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Heis (chroniques) – Rencontre avec Anaïs Volpé

Heis (chroniques) – Rencontre avec Anaïs Volpé

Au mois de janvier dernier, nous nous sommes rendus à la 29e édition du festival Premiers Plans d’Angers. Dans l’innovante et inventive sélection officielle L’Air Numérique (pour laquelle on vous réserve une autre interview prochainement !), nous avons découvert un long-métrage hors-norme et donc, singulier, intitulé Heis (chroniques). Intégralement autoproduit, le film fait partie d’un projet cross-média avec la série Heis (pile ou face) et l’installation artistique Heis (sur le mur). Sélectionné au Los Angeles Film Festival (Prix du Jury en compétition internationale), au FIFIB de Bordeaux (Prix du Jury Contrebandes) et au Festival International du Film de Rotterdam (section Bright Future), Heis (chroniques) est à la fois une vibrante exploration introspective et un touchant poème politique portant la parole de la génération Y.

Génération paumée, génération fauchée, Anaïs Volpé incarne le personnage de Pia, qui navigue entre les complexités de ses relations familiales, amicales et amoureuses tout en essayant de trouver ses racines pour y dénicher sa propre identité. « heis » signifie « un » en grec, et à l’ère des différents supports de communications, des médias et presque tout autant des démultiplications de notre ADN identitaire – à travers la mise en scène de soi sur les réseaux sociaux par exemple, où l’on laisse des traces du « je » ici et là, dans le monde parallèle du numérique –, parmi tout cet émiettement et cet éparpillement, est-il encore possible de faire un avec soi-même ?

Ce qui est beau dans le film est que la cinéaste inverse les rapports de force du système de production et de diffusion actuel et se sert de cette même précarité – bel écho au sujet du film – pour inventer sans limites d’étiquettes et mélange ainsi cinéma, théâtre, arts plastiques et littérature. Rencontre avec Anaïs Volpé, scénariste, actrice, plasticienne, réalisatrice, monteuse, accompagnée de l’un de ses comédiens, Alexandre Desane. Elle incarne cette jeunesse DIY, fauchée, mais riche de sa créativité et infiniment libre.

Manifesto XXI Quel est le point de départ de ton projet ?

Anaïs : Le projet a commencé en Chine, fin 2013. J’ai été invitée là-bas par l’ambassade de France pour présenter mon premier court-métrage, Blast. Une fois sur place, l’Institut français m’a permis de faire une résidence. J’ai pu y rester presque six semaines. J’ai trouvé des gens sur place et on m’a prêté du matériel. J’ai donc commencé à tourner Heis.

J’avais envie de faire une série de plusieurs épisodes. C’était la première fois que j’allais en Asie. En Chine, je me suis dit que ce que vit la jeunesse française est tellement dark, et j’ai vu que plein de choses étaient possibles. Cela m’a vraiment donné envie de parler de tout cela à ce moment précis. Il a fallu que je m’éloigne énormément de la France pour ressentir ce besoin de parler.

Les médias créent un climat angoissant et tu y opposes justement une jeunesse qui veut vivre, qui veut tenter des choses, qui veut créer.

Anaïs : Je pense que tout est possible si tu as une volonté ; simplement, aujourd’hui, cela te demande une telle énergie que cela engendre énormément de sacrifices. Je ne pense pas que l’on devrait à ce point sacrifier autant de choses pour pouvoir réussir à faire ce que l’on veut. Aujourd’hui, si tu es à Paris et que tu veux travailler dans l’art, être en freelance ou créer ton café, il faut accepter, par exemple, de ne pas devenir parent tout de suite ou accepter de vivre dans un quinze mètres carrés. Ou alors, à un moment donné, tu es obligé d’arrêter ce que tu voulais entreprendre, parce que tu ne veux plus de la précarité et que tu veux évoluer dans ta vie privée. Être dans un quinze mètres carrés depuis dix ans et être tout le temps au lavomatique te rend fou. (rires) Finalement, en Chine, la censure est très présente mais je me suis rarement sentie aussi libre, moins écrasée qu’en France qui est quand même le pays de la liberté d’expression. C’est quand même un comble.

