Suite à un premier album au succès aussi colossal qu’inattendu, le quatuor de garage punk, We Hate You Please Die, remet le couvert avec un deuxième long format qui n’a perdu ni en éloquence ni en énergie. Avec Can’t Wait to be Fine le groupe rouennais exporte cette fois-ci sa désinvolture sonore sur une échelle internationale grâce au soutien de sept labels situés entre l’Europe, l’Amérique du nord et l’Australie.
En l’espace de trois ans depuis leur premier album Kids Are Lo-Fi, Raphael Monteiro, Chloé Barabé, Joseph Levasseur et Mathilde Rivet ont réussi avec We Hate You Please Die à décoller dans la paysage musical hexagonal sans pour autant trahir leur son initial ni leur indépendance face à l’industrie musicale grand public. En effet, après des dates aussi monumentales qu’un concert à Rock en Seine en 2019, une réédition du premier opus en 2020 par Le Cèpe Records et Howlin Banana, un live sur la télévision publique et des articles dans la presse dite mainstream, il est incontestable que ces quatre musicien·nes issu·es de la ville de Rouen ont réussi à s’imposer dans un circuit où il n’est pas si évident de trouver sa place sous les projecteurs.
Nonobstant une kyrielle de concerts en France et de captations vidéo, depuis ce premier long format sensationnel, c’est uniquement avec un EP de trois titres (qui contient par ailleurs une première version de « Coca Collapse », présent sur le nouvel opus), que le quatuor a assouvi l’addiction de leurs fans pour leur univers. Aujourd’hui, c’est avec un deuxième album, Can’t Wait To Be Fine, soutenu par les labels Howlin Banana Records, Le Cèpe Records, Ideal Crash, Stomp Records (Canada), Freakout Records (USA) et Buttercup Records (Australie), en plus de leur propre micro label Kids Are Lo-Fi Records, que le groupe vient confirmer son talent pour les compositions furieuses aux textes empreints d’une sincérité ardente.
Sur Paris pour une journée de promotion, la météo aussi lunatique soit elle, n’aurait pour rien contrecarré cet entretien avec l’un des groupes phare de la nouvelle scène rock rouennaise.
Ce deuxième album était très attendu par vos fans. À la Boule Noire, pour l’un de vos derniers concerts parisiens avant le premier confinement, votre popularité était indéniable. Comment vous sentez-vous avec l’arrivée de ce nouvel opus ?
Joseph : On se sent bien. On a hâte qu’il sorte parce que ça fait un moment qu’il est achevé. On n’a pas non plus décidé de retarder la sortie à cause du covid, mais cela fait longtemps que certains morceaux sont prêts. Il y a des chansons qu’on joue en live depuis un moment. On a plutôt hâte de le partager.
Raphael : On a voulu que la production rende un peu plus « pro » en comparaison avec le premier album qui était plus DIY [Do It Yourself, ndlr]. On s’est vraiment mis la tête dans toutes les étapes de production. On a hâte de se dire que tout cela est derrière parce que c’était coriace.
Joseph : Le travail de préparation était énorme et ça fait plaisir que ça se concrétise et qu’il sorte de l’ombre puisque ça fait un moment qu’on bûche différents aspects.
Après un premier album réussi, la crainte est souvent de faire ensuite un flop. Avez-vous la pression ?
Mathilde : Non, ce n’est pas de la pression, pour rejoindre la première question, c’est plus une hâte qu’il sorte et qu’on puisse faire découvrir le travail qu’on a réalisé sur cet album aux gens, parce qu’il est assez distinct du premier. Le précédent était plus brut de décoffrage et celui-là j’ai l’impression qu’on y a plus mis nos tripes. Je trouve que l’esprit y est plus épique et le son y est complètement différent. Ce n’est pas une pression mais une hâte que le public le découvre. Forcément, il y aura peut-être des déçu·es parce que certain·es auront probablement préféré le son ou l’énergie du premier album, mais on verra bien et ce n’est pas grave.
On trouve toutes sortes de références dans votre musique, même s’il y a bien sûr des éléments prépondérants. Comment la qualifieriez-vous globalement ?
