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Biches Festival. Les biches sortent du bois

Biches Festival. Les biches sortent du bois

BICHES

Retrouvez ici la playlist des Biches !

Nous avons rencontré Margaux et Tristan, fondateurs du Biches Festival. Les 29-30 juillet à Cisai-Saint-Aubin, les biches sortent du bois !

Manifesto XXI – Racontez-nous l’origine des Biches…

Margaux : Nous avons d’abord créé une association en février qui s’appelle Super Biche, composée par Tristan pour la partie graphique, Alexia, Céline, Joey, Elsa et moi, Margaux. Le projet de festival est né il y a plus longtemps. On a trouvé le lieu en août de l’année dernière, nous voulions un lieu en pleine nature.

On est passionnés de musique depuis longtemps, on ne peut pas vivre sans musique, alors créer un festival était une évidence. Pourquoi maintenant, parce qu’on a trouvé un lieu super beau. Il y a plein de possibilités d’expansion  et on peut tout faire sur place. Il y a même un hangar dans le champ. De plus, on a de la famille en région et on est attachés à ce coin-là de la Normandie.

L’ambition s’est nourrie au fil des rencontres : on s’est dit, c’est un gros travail que ce soit un petit ou un gros événement, alors autant y aller vraiment. Vingt-cinq groupes sur deux jours et puis c’est parti !

On voulait aussi faire découvrir des groupes : on aurait pu prendre un artiste connu et quelques autres autour, mais ce n’était pas l’idée du festival. On voulait avoir plein de groupes à toute heure du jour et de la nuit. Créer un événement de 15h à 4h du matin, où l’on puisse venir passer un moment de détente en ayant tout sur place.

Manifesto XXI – Pourquoi les « Biches » ? 

Tristan : Parce que le lieu où va se dérouler le festival est entouré d’une forêt et dans cette forêt il y a beaucoup de biches. En général, c’est une région où il y a plein plein de biches.

Margaux : La région est plus connue pour les chevaux et les vaches, mais nous on a pensé aux biches parce que c’est vrai qu’on en voit souvent. Nous aimions le côté insolite de ce nom.

Tristan : On voulait l’appeler Festival Bambi, mais ça faisait trop sage. Alors voilà, Biches. On n’aura pas la mer mais on aura la biche.

BICHES

Manifesto XXI – Une question pour Tristan : comment as-tu conçu l’identité visuelle des Biches ? 

Tristan : Tout est fait en carton. J’ai fait une maquette que j’ai pris en photo. Je voulais éviter l’effet 3D. En termes de couleurs, je voulais des couleurs un peu pop et punchy qui contrastent avec l’idée qu’on peut avoir de la Normandie (rires). Puis ça représente le lieu : une prairie au beau milieu d’une forêt.

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Manifesto XXI – Parlez-nous de la programmation…

Tristan : Premièrement, tous les artistes que nous avons choisis sont des artistes en qui on croit et qu’on suit, globalement, depuis longtemps. Certains d’eux seront des têtes d’affiches dans quelques temps. Il y a aussi eu certaines révélations : on a vu que certains artistes que nous avions programmés au départ participent à beaucoup d’autres festivals et qu’ils sont en train de monter. Je pense à Rendez-Vous notamment… Ce sont des groupes connus dans une niche et nous avons envie de nous développer avec eux.

La programmation est donc rock mais ça part dans tous les sens. Il y a du rock ‘n’ roll, de la pop et même du punk.

Margaux : On a tenu particulièrement à prendre quelques groupes normands comme Aloha Orchestra, Biche et Little Bob. On estime qu’en Normandie il y a une nouvelle scène rock et on a envie aussi de la promouvoir.

Manifesto XXI – Tu peux approfondir cette nouvelle scène rock en Normandie ? 

Margaux : Je la découvre au fur et à mesure moi-même. Mais il y a une vraie dynamique alternative, que ce soit dans des salles, comme Le Bocal à Caen ou La Classe à Saint-Hilaire-sur-Risle ou dans des petits fanzines qui se créent. La jeunesse normande a un vrai intérêt et un besoin de changement alors nous on s’inscrit dans cette optique-là.

Manifesto XXI – Revenons à la prog. Quels groupes avez-vous choisis en premier, pourquoi, comment ? 

Margaux : On était à la Mécanique Ondulatoire à un concert de Tall Juan. On s’est dit que lui, on le voulait. On l’a croisé après le concert et ça s’est fait comme ça. Dans cet élan, on a continué : on est allés voir Beat Mark au Gibus et pareil, on leur a proposé de participer. Puis comme c’est Perez le chanteur, on en a profité.

Les Chansons de ma Tante est un petit groupe qui nous plaît beaucoup. Derrière ce nom se cachent Cléa Vincent et Kim Giani, donc des artistes qui commencent à avoir une certaine notoriété.

Tristan : En fait, la tante de Kim Giani, Joyce Giani, avait sorti un album dans les années 80. À l’époque, c’était soit elle, soit Lio. Alors Kim et Cléa Vincent ont repris ses chansons en créant quelque chose d’assez rock. Little Bob c’est le parrain du festival, il est dans le milieu depuis quarante ans donc pour nous c’était important qu’il soit là.

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Margaux : On aime beaucoup aussi Cannery Terror. C’est de la musique sincère, pas de chichis. Il y a des groupes bretons qu’on aime beaucoup comme Born Idiot et Baston. Des choses plus calmes comme Juniore… Là on est vraiment dans l’univers Françoise Hardy. Après des choses plus drôles comme Splash Wave…

Manifesto XXI – Quelle ambiance souhaiteriez-vous recréer aux Biches ? 

Tristan : Si on a organisé un festival c’est parce qu’on était un peu insatisfaits des festivals existants. On voulait quelque chose de plus convivial, où tu viens avec tes potes et des bières. Pour nous, un festival c’est Les Vieilles Charrues mais en plus petit. On ne voulait pas créer quelque chose de nouveau, simplement créer un festival simple.

Margaux : Quelque chose de sincère à taille humaine où on a tout ce qu’il faut.

Tristan : On a pensé à une ambiance pour chaque moment de la journée. Dans l’aprèm on écoute de la musique plus posée, le soir ça devient rock un peu vener et ensuite, on dansera sur des dj sets.

Margaux : On aura, par exemple, Samba De La Muerte, Retard Crew et Hello Acapulco.

Pour nous, un festival c’est un arrêt sur image : on s’arrête, on prend le temps, on se repose en découvrant de la bonne musique sans forcément qu’il y ait des méga têtes d’affiches. Parmi les festivals existants, on adore Binic. À Binic on découvre vraiment des groupes et il n’y a pas vraiment une tête d’affiche. Ça reste convivial. Le cadre est cool, même si c’est en pleine ville. Nous on voulait être loin des villes parce qu’on veut pouvoir faire du bruit jusqu’à tard et être dans la nature.

Manifesto XXI – Quel est l’avenir des Biches ? 

Margaux : Nous on voudrait s’ancrer sur le long terme. Ce ne sera pas un one shot. On souhaite miser sur le local, travailler avec des prestataires sur place pour valoriser aussi la région. On voudrait grandir un peu bien sûr, mais rester à taille humaine. On a plein d’idées de développement pour faire profiter de plus en plus de monde.

Manifesto XXI – Un message à transmettre de la part des Biches ? 

Margaux : Cet été we go to the Biches ! 

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