Pourquoi avoir fait le choix de l’autoproduction ?

Anaïs : C’était vraiment un choix. La série ne me coûtait vraiment pas très cher. Je n’avais pas de preneur de son sur la série, je faisais énormément de prises de vues, tout était écrit, je savais exactement ce que je voulais comme plans. Ensuite, c’était plus un travail de montage sonore et visuel, sur lequel j’ajoutais de la voix off. Jusque-là, financièrement et techniquement, tant que l’on te prête du matériel, c’est relativement faisable. Cela te prend juste énormément de temps.

Quand j’ai décidé de faire le long-métrage, cela m’a semblé complètement absurde de le faire dans les règles de l’art et d’aller chercher deux millions d’euros pour faire un film sur la jeunesse qui galère et qui fabrique. Un film sur la jeunesse qui malgré le fait qu’elle n’ait rien, est capable de faire des choses, de bricoler avec trois bouts de ficelle. J’ai eu envie de vraiment regarder le sujet en face et de le faire moi-même. Je ne voulais pas avoir d’argent et essayer de recréer la galère. Cela me semblait faux.

Oui, d’autant plus que ton scénario est morcelé et chaotique.

Anaïs : C’était impitchable. Le meilleur moyen de le pitcher, c’était de le faire. On ne m’aurait pas laissé du crédit pour le faire. C’est le serpent qui se mord la queue, comme dans n’importe quel domaine. Pour que l’on te fasse confiance et que l’on aille chercher de l’argent pour toi, il faut que tu aies fait des choses. Pour avoir fait des choses, il faut bien avoir eu de l’argent. Produire le film dans un circuit classique aurait été la croix et la bannière et à l’heure qu’il est, je n’aurais peut-être toujours pas commencé le film.

Alexandre : C’est un film sensoriel et organique, c’est difficile à retranscrire sur le papier et de faire en sorte que le lecteur se projette.

Anaïs : Je ne regrette pas du tout de l’avoir fait en système D, en DIY [ndlr : do it yourself]. Ça servait vraiment le film et le propos. Mais aujourd’hui, c’est plus difficile pour la distribution, c’est frustrant et dommage. Avec tous les retours que nous avons eus, je pense que le film parle aux gens. On aimerait pouvoir le diffuser davantage.

Quels sont vos parcours à tous les deux ?

Anaïs : À la base, je suis comédienne dans le théâtre et j’aime beaucoup les arts plastiques à côté. Je réalise depuis quatre ans. J’ai appris le montage avec des tutoriels. Je me suis arrêtée au bac et j’ai tout le temps travaillé sur le terrain.

Alexandre : Je suis développeur, je fais des sites web en freelance. J’ai commencé à prendre des cours de théâtre, ça m’a piqué et je n’ai plus lâché. Je cumule les deux.

Anaïs : On a co-cadré et co-post-produit le film ensemble. On s’est réparti les tâches, on connaissait le projet par cœur tous les deux. On est ensemble dans la vie. Maintenant, on est plusieurs sur la distribution du film. Il y a aussi Émilia Derou Bernal et Matthieu Longatte.

Pourrais-tu nous parler du travail d’écriture, qu’y avait-il de plus ou moins écrit ?

Anaïs : Ce qui m’intéressait, c’était le sujet du chiffre un. « heis » en grec signifie « un » dans le sens de l’épanouissement personnel. Je trouvais que cet équilibre absolument parfait n’existe pas. C’est très rare de se retrouver dans une période qui durerait assez longtemps et où absolument tout irait bien : l’amour, la famille, l’amitié, la santé, l’argent, tout va bien. Mais qu’est-ce qui merde dans l’équation pour ne pas arriver à cet alignement ?

