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Conspiration. La nuit est un espace collectif

Conspiration. La nuit est un espace collectif

...je veux que ça devienne un label, une boite de prod, une maison de disque, une chaîne de télé, une multinationale capitaliste, puis un empire communiste avant de s’effondrer pour réécrire l’histoire de l’humanité en repartant de zéro et enfin créer la toute première communauté de soirées du nouvel ordre mondial

Calling Marian

Né des ténèbres des clubs et des fêtes nocturnes, Conspiration rassemble les djs et producteurs The Unlikely Boy et Scarlet (en binôme, Vödkabanane), Cassie Raptor, Calling Marian, Vikken, Sônge & Mila Dietrich.

Soirées safe, féminisme, engagement queer et entraide dans le dur jeu de la nuit : le collectif propose une certaine idée de la fête alors que l’industrie semble tiraillée entre enjeux commerciaux et revendications sociales et culturelles. Parce qu’en période de crise politique le club est plus que jamais un lieu de vivre ensemble et un défouloir de tensions, les sept potes s’allient autour d’un syndicat de la fête qui en quelques mois a déjà fait ses preuves et fédéré les publics. Rencontre avec la meute.

Prochaines dates : 

13 décembre, La Java

8 février, le Klub, special guests : Léonie Pernet & Cinder

The Unlikely Boy © Otto Zinsou

Conspiration, que signifie le collectif pour vous ? Pourquoi des producteurs / djs / chanteurs se mettraient en collectif ? N’y aurait-il pas un besoin grandissant de travailler en groupe chez des musiciens habitués à taffer en solo ? Un côté “groupe de musique” ?

Scarlet : Le collectif c’est avant tout un partage, d’idées, de compétences, de potins, de galères, etc. On se sent plus forts à plusieurs et c’est plus fun que de travailler seul dans son coin. Surtout pour mixer la nuit, ce qui peut être assez éprouvant. Il y a quelque chose de plus festif aussi d’être à plusieurs quand on organise des évènements. La somme de nos personnalités va peu à peu créer une esthétique et une atmosphère que les gens reconnaîtront et viendront chercher dans nos soirées, avec des reliefs et des contrastes.

Vikken : Ça fait presque 15 ans que je fais de la musique tout seul dans mon home studio et je considère aussi le djing comme une activité solitaire. Ça me dérange pas, au contraire, mais je suis dans une période où j’ai besoin de changement et d’ouverture dans ma création personnelle. J’ai été très excité par l’idée de collectif pour les nouvelles possibles collaborations qu’elle engendre. Et puis l’union fait la force, surtout quand on organise des soirées. Je trouve ça canon d’ambiancer le public en tant que team et de partager nos savoirs.

Calling Marian : Conspiration existe car nous avons ressenti le besoin de répondre à de nouvelles considérations pour les artistes autoproduits : booking, communication, militantisme… C’est pareil pour la nuit qu’ailleurs, c’est la base mais on est plus fort.es à plusieurs. J’aime être seule dans mon activitée musicale (studio, production) mais c’est toujours plus fun d’être plein pour les soirées. Effectivement, le coté “groupe de musique” manque parfois, et c’est très cool de pouvoir recréer cette ambiance.

Le nouvel EP de Calling Marian :

Cassie Raptor : Les collectifs c’est un peu ma passion : Barbi(e)turix (ndlr interview ici), Polychrome et maintenant Conspiration. Je m’entoure avant tout de personnes que j’apprécie. J’aime l’énergie de groupe et à plusieurs on peut voir plus grand, rendre possible des événements qui se monteraient difficilement seul.e.

The Unlikely Boy : Je place l’autonomie et l’indépendance très haut dans mes priorités, néanmoins j’ai aussi une véritable passion pour le fait de réunir des gens si le feeling est là, dans des projets, des soirées, des utopies aussi, de créer des ponts, des liens. Ce que j’aime avec ce collectif c’est la parfaite alliance des deux, chacun fait sa musique et ses bails de manière autonome, mais quand on veut échanger ou voir plus grand, ce cadre existe pour nous le permettre. Tout seul on va vite, ensemble on va loin.

