Lecture en cours
Yelle : « J’ai envie de voir des corps d’hommes sublimés »

Yelle : « J’ai envie de voir des corps d’hommes sublimés »

En 2020, l’année de toutes les angoisses, Yelle aura brillamment prouvé que la pop française reste un remède efficace contre la mélancolie. Dévoilé en septembre, le quatrième album du groupe formé par Julie Budet, GrandMarnier et Tepr marque un tournant dans leur carrière : L’Ère du Verseau est sans doute le disque le plus complet de Yelle. Son impertinence légendaire se mélange à une poésie incisive qui touche (très) souvent juste sur nos peines de cœur, le tout porté par des mélodies électro entêtantes et des arrangements aux accents kitsch jouissifs.

Forte du succès critique et public de ce dernier album, Yelle attend avec impatience de pouvoir jouer à nouveau sur scène et partager L’Ère du Verseau en live. Alors comme on a encore (malheureusement) le temps d’apprendre les paroles de chaque chanson, et d’en analyser les multiples sens, on a passé un coup de fil à Julie Budet, l’iconique chanteuse du groupe, pour en discuter. Avec elle, on a parlé d’astro, de désir, de couple qui dure, un peu de stylisme et du snobisme parisien, de deuil, d’écriture et de female gaze… Et comme l’époque invite à l’introspection et à l’inventaire, on s’est même autorisé une question flashback sur « Je veux te voir » dans cette interview fleuve. 

Manifesto XXI – Il se passe quoi dans l’ère du Verseau selon Yelle, si on rêve un peu ?

Yelle : C’est vraiment un retour à l’humain… C’est une convergence des luttes en quelque sorte, une convergence des efforts de toustes vers le bien de chacun·e. Pour moi c’est le retour de l’humain au cœur de la société, avec une espèce d’harmonie aussi entre l’être humain et la nature, avec quelque chose de très doux et de très horizontal. L’ère des Poissons c’est une ère guerrière, pyramidale avec le pouvoir d’un homme sur les autres hommes. Là, à l’inverse, tout serait radouci et mis au même niveau. C’est plutôt l’avènement de la fraternité, de la coopération, de l’équité, de quelque chose de beaucoup plus doux dans les rapports. 

© Marcin Kempski

Est-ce que tu t’intéresses vraiment à l’astrologie ? 

C’est décousu chez moi, c’est par période. À des moments je peux m’y intéresser beaucoup, suivre les horoscopes, les mouvements des planètes, regarder des vidéos… Je suis deux trucs : l’astro-météo de Maria, une astrologue du coin. J’aime bien aller voir ses explications parce que généralement elle fait un truc au mois et ça s’avère souvent assez juste. Et j’aime beaucoup Kaypacha qui vit au Costa Rica. Toutes les semaines il fait un report. Je l’ai beaucoup suivi il y a 3 ans, j’étais très assidue, je ne ratais pas une vidéo ! Maintenant je le regarde un peu moins.

Qu’est-ce que ça t’a apporté pendant cette période ?

Je pense que ça m’a apporté des réponses. Je me suis sentie moins seule avec mes questions. Finalement j’avais l’impression qu’il y avait une résonance mondiale et qu’on était toustes dans le même bateau avec un aspect général compliqué. C’était ressourçant de se dire que je n’étais pas toute seule à me poser ces questions. Il y a aussi des réflexions toutes les semaines à avoir, comme une espèce de mantra. Ça ouvre des voies de réflexion qui permettent de se détendre. 

Ton « coin », c’est Saint-Brieuc en Bretagne. Tu n’as jamais habité à Paris ? Pourquoi ?

Non, je n’ai jamais vraiment eu d’appartement à Paris en fait. On y a passé pas mal de temps avec GrandMarnier. On était souvent à l’hôtel, dans des apparts qu’on louait ou chez des copaines mais c’est vrai que c’est une ville qui ne m’a jamais donné envie d’y vivre longtemps. J’aime bien y passer du temps, être là pour une semaine, quinze jours, être aussi un peu dans une euphorie de travail, y être pour faire des choses. Par contre y rester pour ne rien faire ou en tout cas hors période de promo, ce n’est pas du tout ma came. J’adore être à la campagne en fait. J’ai besoin d’y revenir le plus souvent possible.