Joseph : C’est globalement un mélange d’influences assez diverses mais avec quand même comme trame principale le punk et le rock.
Raphael : Garage aussi. C’est vrai que c’est assez éclaté en termes de combinaisons, surtout sur celui-là, je trouve. On s’est permis plus de choses.
Il y a également des éléments empruntés au métal. Je pense notamment à tes techniques vocales Raphael où on retrouve sur certaines chansons du grunt.
Raphael : C’était une idée de Joseph. Je ne sais pas si tu connais Maximum the Hormone ? Un groupe de métal japonais qui part dans tous les sens. Tu passes du grunt à la J-pop, et c’est vraiment bien fait. C’était un peu cette idée-là aussi sur le chant, tout se permettre, enfin, ce qui est possible avec une voix. Parce qu’il y a des techniques que je ne maîtrise pas encore.
Joseph : C’est quand même globalement punk garage, mais c’est vrai qu’on ne se dit pas : « Bon on fait du punk garage donc il faut qu’on fasse des morceaux qui soient comme ça ». On prend le truc dans l’autre sens en fait. On fait des morceaux qui nous plaisent et ce qu’on écoute c’est du rock de façon générale mais avec plein d’autres choses. Ce n’est pas une musique spécifiquement cantonnée au garage punk que l’on cherche à concevoir.
Après deux ans de gilets jaunes et d’yeux crevés on voulait aussi dire ce qu’on en pense.
Raphael Monteiro, chanteur de We Hate You Please Die
Raphaël, tu traites le chant de façon très théâtrale. Peux-tu préciser ta démarche et as-tu suivi une formation quelconque en chant ?
Raphael : Non, j’ai pris quelques cours de chant pour apprendre à ne pas perdre ma voix sur une tournée. Je n’ai pas vraiment appris à l’utiliser donc quand tu fais n’importe quoi et que tu tires dessus, ça rougit un peu au niveau des cordes vocales au bout d’un moment. Ce qui est ma plus grosse hantise c’est de me retrouver un jour à une date et de ne plus pouvoir rien faire. Ce n’est pas comme demander une guitare de rechange.
Sur le côté théâtral, que ce soit les thèmes abordés ou les intentions, c’est plus un reflet du cerveau, des différentes émotions. T’as déjà un petit théâtre d’émotions dans le cerveau, elles varient, parfois elles font le grand écart, et ça se reflète dans la musique. Quand tu écoutes un album avec le même type de voix, tu peux parfois te perdre en route. Il y a un petit côté théâtralisé mais il n’y avait pas vraiment de logique, c’est comme ça.
Joseph : Il utilise ses différents timbres de voix un peu comme on utiliserait une pédale d’effets, changer de mode pour enrichir le morceau et sa narration.
Raphael : Oui, et c’est une bonne façon de retranscrire les émotions sans vraiment y penser. Quand t’es en colère t’as envie de gueuler, quand t’es triste ou mélancolique tu ne t’adresses pas de la même façon. C’est aussi un moyen de me maintenir en éveil pendant les concerts, je pense que si c’était toujours la même intonation de voix, je me ferais chier, et je déteste l’ennui.
On sent qu’il y a de la passion et du cœur dans vos textes. Quels sont vos thèmes d’écriture de prédilection ?
Chloé : Il y a plusieurs thèmes qui ont été abordés. Personnellement, il y a deux chansons où je prends le lead. J’ai fait une chanson d’amour (« Otterlove ») et une chanson qui parle d’agressions sexuelles (« Exorcise »). Ce sont les deux thèmes que j’ai abordés. Après, les dix autres chansons sont de Raphael.
Raphael : En général on écrit nous-mêmes les chansons sur lesquelles on chante. Ce n’est pas évident de s’approprier les textes des autres. Sinon, sur les thèmes, le premier album Kids Are Lo-Fi, on l’a construit un peu sur le spectre : « enfants de mauvaise qualité bercée à la méritocratie qui ne se sentent jamais bien dans leur peau, parce qu’ils ont toujours l’impression qu’il faut faire mieux ». Le premier criait, le deuxième album se pose un peu plus pour regarder ce qui s’est passé. C’est con mais le premier c’était plus le kid et là on est plutôt sur « l’adulescent ». Celui-là part plus sur des spectres d’analyse de ce que l’on appelle un cerveau un peu différent avec la neuroatypie et des choses comme ça. L’envie parfois de prendre les armes, mais il y a aussi deux chansons d’amour.