J’ai du mal à voir la fête autrement que queer et safe aujourd’hui.

Cassie Raptor

 

Cassie Raptor © Jean Ranobrac

Un collectif artistique, dans n’importe quel domaine, s’identifie autour de certaines valeurs précises. Quelles sont ces valeurs ? Vos luttes, vos engagements principaux ? Et ceux de votre public ?

Scarlet : Si je fais de la musique c’est justement pour ne plus être en lutte afin de correspondre à un modèle social qui ne me ressemble pas et faire ce que j’aime. Pour pouvoir être moi-même, reliée à quelque chose de plus grand, à travers la musique. Si j’ai un message à communiquer au public de Conspiration, ce serait « soyez-vous même, soyez libres, dansez, ressentez », mais la musique le fait pour moi.

Vikken : Je pense que (presque) tout est politique, idem pour Conspiration. On est un crew composé de meufs et d’un mec trans, rien que ça c’est fort. On met en avant des artistes qui sont pas des mecs cisgenres et c’est plutôt rare pour être souligné. On est queer, ce qui est encore plus rare. On le défend pas ouvertement mais c’est ce qui nous lie touTEs. Pour moi ça implique d’emblée, et de façon implicite, de faire en sorte que les meufs et les minorités opprimées soient respectées dans nos soirées.

Cassie Raptor : J’évolue dans le milieu queer depuis un paquet d’années. C’est le milieu qui offre le plus de liberté, de respect, d’inspiration et de bienveillance. J’ai du mal à voir la fête autrement que queer et safe aujourd’hui.

Sônge : Je ne suis pas  « en lutte contre ». J’essaye d’être en « harmonie avec ». Et la variété aussi c’est important pour moi. Je veux faire la fête avec des meufs, gars, trans, intersexes… hétéros, gay, bi, queer… petis, grands, maigres, noirs, latinos, blancs, fous, sérieux, aventureux, tarés… Tant que c’est friendly.

Calling Marian : Même sans l’avoir complètement compris au départ, je crois que j’ai toujours lutté pour un club quali et safe. Ici, on ne fait pas de militantisme au sens habituel du terme, ça reste une fête. Mais je considère que mon engagement en tant que DJ par exemple, peut être de jouer des morceaux produits par des femmes, des gens issus de minorités, faire marcher la sororité, être bienveillante autant que possible dans l’univers parfois impitoyable des soirées.

The Unlikely Boy : Les valeurs que je porte et auxquelles ce collectif me semble adhérer sont simples, et pourtant si rares à trouver dans un environnement de travail, notamment dans le monde de la nuit : la qualité, la rigueur, la bienveillance, l’humour, le partage, la créativité et l’innovation.

Je ne suis pas  « en lutte contre ». J’essaye d’être en « harmonie avec ».
Sônge

Sônge

Votre idée de la fête ? La fête en 2018 est-elle juste un défouloir du samedi ?

Scarlet : C’est un espace de liberté où on peut déconnecter momentanément le cerveau et laisser autre chose s’exprimer de plus primitif. La journée on a toute sorte de rôles à adopter, il faut être responsable, productif, poli, souriant… la nuit on peut être décadent, choquant, fou, immature. La fête restera un défouloir tant que les humains se contraindront à être des machines productives.

Vikken : Je crois que c’est compliqué de la vivre autrement que comme un défouloir avec ce climat social anxiogène. En tant que queers on s’en prend plein la gueule, on choisit donc souvent l’entre-soi quand on fait la fête. L’alcool et les produits sont omniprésents, comme partout, mais les enjeux sont différents vu qu’il est généralement question de discriminations et de précarité. Dans ce cadre-là, la fête a un enjeu social en plus d’être une catharsis.

Cassie Raptor : Back to basics : s’oublier et vivre des émotions ensemble à travers le son.

Calling Marian : Pour moi, le club c’est l’espace principal d’écoute et d’expérimentation des musiques électroniques. Je pense que la fête et les clubs sont des espaces de culture. Bien sûr je n’intellectualise pas le sujet à ce point quand je sors, c’est aussi et surtout un exutoire. Mais je serai plus encline à sortir s’il y a un.e artiste ou un concept qui m’intéresse particulièrement.

