moi malgré les apparences. Alors je me suis créé un personnage burlesque, exagéré, je me mets en valeur au maximum. J’essaye de jouer, de faire l’artiste. J’ai repris tous les codes que j’ai vus dans des vernissages, des défilés de mode, et j’ai commencé à les caricaturer pour mieux les comprendre, les déconstruire. Je m’habille différemment, je joue avec le make-up, avec mes formes, je veux être quelqu’un d’autre. C’est pas du Kim Kardashian, parce que je suis bien ancrée dans le réel, mais c’est une transformation, une Sol que je ne serai jamais avec ma famille.

Je veux être l’enfant. L’enfant que j’étais qui jouait à faire de la peinture, mais qui jouait surtout à faire l’artiste. Cet enfant qui se muait en quelqu’un d’autre. Je reviens à l’enfance. Quand on est gamin on n’a pas peur, on ose tout, on a confiance en soi. On pense que nos dessins sont les plus beaux, on est transporté par nos jeux. À l’adolescence tout bascule : on te dit que tu es de la merde, tu as les hormones qui parlent à ta place, tu deviens une personne sexualisée… Tu deviens une femme et donc tu cesses d’être libre. Tu as des impératifs de beauté, de sexualité en tant que femme. Le tout alors est d’aller retrouver cette gosse que tu as été et de la faire ressortir. Et quand tu as retrouvé ce sentiment-là, ce sentiment d’être asexuée finalement, tu te sens libre à nouveau.

© Sol Cattino

Le tout alors est d’aller retrouver cette gosse que tu as été et la faire ressortir. Et quand tu as retrouvé ce sentiment-là, ce sentiment d’être asexuée finalement, tu te sens libre à nouveau.

Tu parles de ton sentiment d’oppression en tant que femme : est-ce que l’entrée du sexe dans ta vie a changé des choses ? Quel est ton rapport à cette féminité que tu as décidé d’exposer ?

Mais oui, parlons-en du sexe. J’évolue dans un monde où les hommes ont encore le dernier mot. Quand tu es femme c’est difficile d’exister en tant que femme-artiste. Les profs et les artistes hommes qui m’entourent me suggèrent souvent d’exhiber mon corps nu, de me peindre comme la femme qu’eux fantasment. Ou alors carrément ils me prennent pour une conne. Mais c’est quelque chose que j’aime beaucoup, me faire prendre pour une conne. C’est fou à quel point mon personnage hyper féminin influence un jugement sur mon intelligence.

À mon diplôme on m’a quand même demandé si je connaissais Simone de Beauvoir. Je leur ai répondu que non, que Simone de Beauvoir ça ne me disait rien. Pour eux, la femme est inculte. T’es bonne donc t’as pas de cerveau en gros. Moi j’en joue de ça, parce que je pense qu’il faut en jouer, c’est une démarche de réappropriation. Je vais continuer à mettre des mini-jupes et à montrer les seins que j’ai pas, et puis quand je vais montrer mon travail ils vont dire « oh wow, mais en fait cette meuf n’est pas si conne ». Et là tu les prends au piège.

CARNE AVALE / huile sur toile – 50cm de diamètre – 2019 © Sol Cattino

À mon diplôme on m’a quand même demandé si je connaissais Simone de Beauvoir. Je leur ai répondu que non, que Simone de Beauvoir ça ne me disait rien.

J’aime bien cultiver ce mythe de la meuf qui baise plein de mecs ou de meufs et qui a une vie sexuelle débridée. Je m’en fous parce que dans le monde de l’art contemporain, peu de gens ont envie de creuser, moi-même je n’ai pas envie de connaître tout le monde en profondeur, donc autant s’amuser avec un personnage social.

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La cagole est-elle une icône qui t’inspire ?

Bien sûr. J’ai fait le concours Miss Cagole 2018 et j’ai remporté le deuxième prix. Ce concours existe depuis la nuit des temps, c’était important pour moi d’y participer en tant que Marseillaise qui a grandi avec ce mythe de la super femme, de la bombe sexuelle. La cagole est une bombe en effet, mais une bombe qui s’assume, mec ou pas mec, elle fait ce qu’elle veut. Elle est émancipée, elle a son job, elle élève souvent ses gosses toute seule, elle est vulgaire, elle a du répondant, mais elle est très loin d’être conne.