C’est cool d’être en colère mais il faut aussi réussir à mettre un peu de lumière dans tout ça. C’est chouette aussi parfois de rappeler qu’il y a de bonnes choses. On oscille entre chansons fun et des sujets plus graves. On aborde divers thèmes, comme sur « Paula » dans laquelle on traite de la police. Après deux ans de gilets jaunes et d’yeux crevés on voulait aussi dire ce qu’on en pense.
Joseph : L’intitulé a été choisi en rapport à une enfant que l’on connait. C’est un peu une lettre pour elle dans vingt ans.
Raphael : Ce qui est rigolo c’est que sur le premier album on a fait « Rita Baston », une chanson sur sa mère qui nous a beaucoup aidé dans le groupe.
Comment se déroule votre processus d’écriture et de composition ?
Joseph : Pour l’instru en général je cherche et j’enregistre pas mal de choses chez moi, puis j’envoie les maquettes aux autres pour qu’on décide toustes ensemble de ce que l’on bosse ou non. Ce que l’on change ou pas. Ensuite, à partir de l’instru finie ou quasi finie, Chloé ou Raphael choisissent s’iels s’approprient la chanson pour écrire des paroles dessus.
Chloé : Joseph compose et on tricote autour avec nos instruments.
Joseph : « Luggage » sur l’album est issue d’une jam en répétition. Dessus, il y a de la bossa nova comme c’est la passion de Mathilde.
Mathilde : J’aime bien la musique latino et la bossa nova. Parfois en répétition avec Joseph et Chloé on se met à jouer super vite et la dernière fois j’ai posé un plan bossa dessus et ça rendait bien. C’est devenu le morceau « Luggage », qu’on a finalement composé en une répet’.
Can’t Wait To Be Fine sera distribué sur 3 continents. Ça vous fait quoi de vous internationaliser à ce point ?
Joseph : En vrai, ça fait un peu peur au début. J’avais un peu l’impression de lâcher le truc à des gens qu’on ne connait absolument pas. Quand tu envoies les fichiers, tu ne sais pas du tout ce qu’ils vont en faire. Mais là on a plutôt confiance. Ça fait grave plaisir de se dire que ça va potentiellement toucher de nouveaux et nouvelles auditeur.rices, parce que notre premier album Kids Are Lo-Fi n’était sorti qu’en France. On avait envoyé quelques exemplaires avec Bandcamp à l’étranger, mais seulement une poignée.
Raphael : On se demande surtout comment les anglophones font des textes. Pour ces paroles j’ai essayé de vraiment m’appliquer en comparaison au premier album où je me permettais beaucoup de yaourt, ou en tout cas, de moins m’attacher aux textes. Là, on a vraiment essayé de bien écrire.
Mathilde : On a aussi eu des retours comme quoi le nom du groupe ne passait pas toujours très bien aux États-Unis.
Chloé : Certain.es trouvent ça un peu cringe.
Raphael : On a sorti la deuxième chanson « Barney » sur la chaîne du label canadien Stomp Records, qui a sponsorisé le lien Youtube. On s’imaginait les américains qui se tapent une sponso avec marqué : « On vous déteste allez crever », du coup, il y a un ratio de dislike énorme, on n’a jamais eu une vidéo aussi disliké (rire). C’est rigolo mais c’est vrai qu’on ne pense pas que ça va être agressif puisque pour nous c’est la petite ref’ à Scott Pilgrim. Mais décontextualisé, c’est vrai que notre nom peut paraitre étrange.
Joseph : J’espère quand même qu’on aura d’autres retours, et non pas uniquement sur notre nom mais aussi sur notre musique.
Avez-vous déjà une tournée de prévue avec tous ces labels qui vous soutiennent ?