Set de Cassie Raptor à la Pimp my Queer, La Java, 27/10/2018

The Unlikely Boy : L’espace de la fête n’est qu’une reproduction temporaire et miniature de la société, on y retrouve des problématiques esthétiques, sociales et politiques comme partout ailleurs. Au-delà de la simple évasion du week-end les gens s’y rencontrent, y débattent, s’y séduisent, s’y inspirent, s’y font des contacts professionnels, s’y confrontent parfois. En tant qu’organisateur, quel public tu fais entrer, quels artistes tu mets en avant, quel prix d’entrée tu affiches, quel lieu tu investis pour ta soirée, quels partenaires tu sélectionnes, quelle hiérarchie des cachets tu fais exister ou non… tout ça détermine un parti pris, un engagement, même si tu penses ne faire que de la ‘fête pour la fête’. Il en va de même pour le public, comme dans le cas de la nutrition, des vêtements… à qui donnes-tu de l’argent pour aller t’amuser ? Aucune consommation n’est anodine. Nous vivons dans une époque complexe, tendue et charnière, et la fête vient refléter ça.

La fête restera un défouloir tant que les humains se contraindront à être des machines productives.

Scarlet

Scarlet © Otto Zinsou

Vous sortez où ? Vous aimez faire la fête ou c’est juste votre job ? Des soirées, personnes, ambiances, artistes qui vous ont inspiré dans le milieu de la nuit ?

Scarlet : J’aime aller de soirées en soirées à la recherche de nouveaux lieux et de nouveaux concepts, Paris est fantastique pour ça. Je préfère bien sûr aller là où la sélection musicale est pointue et où le bien-être du public passe avant la thune, ce qui est assez rare en France. Avec comme base de la place pour danser, un point d’eau gratuit, un espace chill pour prendre l’air et discuter et un staff de sécurité présent mais discret. De l’été qui vient de passer j’ai retenu l’OTTO10 en banlieue et la Wet For Me post Gay Pride au Cabaret Sauvage, deux soirées pleines de bonnes vibes et de bon son.

Vikken : J’aime faire la fête mais je suis sélectif. Je vais clubber quand je vois un line-up qui me fait rêver ou que j’ai envie de passer du temps avec mes potes. De façon générale, je n’arrive plus à apprécier les soirées remplies de mecs cis et hétéros du coup j’évite. Je suis très fan des soirées (queer friendly, obviously) avec des petites ou moyennes jauges, ça crée de la proximité et j’y trouve l’ambiance plus cool. Je suis récemment allé à la première Pandora à La Folie avec ce format-là, je me suis régalé. Les DJs, que des meufs, étaient vraiment top et il y avait beaucoup de fumée. J’adore la fumée. J’en veux partout tout le temps.

Sônge : Oui c’est une passion, vraiment ! J’aime voir les concerts organisés par mon tourneur, Super. J’y vais les yeux fermés. La programmation est audacieuse et très raffinée, je pense à Pitchfork Avant Garde par exemple. A part la musique je suis très sensible au visuel, j’aime aller dans des lieux ou festivals avec des décors fantasmagoriques genre le festival Astropolis de Brest par exemple.

Calling Marian : il y a tant de lieux et de collectifs fantastiques à Paris, c’est difficile de les énumérer tous ! Ce qui est sûr c’est que les énormes festivals avec pour seule promesse des line-up longs comme le bras ne m’ont jamais attiré. J’aime la proximité des clubs et des soirées qu’on peut faire en ville. Je sors moins qu’avant, et tout comme Vikken je choisis mes soirées. Collectifs cousins, amis sur l’affiche, prix décent… c’est sûr qu’il y a des critères mais ils sont synonyme de bonne soirée pour moi.

Cassie Raptor : Ce que j’aime avant tout c’est danser. Quand l’appel de la danse me démange à 2h du mat je peux sauter dans un heetch seule pour aller prendre un shoot d’endorphines en club. Je vais là où la programmation est electro, là où les artistes femmes sont représentées. Et je suis très sensible aux lieux, que ce soit un bâtiment industriel avec une immense hauteur sous plafond, une cave en pierre, un espace brut en béton, pourvu que le lieu ait du caractère. Ma dernière découverte : La Condition Publique à Roubaix, j’étais portée par l’endroit quand j’y ai joué pour le Name Festival. Et puis il y avait beaucoup de fumée, moi aussi j’adore la fumée.

