Prix Utopi·e 2023 : qui sont les dix lauréat·es ?

Cette semaine, le premier prix d’art contemporain LGBTQIA+ en Europe est de retour ! La deuxième édition du Prix Utopi·e se déroulera du 24 au 28 mai 2023 aux Magasins Généraux à Pantin, avec une soirée d’ouverture dès mardi 23 mai. Le palmarès des 10 lauréat·es promet un événement varié, queer et transdisciplinaire. Voici l’essentiel à savoir sur la programmation excitante de cette exposition-festival !

En 2022, les co-fondatrices du prix, Agathe Pinet et Myriama Idir, ont donné vie à un événement où les artistes sélectionné·es font part de leurs perspectives artistiques en mettant en avant des projets audacieux aux regards hétérogènes. En plus de mettre en avant une scène artistique inclusive et novatrice, le prix Utopi·e s’engage à faire de cet instant un moment de rencontres et d’échanges pour les créatif·ves marginalisé·es. Les lauréat·es ont été choisi·es par un jury composé d’Émilie Renard, directrice de Betonsalon, Clément Postec, conseiller artistique, commissaire d’exposition et cinéaste, H·Alix Sanyas (Mourrier), artiste et membre de la collective Bye Bye Binary, Adeline Rapon, artiste et photographe, et Julie Crenn, docteure en histoire de l’art, critique d’art et commissaire indépendante. Cette année, la formule change grâce aux artistes de la première édition : le prix ne met pas en compétition les artistes, mais récompense horizontalement les 10 artistes. Iels bénéficieront chacun·e d’une dotation de 1000€, d’une résidence de deux semaines à la Maison Artagon dans le Loiret, et leur travail sera exposé dans un cycle d’expositions pendant l’hiver 2023/2024 avec les galeries Balice Hertling, Praz-Delavallade et sans titre à Paris. Une soirée de programmation à la galerie that’s what x said (Bruxelles) complète les récompenses partagées.

Au programme de l’exposition des Magasins Généraux, à voir du 24 au 28 mai, vous découvrirez des broderies politiques, des installations oniriques, des peintures acidulées, ou encore des doigts d’honneur pastel recouverts de paillettes et des séries de photographies intimistes. Un prix qui met en avant l’art sous toutes ses formes en faisant la part belle aux pratiques pluridisciplinaires et performatives.

Voici les dix artistes sélectionné·es :  

  • Maïc Baxane, el·le crée des affiches-images aux couleurs vives, représentant des corps au centre de ses visuels. 
  • Nelson Bourrec Carter, artiste et réalisateur franco-américain. Sa pratique, qui mêle film, photographie et installation, explore les liens entre fiction et paysages réels, ainsi que les questionnements identitaires qui leur sont associés. 
  • Aëla Maï Cabel mélange la céramique, la performance, l’édition, les ateliers de partage, la cueillette et le glanage. Son travail se compose d’installations formant un ensemble d’œuvres qui s’inscrit à la fois dans des postures historiques de l’art et dans la connexion avec des savoirs ancestraux et des économies du partage. 
  • Audrey Couppé de Kermadec est journaliste (vous avez notamment pu lae lire dans Manifesto), écrivain·e, artiste visuelle et performeureuse. Ses œuvres hybrides mêlent le dessin numérique, les textes personnels, les photographies argentiques et les pistes sonores oniriques, créant ainsi des collages intimes et politiques.
  • Naëlle Dariya est autrice, organisatrice de la soirée Shemale Trouble, performeuse et comédienne. Son expérience de vie et de lutte contre le cistème est motrice dans son processus d’écriture de récits d’autofiction. 
  • Sido Lansari s’exprime à travers la broderie, la photographie et la vidéo, médiums avec lesquels il interroge les récits collectifs pour construire une réflexion et une mémoire individuelles.
  • Elijah Ndoumbe est un·e artiste multidisciplinaire, réalisateur d’images en mouvement, tisseur de rêves, et collaborateur. Iel travaille sur des méthodes de connexion artistique, de sensibilité et de pensée disruptive.
  • No Anger, chercheuse et artiste, tient le blog À mon geste défendant et a cofondé le collectif ostensible. Elle souhaite exprimer la puissance de son corps loin des assignations validistes qu’elle subit au quotidien. Elle se crée une nouvelle peau, par la danse et l’écriture. 
  • Jordan Roger est un artiste pluridisciplinaire. Ses œuvres, toujours militantes, se dressent en réaction à l’hétéropatriarcat et aux inégalités de classes. Elles questionnent plus généralement la religion, ses amours, ses icônes et la famille. 
  • Kianuë Tran Kiêu est un·e artiste asiofuturiste non-binaire et transdisciplinaire. Son travail est traversé par 3 grandes notions : le sanctuaire émotif, le mysticisme résilient et les luttes queers et antiracistes. 
Collage des différentes œuvres des lauréat·es

Afin de garantir une programmation qualitative et gratuite en parallèle de l’exposition, Utopi·e a mis en place une collecte participative sur Helloasso. Il reste une grosse semaine pour y participer ! Grâce à cette collecte, une soirée d’ouverture se tiendra le mardi 23 mai de 18h à 23h avec au programme plusieurs performances, proposées par Maïc Baxane, KRADEAU, No Anger, Le Kaiju et Elijah Ndoumbe. D’autres performances et stands sont aussi prévus le samedi 27 mai de 14h à 19h et une journée de clôture est organisée avec le Barboteur le dimanche 28 mai de 14h à 22h. 


Suivre le Prix Utopi·e sur Instagram

Voir Aussi
Montage de plusieurs archives de l'histoire LGBTQIA

Exposition-festival du 24 au 28 mai 2023 aux Magasins Généraux (Pantin), entrée libre et gratuite de 14h à 19h (mercredi-samedi) et de 14h à 22h (dimanche).
Soirée d’ouverture le mardi 23 mai, de 18h à 23h.


Relecture et édition : Apolline Bazin et Anne-Charlotte Michaut

Voir les commentaires (0)

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

© 2022 Manifesto XXI. Tous droits réservés.