Joseph : Pour la France ça commence à se construire entre l’été, l’automne et l’hiver. Avec Stomp Records au Canada on est en train d’organiser une mini tournée là-bas dans un an, pour mai 2022, en espérant que ça se fasse. Pour le moment on n’a pas encore trop parlé de concerts en Australie mais le label australien Buttercup Records ont fait leur propre pressage de vinyle.
Raphael : Oui, ça fait déjà un mois qu’ils ont fini de presser les vinyles.
En fait, dès le départ quand on s’est mis à jouer ensemble c’était tout de suite des questions avec pour sujet « deux filles et deux garçons ».
Mathilde Rivet, batteuse de We Hate You Please Die
Vous reflétez une mixité de par la parité de votre groupe. Vous contribuez à « déviriliser » la musique rock et c’est tant mieux. C’était réfléchi dès le départ ?
Mathilde : C’est une vraie question ?
Chloé : On s’en fiche un peu.
Raphael : Initialement c’était Chloé et moi dans le groupe. Et finalement cette situation est clairement un hasard des rencontres.
Joseph : Il n’y a pas eu de casting.
Mathilde : Ce n’est pas un plan marketing.
Raphael : Peut-être mieux vaut plutôt employer le terme mixité que parité, parce que parité c’est un peu connoté je trouve.
Joseph : Ça fait cota.
Mathilde : En fait, dès le départ quand on s’est mis à jouer ensemble c’était tout de suite des questions avec pour sujet « deux filles et deux garçons ».
Chloé : On nous a tellement parlé de ça qu’au bout d’un moment c’est un peu usant qu’on nous réduise à cela, même si c’est bien qu’il y ait de plus en plus de femmes dans le milieu du rock.
Raphael : Il y a le côté systémique à casser, on n’est pas non plus aveugle sur la mixité du groupe. Mais ça ne tient à aucune logique. Je sais que cette question peut être vite irritante parce que tu es ramené à ton sexe ou ton genre alors que tu veux juste faire de la musique.
Vous avez monté votre label, Kids are Lo-Fi Records. J’ai pourtant l’impression que vous n’avez aucun problème à trouver des partenaires. Pourquoi ce choix ?
Joseph : Kids are Lo-Fi Records est un micro label qu’on a formé parce qu’il n’y avait pas de labels qui étaient prêts à sortir notre premier album. À partir de ce moment-là, on a commencé à bosser avec Le Cèpe Records et Howlin’ Banana pour sa réédition en janvier 2020. Le choix de travailler avec plusieurs labels permet de multiplier la diffusion, parce que chacun à des portes d’entrées un peu différentes pour des concerts et des médias ou une boutique en ligne qui est bien suivie, par exemple. Et puis, ça fait plaisir de bosser à plusieurs, même si c’est beaucoup de coordination quand même. Kids are Lo-Fi Records que nous avons monté avec Raphael, reste producteur principal de l’album.
Raphael : Oui, l’asso on l’a créée assez vite. On n’y connaissait pas grand-chose et on voulait réguler tout ça. Parfois on va choper des astuces auprès d’Anthony [gérant de Le Cèpe Records, ndlr] et de Tom [son homologue de Howlin’ Banana, ndlr].
Joseph : On bosse avec d’autres groupes aussi, essentiellement rouennais, comme Dye Crap qu’on connait et qu’on a sorti en collab’ avec Le Cèpe et Time Room Records en Belgique. On n’est pas fermés à l’idée de sortir des groupes qui ne sont pas issues de Rouen mais la vie du label a toujours été intimement liée à la vie de We Hate You Please Die [leur label a notamment contribué à la sortie du premier album du groupe francilien Deedee & the Abracadabras, ndlr].
À Rouen tu as la Smac qui s’appelle le 106, ils font beaucoup pour la vie musicale ou la création de nouveaux projets.
Joseph Levasseur, guitariste de We Hate You Please Die
Vous avez communiqué avec votre label sur un article concernant la scène rouennaise. Il est indéniable qu’aujourd’hui elle semble prolifique. Qu’y a-t-il à préciser ? Pouvez-vous me parler de cette scène ré-émergente ?