Mila Dietrich : C’est carrément vital ! J’aime aller tester comment on fait la fête ailleurs que dans mon milieu de prédilection, dans d’autres villes, d’autres pays et dans d’autres atmosphères musicales. C’est toujours enrichissant humainement et inspirant pour ma propre musique. Mais surtout moi aussi j’adore la fumée, y’en a jamais assez !

Collab Mila Dietrich & Cassie Raptor :

Mila Dietrich © Cassie Raptor

The Unlikely Boy : Honnêtement si je ne travaillais pas dans ce domaine bizarrement je n’y serais pas spécialement, dans les fêtes. A l’origine j’ai plutôt un goût pour les apéro-discussions interminables à refaire le monde avec quelques amis proches dans un bar ou un appart. Je crois que c’est précisément parce que je ne me suis jamais retrouvée dans les propositions festives existantes que je m’investis tant à en créer de nouvelles.   

Set de Vödkabanane à La Station, soirée Manifesto XXI, 21/09/2018 :

 

Ce que j’aime avant tout c’est danser. Quand l’appel de la danse me démange à 2h du mat je peux sauter dans un heetch seule pour aller prendre un shoot d’endorphines en club.

Cassie Raptor

 

Vos sensibilités esthétiques divergent. C’est une richesse. Est-il difficile de les faire dialoguer ? Comment allez-vous les mettre en valeur pour créer un univers à la fois solide et cohérent, inclusif et pluriel ?

Scarlet : Je pense que ça se fera naturellement avec le temps, à force d’en parler et de voir ce qui marche. C’est bien sûr parfois un peu long pour prendre des décisions à 7, mais je trouve ça intéressant d’avoir plusieurs cordes à notre arc et pouvoir proposer au public une variété de sélections musicales, bien que cela reste toujours de la musique électronique qui fait danser.

Vikken : On a des personnalités et des univers bien marquéEs, ça me plaît. On fait touTEs de la prod, donc là j’attends qu’on commence à collaborer au sein du collectif. J’ai hâte de voir ce qui va en sortir. Et niveau soirées, on a une vraie force de proposition. On vient avec un plateau complet, plutôt éclectique, avec des DJ sets mais aussi du live.

Vikken, Born into Bondage :

Cassie Raptor : On est avant tout réuni.e.s par notre passion, nos différences sont autant d’atouts. Moi je suis également VJ, l’image et le son ensemble c’est puissant, y a plein de choses à faire !

Calling Marian : Oui Scarlet et Vikken résument tout ! Nos identités sont variées, mais ça ne nous empêche pas de prendre la place sur scène légitimement et de présenter les choses à notre manière. C’est même une bonne façon de renouveler un peu le game, on apporte quelque chose en comparaison d’autres collectifs fondés uniquement sur leurs spécificités esthétiques.

The Unlikely Boy : Ce que je vois avant tout de cohérent dans ce regroupement de personnes, c’est la passion, la créativité, l’ouverture d’esprit et l’ambition, qui me semblent finalement des critères bien plus importants pour faire durer un collectif que des problématiques esthétiques. Je crois avant tout au travail, à l’endurance et à l’humanisme. Les cheminements esthétiques évoluent dans une carrière artistique et c’est normal, mais tant que ces valeurs demeurent prégnantes au sein d’un collectif, alors je continue de m’y investir et d’y croire.

Je crois avant tout au travail, à l’endurance et à l’humanisme.

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claire rousay

The Unlikely Boy

Dj c’est un taff ingrat sous certains aspects. Certains trouvent que d’être DJ c’est un peu une arnaque, que tout le monde peut le faire, qu’il n’y a pas besoin de connaître la musique pour cela. Que répondez-vous à cela ?

