Celle qui se fait surnommer Fishbach et qui fascine la critique du moment, qu’on vous présentait déjà en novembre 2015, et dont on vous donnait des nouvelles cet été, vient de sortir deux nouveaux titres. Très attendue depuis son premier EP unanimement salué, c’est pour notre plus grand plaisir qu’elle revient nous faire vibrer, avant de dévoiler son premier album À Ta Merci le 27 janvier prochain sur le label Entreprise/Also.
Une nouvelle fois, Fishbach accomplit un exercice d’interprétation. En s’appuyant sur plusieurs registres de langage et donc de chant, elle dévoile une musique à la fois déchirante et entêtante (« Y crois-tu »), et à la fois une composition expérimentale, moins immédiate, mais que l’on intègre au fur et à mesure des écoutes (« Invisible désintégration de l’univers »).
On retrouve son univers nocturne se prêtant à la poésie amoureuse mais aussi à l’absurde, à la noirceur et à la mort. Fishbach ne s’est jamais privée, d’ailleurs, d’aborder ce sujet par des chemins de traverse avec aisance et une pointe d’humour.
La pochette, un portrait sobre, jouant sur les ombres, contribue à alimenter cet univers froid mais envoûtant. Fishbach est très frontale. Elle cherche le regard du spectateur. C’est cette authenticité qui a sans doute fait qu’avec seulement un EP, le public ait été autant conquis. En espérant qu’elle nous réserve d’autres titres tout aussi rock et vibrants, en conservant son punch et sa manière violente d’être romantique.
// Tumblr de Yann Morisson, qui a réalisé la cover de l’album //
Pour ceux qui souhaitent la re-(découvrir) en live, elle présentera un spectacle tous les soirs des Trans Musicales (du 30 nov. au 4 déc.) au Théâtre L’Aire Libre, et sera également en concert le 14 mars à la Cigale.