Quand j’ai commencé la série, je voulais faire un épisode sur chaque chose qui nous empêche d’arriver à cela. Le premier épisode est sur l’amour, le deuxième sur la fin du groupe d’amis dans lequel on a évolué et le troisième est la traversée du désert, quand on se retrouve seul au milieu de toutes ces pertes. Ensuite, le quatrième est sur la famille avec son lot d’avantages et de difficultés, et le dernier sur Malik, l’ange, cette main qui t’est tendue, malgré ces difficultés. C’est ce qui te permet de continuer, de rebondir, qui boucle ce que tu viens de vivre. Chaque épisode fait onze minutes.

Parmi ces épisodes, j’ai pris celui qui me semblait le plus important et intéressant à développer en long-métrage, à savoir celui de la famille. Pour moi, c’est ce qu’il y a de plus complexe dans la vie.

La problématique du film, c’est le devoir de rester proche de sa famille ou le droit de s’émanciper. Dans le cas de Pia, elle va partir en Chine mais elle pourrait partir vivre dans la rue d’à côté et ne pas être disponible, s’éloigner spirituellement.

En quoi ton film a-t-il été une école ? 

Anaïs : Je ne pensais pas que cela allait être une école à ce point-là, déjà du point de vue de l’écriture. J’ai appris beaucoup et je continue d’apprendre à tous les niveaux (scénario, tournage, post-production, distribution/diffusion, relations presse, etc.). Après, ce n’est pas l’école universelle, c’est la mienne, et je ne dis pas qu’elle est bonne. Cela reste quand même une anti-école.

Au tournage, tout était relativement agréable. Pour le mixage son et l’étalonnage, ça a été une aventure. Nous avons envoyé une copie de travail au festival de Los Angeles. On ne s’attendait absolument pas à être sélectionnés. Ils reçoivent cinq mille films tous les ans et ils en prennent six à huit en compétition internationale. Quand on a su qu’on était sélectionnés, on s’est dit qu’il fallait absolument le mixer et l’étalonner correctement.

Pour l’étalonnage, on a appelé deux cinémas qui ont été extraordinaires, L’Étoile à La Courneuve et le Luminor à Paris. On prenait rendez-vous entre deux séances, on regardait des petits bouts de films et on notait ce qui n’allait pas. Ensuite on allait chez un pote, Florent, qui avait des écrans calibrés, on ré-étalonnait. On rentrait à la maison faire un mini DCP des petits plans qu’on avait modifiés sur écrans calibrés, puis on repartait vérifier au cinéma. (rires) On a fait ça pendant trois semaines au compte-gouttes, sur une heure trente de film.

Pour le mixage son, le hasard avait fait qu’un de mes petits films que j’avais fait quatre ans plus tôt, Lettre à ma sœur, venait d’être vendu à France 3, j’allais donc récupérer un peu d’argent. On a demandé à Steven Ghouti de chez Yellow Cab Studios. On avait deux jours pour mixer le film.

Quand tu regardes ton film à Los Angeles dans la salle, tu te dis que c’est bon, c’est fini, le plus dur est derrière, alors qu’en fait les problèmes de distribution commencent.

On n’a pas l’agrément de production du CNC [ndlr : Centre national du cinéma et de l’image animée] donc c’est compliqué pour un distributeur de prendre le risque de le distribuer sans garantie. Mon amie Émilia Derou Bernal (comédienne dans Heis) a donc décidé de créer une société de distribution, Territoire(s), pour qu’on puisse le distribuer nous-mêmes.

La sortie va être assez atypique et on fera comme on pourra ! Nous avons plein d’envies et de projets pour cette sortie. Mais je ne peux pas encore parler de tout.

Que penses-tu de ce principe d’agrément du CNC ? 

