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Hautes Fréquences festival. Là où la musique est bonne et où l’air est vivifiant

Hautes Fréquences festival. Là où la musique est bonne et où l’air est vivifiant

Peut-être que cela vous étonnera, mais l’un des événements les plus cool de l’été se passe dans les hauteurs des montages suisses. Dans la petite commune de Leysin, perchée à 1260 mètres d’altitude, le festival Hautes Fréquences installe sa scène depuis cinq ans au beau milieu de la nature sauvage, pleine vue sur le Mont Blanc. Menacé comme beaucoup d’indés de devoir arrêter l’aventure, ce festival de copains de toujours revient plus fort que jamais les 27 et 28 juillet puisqu’une deuxième scène sera montée cette année. Côté line up, il y a de tout, ça vient de partout : on y croisera les batteurs frénétiques de Deux Boules Vanille, le rock poignant d’Émilie Zoé, le groove éclatant de l’Éclair, l’italo-disco incontournable d’Alexander Robotnick, la douceur folk de Melissa Kassab, le bruit mélodique de Service Fun, la disco baléarique enivrante de Bruxas (Jacco Garner et Nic Mauskovic)… Et tant d’autres qu’on vous laisse découvrir dans la playlist du festival.

Derrière cette programmation concoctée avec amour se cachent Gérard et Cédric (on le connait ici sous le pseudonyme de Buvette), qui nous racontent tout tout tout sur cette cinquième édition à venir.

Manifesto XXI – Quel est le mantra de Hautes Fréquences ?

Cédric : No one should stay alone. L’association qui organise se nomme N.O.S.S.A. Pour être sincère, à la base ça vient de ce morceau, qu’on a repris au mariage d’un pote pour triper : 

Comment le projet du festival s’est monté ?

Cédric : L’idée de base n’était pas de faire un événement d’ampleur avec entrées payantes et recherches de fonds. Nous voulions faire une grande fête en plein air avec tous nos amis et la musique que nous aimions. Le lieu choisi pour cela était une carrière abandonnée sur les hauts du village, où nous avions passé beaucoup de temps à regarder les étoiles et faire des feux. Finalement on a eu des groupes comme Spectrum et Alexander Robotnick alors on a dû faire payer l’entrée pour qu’ils puissent venir.

Quelle est votre histoire avec Leysin ?

Gérard : Dans l’organisation on est tous originaires de ce village. Je crois que malgré le fait qu’on a presque tous déménagé, on y reste très attaché. En plus c’est un endroit magnifique donc ça paraissait assez logique d’y organiser notre festival.

Dure question, mais l’année dernière était difficile financièrement. Comment avez-vous survécu et rendu possible cette cinquième édition ?

Gérard : Grâce à toutes les personnes autour de nous qui nous ont donné beaucoup de motivation, ce qui nous a déjà persuadé de continuer l’aventure. Ce n’est pas rien après la bonne claque qu’on a reçue. Ensuite, on a organisé pas mal de soirées avec des groupes proches de nous. Les artistes nous ont, pour la plupart, offert leur cachet, on les remercie du fond du cœur ! On a aussi fait un projet de soutien sur Internet qui a plutôt bien marché.

Qu’est-ce que cela traduit sur le fait d’organiser un festival de musiques alternatives en 2018, et sur la musique indépendante en général ?

Cédric : Cela signifie que la plupart des festivals qui se disent “indépendants ou alternatifs” ne le sont que rarement. Soit par leur collaboration avec des grandes marques, pour payer des cachets élevés, soit par le fait de systématiquement avoir besoin de mettre en avant plein d’activités autour de la musique, comme si celle-là n’était pas la substance principale. On ne veut pas rassembler les gens autour des foodtrucks, ni des stands de fripes et de tattoos. À Hautes Fréquences, il n’y a pas d’autre concept que de venir découvrir de la musique au grand air avec des gens que l’on aime. Bien sûr qu’il y aura à manger et à boire de qualité, mais ça n’est pas notre fond de commerce

Comment vous placez-vous par rapport aux 1001 festivals estivaux de France et de Navarre ?

Gérard : Avec Cédric qui est musicien et moi ingénieur du son, je pense qu’on peut dire qu’on a vu et visité beaucoup de festivals de toutes sortes. On a donc une assez bonne image de ce qu’on aime y voir et y entendre et de ce qu’on n’aime pas trop. On est donc parti de ça pour essayer d’organiser un festival personnalisé qui nous correspond vraiment. On n’essaie pas juste de remplir un espace avec le plus de gens possible pour se faire du blé et passer à la télé. L’idée est vraiment de se faire plaisir en créant une expérience qui, on l’espère, sera mémorable pour notre public. Et par rapport à tant de festivals où l’on pourra écouter les mêmes artistes qui ont bien marché l’année précédente, on essaie vraiment de faire (re)découvrir des choses à notre public. Notre programmation est très large, et c’est notre atout. On n’est pas un festival de genre.

Vous mettez un point d’honneur à programmer des artistes suisses. Ça peut paraître normal, mais en fait pas tant que ça. Donc c’est beau. Comment elle est, cette scène suisse ?

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Gérard : Je la trouve incroyable ! Franchement c’est un petit pays, mais il y a plein de minis « régions musicales » qui créent leurs propres scènes. Dans à peu près chaque ville ou région y a des groupes locaux originaux et passionnés. Les gens devraient en entendre plus parler, ils le méritent. C’est donc essentiel qu’on en fasse jouer le plus possible chaque année.

En farfouillant dans la programmation, j’ai sincèrement eu que des coups de cœur. Comment se construit-elle?

Cédric : C’est comme une partie de Jenga. On commence avec les coups que l’on pense les plus faciles, et on construit autour. Au gré des disponibilités des artistes, cela façonne la programmation. Puis il faut équilibrer. Pas trop de cela, moins de cela, plus de guitares. C’est comme cuisiner sans recette !

Pour qui doit-on absolument venir ?

Gérard : Pfffff très dur de choisir, mais pour ma part je dirais Mauskovic Dance Band X L’Eclair. Ils risquent bien de faire une jam pour clôturer les lives du vendredi, et ça ne peut qu’être monstrueux ! Et pour le samedi, mon cœur chavire pour Deux Boules Vanille je crois. Sinon il y a de la super absinthe !


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