Scarlet : Je me considère davantage comme productrice que DJ, j’ai commencé à mixer il y a peu de temps, j’ai encore plein de tricks à apprendre. Mais techniquement oui tout le monde peut apprendre à se servir d’une table de mix. Est-ce-que c’est ce qui fait du métier de DJ une arnaque ? Tout le monde peut apprendre à cuisiner mais j’entends jamais dire que le métier de chef est l’arnaque du siècle.

Vikken : Être DJ est à la portée de beaucoup si on parle juste de technique. Par contre, c’est autre chose de faire décoller un dancefloor. Pour ça ta sélection doit se tenir un minimum et tu dois être sensible aux réactions de ton public. Si tu te fous de la musique et des genTEs pour qui tu joues, a priori tu feras pas ça très longtemps, même si t’es bonNE techniquement. En plus, ça va vite te saouler de digger si t’es amenéE à mixer régulièrement.

Cassie Raptor : Pour moi un.e bon.ne DJ te raconte une histoire à travers sa sélection. Et un.e excellent.e te fait passer par plein d’émotions à travers son set. Une amie me faisait une analogie pertinente avec son métier de monteuse. Et c’est vraiment ça, en image comme en son, c’est un travail méticuleux de découpe, de rythme, la manière dont tu vas construire un set va amener l’émotion.

Calling Marian : Je pense que ça fait un moment que le sync ne fait plus le DJ. C’est important de savoir caler pour mixer en toutes circonstances (et soyons honnête, parfois pour avoir une streetcred) mais la sélection, l’adaptation et le feeling sont des compétences plus abstraites et pourtant essentielles qui feront la différence. Donc oui si on veut, tout le monde peut mixer, avoir deux fenêtres youtube c’est déja du mix, mais provoquer la fête, créer un mood spécifique avec 20 ou 40 morceaux demande une certaine expertise je crois.

The Unlikely Boy : Enchaîner deux tracks en rythme suite à 2h de cours tout le monde peut le faire oui, après retourner une salle, un festival, un public averti, créer un voyage, faire vivre des émotions et laisser un souvenir mémorable à ton audience, ça c’est une autre histoire.

 

Être DJ est à la portée de beaucoup si on parle juste de technique. Par contre, c’est autre chose de faire décoller un dancefloor.

Vikken

Vikken © Otto Zinsou

Comment est né Conspiration ?

Scarlet : Conspiration est né sous l’impulsion d’Elena (ndlr The Unlikely Boy) qui rayonnait dans une constellation d’artistes queer qu’elle a voulu rassembler afin de pouvoir organiser des soirées de manière autonome, en proposant un full line up.

Vikken : On gravite dans les même milieux, on se connaissait déjà quasi touTEs. The Unlikely Boy a lancé l’idée, ça nous a saucé. On a fait notre baptême du feu à La Station en septembre pour l’Archipel. Une très belle fête qui nous a donné envie d’en faire beaucoup d’autres.

Calling Marian : Sur ma terrasse entre ami.es, d’une initiative collective emmenée par The Unlikely Boy, championne de l’organisation et de la détermination.  

Cassie Raptor : On se connaissait déjà bien pour beaucoup, quand l’idée a été lancée, on s’est pas posé mille questions, c’était un peu comme une évidence, la promesse de faire ce qui nous passionne entre potes. Le rêve non ?

The Unlikely Boy : Dans les ténèbres de la conspiration.

© Otto Zinsou

Où va Conspiration ?

Scarlet : Droit devant.

Vikken : N’importe où du moment qu’on peut te faire danser jusqu’à épuisement

Cassie Raptor : J’adorerais qu’on emmène les gens dans de fat lieux en dehors de Paris. Un tour bus à grosse échelle.

Calling Marian : J’ai mille idées, je veux que ça devienne un label, une boite de prod, une maison de disque, une chaîne de télé, une multinationale capitaliste, puis un empire communiste avant de s’effondrer pour réécrire l’histoire de l’humanité en repartant de zéro et enfin créer la toute première communauté de soirée du nouvel ordre mondial.

Mila Dietrich : En after, pas de répit pour le complotage.

The Unlikely Boy : Toujours plus haut, et croire encore à l’avenir.

Prochaines dates : 

13 décembre, La Java

8 février, le Klub, special guests : Léonie Pernet & Cinder

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