Anaïs : Je trouve que ce principe d’agrément est nécessaire, c’est normal que les gens soient rémunérés, je suis entièrement d’accord. En revanche, en ce qui nous concerne, si nous n’avons pas exploité une grosse équipe pendant plusieurs mois, c’est justement parce que je n’aime pas faire travailler des gens sans les payer. Nous avons demandé au CNC si on pouvait rémunérer a posteriori les rares personnes qui ont travaillé sur ce projet, car nous pourrions le faire aujourd’hui avec les différents prix que nous avons obtenus. Le souci, c’est que légalement, on ne peut pas déclarer des gens rétroactivement.

Je ne pense pas qu’il faille à tout prix retourner le système, mais je pense qu’il faut réussir à créer une nouvelle porte. Le système ne pourra pas continuellement être à ce point aveugle et sourd sur l’évolution de l’indépendance dans le cinéma.

Pourquoi avoir laissé le timecode pendant l’entretien de Pia avec sa mère ?

Anaïs : C’est le vrai timecode du film. Je trouvais important d’instaurer la notion de « temps » entre la fille et sa mère. Je trouve rare que l’on puisse prendre un moment pour poser des questions intimes à nos parents. C’est une génération qui va peut-être être moins dans l’introspection que nous. Notre génération va avoir tendance à se poser plus de questions, d’où l’on vient, où l’on va. Je trouve que c’est un moment important qu’elle se permet avec sa mère, dans le film. C’est la notion du temps qui défile entre elles. 

Ce qu’il y a d’étonnant dans le film est que l’on ne se doute pas vraiment qu’il s’agit d’une fiction. 

Anaïs : Parfois, les gens pensent que c’est une vraie famille, et parfois pas du tout. Je trouve ça super intéressant. C’est ma vraie mère dans les images d’archives en VHS mais la comédienne ne lui ressemble pas.

Je voulais vraiment filmer de manière très frontale, pour donner l’impression d’un documentaire.

On se demande aussi quelle est la part d’autofiction. 

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Anaïs : Le squelette du film, c’est une fiction. J’avais envie de parler de choses qui me brûlent, que j’avais besoin de sortir, d’exprimer, au travers de quelque chose qui ne serait pas foncièrement ma vie. Quand tu fais parfois quelque chose de trop personnel, ça ne peut parler qu’à toi-même. Je voulais faire quelque chose qui soit universel. À un moment, il faut prendre des personnages de fiction pour pouvoir s’exprimer. Parfois, c’est moi qui me sert de Pia pour m’exprimer, mais parfois c’est aussi Pia qui se sert de moi. Je me suis amusée avec ça.

Le film questionne aussi le rapport avec les parents, lorsque l’on souhaite évoluer dans un milieu artistique. 

Anaïs : Oui, j’ai aussi été confrontée à cela, par moments mes parents ne comprenaient absolument pas ce que je faisais dans ma vie alors que j’étais en train de faire Heis.

Quand j’ai commencé le film, mon père m’a envoyé plein de VHS qu’il avait numérisées. Certaines que je n’avais jamais vues et d’autres dont je ne me souvenais pas. Ce sont des archives qui vont de bébé jusqu’à mes 10 ou 12 ans. Cela fait quelque chose de se voir enfant, de se voir grandir. En dérushant tout ça, j’ai vu mes parents devenir parents. Je trouvais que cela faisait écho à ce que je racontais. Peut-être qu’inconsciemment, j’ai fait ce film pour m’adresser à mes parents, quelque part. C’était un médium pour pouvoir communiquer. Quand ils ont vu le film, j’ai eu l’impression qu’ils avaient enfin compris ce que je vivais et qu’ils avaient aussi compris que je les comprenais.

C’est difficile parce qu’il y a beaucoup de gens, même des personnes très bienveillantes, qui vont te dire : « Tu sais, tu devrais arrêter, il faut te rendre à l’évidence, cela ne marche pas ». Parfois ce sont tes amis, tes parents, et tu te dis qu’ils ont peut-être raison. C’est dur d’être sûr de savoir ce que l’on est en train de faire et donc de se couper de l’avis de ses proches. C’est difficile mais c’est ce qui m’a donné envie de faire ce film.

