Deux ans après l’EP Sticky Icky, Theo Lawrence & The Hearts délivre un premier album parfaitement maîtrisé, tendre et obsessionnel, où chaque titre a été patiemment affiné. Homemade Lemonade mélange harmonieusement des influences soul, rock, pop et parfois country ou blues, plutôt comme un bon blend de whisky que comme une sage limonade.
Theo Lawrence assume parfaitement la couleur vintage de ses créations et cet album le confirme définitivement. Ces dix titres révèlent les multiples facettes d’un crooner du XXIe siècle, à la technique vocale impeccable, une sorte de cow-boy romantique qui fredonne ses mélodies en savourant une limonade fraîche et parfumée. Homemade lemonade s’ouvre sur le doux « Heaven to me », un de ses tout premiers titres. « Never Let it go » est une balade aussi soul que fougueuse, où le perfectionniste Theo se fait presque diva.
On découvre ensuite des couleurs beaucoup plus rockabilly, des arrangements qui rappellent même une country pop comme dans « Chew me up ». « Search your heart » ose même l’orgue, que l’on retrouve dans le début joyeux de « A house but not home », titre qui rappelle les premières mesures délicieusement optimistes de « Sticky Icky ». Bien que le groupe ne le cite pas directement dans ses influences, il y des faux airs des meilleurs titres de feu Dire Straits dans les mélodies de l’album.
Alors que « Sucker for love » affirme une soif d’amour presque psychédélique, le crooner chante ses doutes dans la douce complainte « Who was I ». Avec la mystérieuse « Shangai Lady », l’album se termine sur une invitation au voyage dans des paysages sonores aux notes vaporeuses…
En concert le 11 avril aux Étoiles à Paris.
Dis donc leur Sunshine is dead ressemble un peu trop à Alabama Shakes
https://www.youtube.com/watch?v=-oib0a2_itA
Groupe pas mauvais, mais pas original pour un sous quand on écoute ce genre de musique depuis 20 ans (dans mon cas). Un joli best-of en somme.