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Évasion galactique avec Busty and the Bass

Évasion galactique avec Busty and the Bass

Avec ET Suite, l’octuor Busty and the Bass décide d’approfondir son exploration de relations aériennes douces qui se vivraient hors de ce monde. Avec cet EP de cinq titres qui montent en puissance, ils personnifient les planètes de notre système solaire en leur conférant des énergies et personnalités bien spécifiques. On vous invite aujourd’hui à faire la rencontre de « Venus », « Jupiter », « Mars » et « Neptune ».

En 2021, Kaytranada remporte enfin un Grammy en musique dance/électronique, des années après sa percée sur Soundcloud. Une récompense bien méritée qui met la lumière sur la ville de Montréal où il a baigné, épicentre musical dynamique d’où émergent toutes sortes de fusions entre hip-hop, jazz, électro, rap et soul, à l’image de BadBadNotGood ou du duo Haute. Aujourd’hui, on vous présente ET Suite, dernier bijou de Busty and the Bass.

Les Busty and the Bass se sont fait connaître principalement grâce à leurs performances live à Montréal, où les membres ont suivi leurs études. La ville est réputée pour ses multiples espaces de concert et jam sessions propices aux explorations musicales. Quelques années plus tard, l’octuor peut se permettre des collaborations avec la chanteuse soul Macy Gray, le vétéran du funk George Clinton, ou les rappeurs Illa J et Jon Connor. Sorti en août dernier sur le label Arts & Craft (Andy Shauf, BadBadNotGood, Feist, Bombay Bicycle Club, Jacques Greene, Moby, Tei Shi, etc.), leur album Eddie (2020), jonction efficace de funk, electro-soul, RnB et hip-hop, a même été discrètement co-produit par Verdine White de Earth, Wind & Fire.

Le 18 mars 2021, ils font suite au titre « ET » de ce précédent album avec ET Suite : un EP de cinq titres qui nous fait voyager à travers l’espace. Dans « ET », Jafé explorait un amour qui défie les lois de la gravité, où il fait bon d’approcher les choses avec légèreté : « If you want to get drunk on Mars girl, smoke a spliff up on a star girl » (« si tu veux picoler sur Mars girl, fume un joint sur une étoile »). Le titre est ici repris pour ouvrir le bal galactique de ce nouvel EP. Les morceaux, joyeusement intitulés « Venus », « Jupiter », « Neptune » et « Mars », sont aussi uniques que les planètes qu’ils évoquent. On retrouve cette fois-ci Verdine White en featuring à la basse pour « Jupiter ». Ses rythmiques accompagnent les fanfares de trompettes qui font la signature de Busty and the Bass depuis ses débuts. 

L’aventure est dansante et sensuelle. Le groupe explique que l’objet musical a été mis au point à la façon d’un patchwork : les huit musiciens ont enregistré leurs parties séparément mais l’osmose n’en est pas moins présente. Leur album est la preuve qu’une session d’enregistrement à distance peut être fructueuse. En espérant tout de même que cette alternative ne devienne pas notre seule réalité : l’énergie et la sueur qu’on trouve dans un studio se ressentent à l’écoute, surtout dans le jazz, la soul, le funk ou tout autre genre qui fait la part belle à l’improvisation. Busty and the Bass relève le défi en clôturant « Mars » avec une effusion instrumentale free-jazz. Enfin, on vous conseille le jeu intergalactique créé spécialement pour l’occasion, pour continuer de nous émerveiller et de nous faire vibrer malgré les longs mois passés sans concerts. On les en remercie !

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Image de couverture : pochette de l’EP ET Suite.

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