À la base, la cagole est la serveuse du bar de Marseille, celle qui t’apporte le pastis, qui sert les bières quand tu joues à la pétanque. Tout le monde va vouloir lui toucher le cul mais elle va remettre les hommes à leur place, parfois les gifler, elle va les insulter… Les mecs ici adorent la cagole parce qu’il y a probablement un truc très maternel dans ce personnage. Ils la respectent. Aujourd’hui on a un peu réhabilité la cagole, ça va avec le cool autour de Marseille. Alors on appelle cagole même des filles qui n’ont pas forcément confiance en elles et qui sont juste très maquillées.

Comment tu t’es préparée à ce concours ? Quel souvenir tu en gardes ?

Je m’étais pimpée comme jamais. J’avais une jupe en skaï, des pilotis roses, des faux seins… Aucun mec ne m’a emmerdée dans la rue, j’étais ultra respectée parce que j’étais une cagole. Je me suis promenée dans toute la ville et on m’a fait plein de compliments gentils. Ce rôle de cagole je l’ai intégré à ma pratique artistique, mon personnage est aussi une cagole.

L’ETE / huile sur toile – 20x35cm – 2018 © Sol Cattino

J’ai fait le concours Miss Cagole 2018 et j’ai remporté le deuxième prix. C’était important pour moi d’y participer en tant que Marseillaise qui a grandi avec ce mythe de la super femme, de la bombe sexuelle.

Tu parlais du « cool autour de Marseille ». Tu en penses quoi de cette vague d’intérêt pour ta ville ?

C’est marrant parce que tu as plusieurs familles à Marseille. Les Marseillais ne captent rien à tout ce mouvement, genre mon père ou ma mère n’ont rien vu venir. C’est un truc réservé à l’art contemporain, comme si soudainement une plateforme artistique était née.

Il y a une gentrification qui se fait mais j’arrive pas à savoir si c’est bien ou pas. Je peux te dire que oui, les Parisiens font un peu chier à arriver avec leurs gros sabots, à t’expliquer comment ta propre ville est stylée, et à te parler de tous les lieux nouveaux qu’ils ont découverts… En plus ils font augmenter les loyers ! Ce sentiment qu’ils connaissent ta ville mieux que toi, c’est un peu du colonialisme soft. Ma meilleure amie et moi, qui sommes marseillaises, on se retrouve dans des soirées où on est la minorité, on nous prend pour des meufs trop stylées juste parce qu’on est nées ici. Tu vois, c’est comme la vague de cool autour de l’être rebeu : aujourd’hui tout le monde s’invente des racines blédardes parce que c’est stylé. C’est un phénomène qui peut faire peur franchement.

Il ne faut pas oublier, quand on vient à Marseille, son âme véritable : nous sommes une terre d’accueil, la porte de la France vers la Méditerranée, nous sommes métissés et nous sommes une terre de misère. Tout cela fait que Marseille est belle, que Marseille est cool, mais il ne faut jamais oublier ces racines qui en font une exception française. Et en même temps, on en a besoin de ce renouveau. C’est vrai qu’on se sent plus vivants. On a juste à rester chez nous pour que le cool arrive… Mais j’ai peur que ce soit éphémère.

DIMANCHE AU LIT / huile sur toile – 50x35cm – 2019 © Sol Cattino

… Nous sommes une terre d’accueil, la porte de la France vers la Méditerranée, nous sommes métissés et nous sommes une terre de misère. Tout cela fait que Marseille est belle, que Marseille est cool, mais il ne faut jamais oublier ces racines qui en font une exception française.

Il y a une appropriation culturelle de Marseille qui se joue donc ?

Un peu oui. Tous ces bourgeois fils à papa qui se mettent à adorer Jul, à parler comme au tiéquar, ces fils de médecin qui rêvent de la cité sans y connaître rien, qui s’approprient nos icônes populaires pour s’inventer une street cred et une vie… Je trouve ça ridicule et parfois blessant franchement.