Raphael : C’est indéniable qu’il se passe pas mal de choses, surtout dans les groupes à guitare. Après, ce qui nous a déplu dans l’article dont tu parles, c’est que ça tente d’éclipser les autres villes. Le titre était ringard et ça donne un côté vitrine médiatique qu’on n’aime pas trop. Comme s’il y avait une niche et que c’était là que tout se passait alors qu’à Bordeaux t’as Flippin’ Freaks, par exemple. Après, t’as toutes ces petites mains qu’on ne voit pas, qui ne sont pas nommées dans l’article et qui sont indispensables à une scène. C’est pour cela que ça nous paraissait important d’en parler. Se rappeler qu’une scène ce n’est pas juste les musiciens, il y a plein de trucs. Ça met des strates en fait. Oui, il se passe quelque chose à Rouen, toutefois on n’est pas chauvin pour un sou.
Joseph : Dans toutes les villes de France comme sans doute dans le monde entier t’as des gens qui se déterminent pour faire exister quelque chose, organiser des concerts, à différentes échelles peut-être, mais il y en a partout en fait. Effectivement à Rouen on a l’impression qu’il y a plein de groupes. Depuis un an et demi avec le covid on ne rencontre plus trop de nouveaux groupes mais avant à chaque concert on en découvrait de supers.
Mathilde : Je connais plus de groupes de hardcore au Havre, que de rock, par exemple. À Rouen il y a déjà un passé avec les Dogs ou d’autres groupes, mais chaque ville est riche de sa musique au final.
Joseph : À Rouen tu as la Smac qui s’appelle le 106, qui est un pôle d’accompagnement pour les musiciens amateurs qui veulent se professionnaliser. Ils donnent beaucoup de conseils et font de la mise en relation si on a besoin de rencontrer des gens, comme pour faire un clip par exemple. Il y a aussi des studios de répétition. Ils font beaucoup pour la vie musicale ou la création de nouveaux projets.
Raphael : Ils ne sont clairement pas étrangers à cette émulsion.
Mathilde : Ils ont fait un truc super avec le « 106 Expérience » où chaque mois ils ramenaient des groupes locaux, de Rouen ou des alentours, qui n’avaient quasiment jamais fait de scènes et qui commençaient. Ils les mettaient vraiment en condition avec des ingés son et des régisseurs lumière. On l’a fait aussi pour l’un de nos premiers concerts.
Je trouve ça hyper spontané et hyper sincère, le fait qu’on ne soit pas de super musiciens, je trouve ça cool aussi.
Chloé Barabé, bassiste et chanteuse de We Hate You Please Die
Vous semblez populaires, même auprès de chaînes institutionnelles et de médias traditionnels. Selon vous, quelle est la situation de la scène rock en France ? C’est important pour vous de sortir d’un milieu finalement assez cloisonné ?
Raphael : C’est grâce à notre attachée de presse en or [See You In L.A., ndlr] qu’on est populaire auprès des médias. Je ne sais pas si on sort du lot, je n’ai pas de recul.
Joseph : Tout est question d’échelle. Je trouve qu’on est hyper chanceux que notre musique trouve son public mais je ne sais pas si on sort du lot. On n’est pas les nouveaux Johnny.
Chloé : Ni U2.
Raphael : Joseph a bien résumé. Je pense qu’on a beaucoup de chance aussi, c’est cool que les planètes s’alignent, mais ce n’était pas un plan de carrière.
Mathilde : Quand on a commencé à faire de la musique, déjà on ne pensait absolument pas en faire notre métier, j’étais encore au lycée, tout le monde avait un travail. On faisait de la musique pour nous-mêmes d’ailleurs, aussi pour les autres, mais je ne trouve pas qu’on ait trouvé une formule particulière.
Chloé : Au début de WHYPD j’avais commencé la basse un an avant, je n’ai jamais pris de cours. Je trouve ça hyper spontané et hyper sincère, le fait qu’on ne soit pas de super musiciens, je trouve ça cool aussi.
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Photo en Une : © Charlotte Romer
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