C’est très fort ce que tu racontes dans le film, notamment la métaphore avec le cochon qui saute du camion. C’est une vraie vidéo ? 

Anaïs : Oui, c’est une vidéo que j’ai trouvée sur Internet. Le cochon sent qu’il va à l’abattoir. En même temps, je pense qu’il y a plusieurs points de vue dans le film, je pense que personne n’a tort ou raison. Certains spectateurs vont être d’accord avec le frère ou avec la sœur. Cela donne de l’espoir ou cela angoisse.

Alexandre : Il y a tellement de sujets qui sont abordés, qu’il y a un truc qui va te remuer dans le corps et tu vas avoir envie d’en parler ou pas.

Anaïs : La chose qui ressort le plus, c’est le nombre de gens qui viennent nous voir pour nous dire : « Il faut que je retourne voir le film avec ma mère ». Il y a vraiment cette notion, les gens ont un désir de partage avec leurs parents. Ils ont cette sensation que les parents vont enfin comprendre ce que nous vivons.

On a l’impression que Pia porte la voix d’une génération. 

Anaïs : Ce sont deux jumeaux qui sont nés le jour de la chute du mur de Berlin. C’est un point de départ qui me semblait intéressant, sous un aspect léger et comique du père qui dit à la mère : « S’il suffit juste de faire des enfants pour faire tomber des murs, on va refaire des enfants ». À l’époque, je ne savais pas que l’on allait être encore plus dans ce questionnement de nouveaux murs. Cette notion de mur me questionne beaucoup. Nous sommes dans une société où l’on se demande si nous n’allons pas construire de nouveaux murs alors qu’il n’y a pas si longtemps que cela, on les faisait tomber.

Cela pose une réflexion sur notre place dans le monde ; tu parles dans le film de parkings, où est notre place dans un parking et donc sur le monde ? 

Anaïs : Oui, on essaie de se placer ; mais je crois qu’aujourd’hui, c’est très compliqué de prendre sa place. Ça ne devrait pas l’être autant. Ça ne devrait pas être aussi compliqué de se garer.

Pourrais-tu nous parler de ton prochain projet ? 

Anaïs : Je suis en train d’écrire deux scénarios de longs-métrages. L’un a été sélectionné à la Maison des Scénaristes à Cannes en 2016 et vient également d’être sélectionné à la « Script Station » de la Berlinale, parmi dix projets. Je suis donc invitée à la Berlinale pour travailler sur la première version du scénario avec des script doctors.

Au-delà de ces deux longs-métrages que j’ai hâte de pouvoir réaliser, j’aimerais bien faire (si j’ai assez de temps) une série documentaire, mais c’est encore embryonnaire. Ce serait sur l’impact de la chute du mur de Berlin sur les artistes en Europe. J’ai la sensation que cette chute du mur de Berlin a donné une impulsion du « tout est possible » mais qui a été avortée quelques années plus tard, ce qui a créé de la frustration dans notre jeunesse.

L’équipe de Heis à Rotterdam © Joke Schut Photography

Quand le film sort-il ? 

Anaïs : Le film sort dans un premier temps à Paris le 5 avril, en exclusivité au cinéma Luminor (Hôtel de Ville), il y aura plusieurs séances par semaine.

On a choisi de laisser l’exclusivité à ce cinéma, plutôt que de diffuser le film dans plusieurs salles. On est sur un projet assez artisanal et nous sommes seuls sur la diffusion, donc cela nous semblait assez juste : une salle, centrale, dans Paris. Et j’adore le Luminor ! C’est un choix de cœur pour moi.

Le film sortira ensuite en dehors de Paris à partir du 10 mai et dans plusieurs villes à l’étranger après l’été.

Il y aura une projection spéciale en avant-première à Paris, le 22 mars à 19h30 à la Gaîté lyrique (réservation en avance fortement conseillée).

Anaïs Volpé et Alexandre Desane à Angers © Lisha Pu

Propos recueillis par Lisha Pu et Yann Pichot.

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