C’est juste que ces gens, ils ne sont pas « cool ». Ils ne l’ont jamais été, ils sont lisses. Alors ils vont imiter d’autres cultures qui, elles, ont une histoire à raconter.

ETRE UNE VRAIE FEMME / huile sur toile – 120x80cm – 2019 © Sol Cattino

Tu peux me raconter ton anecdote incroyable sur ta candidature aux Beaux-Arts de Paris ?

Cette cata ! (rires) J’ai tenté les Beaux-Arts de Paris en 5ème année alors que j’étais à Athènes. Je suis revenue exprès. J’ai fait un dossier plutôt consistant qui, pour le coup, ne montrait pas directement mes peintures. Mes tableaux étaient affichés sur des goodies, des mugs, des t-shirts, des briquets… Le portfolio était une sorte de magazine. Bref, tout un truc autour de la marchandisation de l’art.

Dans mon CV j’avais mis en gros que j’avais participé à Miss Cagole 2018. Et là, j’ai reçu une réponse qui m’a laissée perplexe. Déjà, ce sont un peu des bâtards parce que si tu ne les harcèles pas, ils ne prennent pas la peine de te répondre. Ils ont juste marqué dans leur mail, texto : « Reste à Marseille ! » J’ai eu des nouvelles après par une pote qui est aux Beaux-Arts de Paris. Ils ont jugé que mon art était « trop vulgaire ». Un art « trop marseillais ».

PREMIER BAIN / huile sur toile – 210x150cm – 2018 © Sol Cattino
Détail de PREMIER BAIN / huile sur toile – 210x150cm – 2018 © Sol Cattino
STEKFIE (exposé à la boucherie Génin à Arles) / huile sur toile – 50x35cm – 2016 © Sol Cattino
KALAMATA / huile sur toile – 50cm de diamètre – 2019 © Sol Cattino

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Voir les commentaires (2)
  • C’est possible d’arrêter de se dire marseillais.e quand on ne l’est pas (ici grandi à Lyon donc… même dans le cas ou elle serait née quand même ici y’a de quoi nuancer ces formes identitaires bidon) ? C’est insultant pour tous les gens qui sont d’ici et sont déconsidéré.e.s depuis tant d’années/décennies/etc par les institutions culturelles et plus généralement les habitants des autres villes de france.

    En fait tout ça c’est vraiment très similaire aux enjeux de l’appropriation culturelle et de classe. C’est pas fondamentalement une question d’être d’ici ou d’ailleurs le problème, mais d’être en majorité d’ailleurs (avec tous ses petits privilèges, réseaux etc) et envahir un territoire culturel qui a longtemps été en galère, l’est encore, l’étouffer, en remplacer la majorité des structures et personnes mises sur le devant de la scène , raffler les financements et ensuite se revendiquer « de » Marseille et de cette identité mais NON merci ! Je dis pas ça par rapport à cette personne ci en particulier c’est un phénomène très très général malheureusement, et qui a vraiment de quoi agacer…

    PS : cette phrase a vraiment de quoi faire rire « une peintre marseillaise qui n’aime pas qu’on l’appelle « peintre » » donc en gros la majorité de ta prod se restreint à de la 2D picturale que tu fais à partir de peinture maaaaais tu n’es pas peintre, tu es « bien plus que ça », ou tu le fais de manière « ironique ». Boffff. Je trouve ça absurde qu’il y ait encore autant de gens qui fassent de la peinture en tant qu’ « art contemporain » au XXIe siècle (il y a très peu de cas où ça fait vraiment sens) mais en faire tout en disant qu’on en fait pas c’est encore pire.

    PPS : laissez les cagoles et la figure de la cagole tranquille sérieusement !!! ces regards qui exotisent ce terme et se le réapproprient parce que « oh c’est amusant et rafraichissant » sans pour autant avoir jamais vraiment parlé à des nanas qu’on pourrait faire rentrer dans cette catégorie (et savoir ce qu’elles en pensent du fait qu’on les fasse rentrer dans cette catégorie) bref au secours j’ai juste lu l’intro et CRINGE CRINGE CRINGE ALERT. C’est affligeant.

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