Les paroles de « Je t’aime encore » font référence à ta relation à la France. Qu’est-ce que Paris symbolise pour toi ?

Y a un peu un entre-soi quand même. Ce truc d’avoir une certaine supériorité par rapport au reste de la France, par rapport à ce qui peut se passer ailleurs. Je ne me suis jamais sentie exclue parce que j’ai toujours eu des copaines musicien·ne·s à Paris, des gens avec qui je me sentais en cohérence et avec qui j’étais contente de passer du temps. C’est plus que d’une manière générale, il y a un regard sur la province qui est un petit peu… hautain, le mot est peut-être un peu fort, mais en tout cas il y a un peu de décalage. On a toujours l’impression que tout se passe à Paris, alors que non. 

© Marcin Kempski

Pour toi, ça nuit à la manière dont on fait émerger des talents ? 

Je dirais qu’aujourd’hui c’est plus facile avec Internet, comme tout le monde peut faire de la musique ou de l’art chez soi. D’avoir cet outil pour le proposer aux autres, il n’y a plus cette barrière qui oblige à « monter à Paris » pour être là où ça se passe. Les choses ont quand même changé ces dernières années. Après, il faut réussir à faire son trou malgré tout. Il y a peut-être une petite marche de plus à passer quand on ne vient pas de Paris. Parfois il faut aussi défendre ce choix de ne pas y être, s’expliquer sur le fait de ne pas avoir choisi une vie parisienne… Pourtant je n’ai pas l’impression que ce soit si différent. Quand je vois mes copaines qui y vivent, iels restent dans leur quartier avec leurs bars, leurs restos, les endroits où iels ont l’habitude d’aller… Finalement iels se comportent un peu comme s’iels vivaient dans un village. C’est exactement ce qui se passe ici. Moi qui suis à côté de Saint-Brieuc, ça ne m’empêche pas d’aller voir des concerts à Rennes ou d’aller dans des festivals, d’être curieuse de ce qui se passe ailleurs. Finalement quand on est à Paris, on reste un peu dans son espace de sécurité.

L’album commence sur « Emancipense », c’est un choix d’ouvrir cet album en parlant d’émancipation ?

Oui. L’idée c’était d’exprimer aussi qu’on a parfois du mal à trouver les mots pour dire ce qu’on a envie de dire, que ce n’est pas toujours simple de parler. D’expliquer ce qui va ou qui ne va pas. On aimait beaucoup cette idée que ça passe par la danse, que parfois ce soit tellement bloqué dans ta bouche, que c’est ton corps qui peut l’exprimer. En fait on ne s’est pas vraiment posé la question du tracklisting. Les morceaux sont arrivés dans cet ordre dans nos dossiers et ça se tenait bien comme ça. Commencer par ce morceau c’est vraiment donner le ton, dire que voilà on va s’exprimer peut-être plus qu’on ne l’a fait, ou en tout cas de manière différente, en abordant des choses qu’on n’avait pas abordées par le passé. On ouvre une nouvelle porte, même si on est conscients qu’elle n’est pas si facile et que parfois il faut prendre d’autres chemins.

Aimer quelqu’un ne veut pas dire le posséder. Avoir la sensation de liberté, pouvoir partir, quitter quelque chose ou quelqu’un, laisse plein de possibilités.

Yelle
© Marcin Kempski

L’album reste très pop mais c’est vrai que cette production est marquée par une forme d’humilité, celle de reconnaître la douleur. Ça vient de quoi ? 

De l’âge ! (rires) En vieillissant, on aborde les choses d’une manière différente. On accepte aussi de devenir un peu plus adulte alors que moi j’ai toujours refusé ça très profondément, je voulais rester enfant toute ma vie. Je pense que le fait d’avoir perdu mon père m’a fait rentrer de plain-pied dans l’âge adulte. Ça m’a permis de me dire qu’on pouvait être adulte mais rester un peu enfant. Même si on a brandi en étendard la fête, la joie, les morceaux joyeux, et quelque chose de très vivant, on a le droit au bout du quatrième album d’aborder les choses d’une manière un peu plus frontale. D’ouvrir notre cœur, de parler de choses plus sombres, d’accepter qu’on a des failles, des moments de détresse, d’incompréhension. Je pense que ça a été très positif pour nous d’aller dans cette voie-là. 

Je crois qu’il y a aussi quelque chose par rapport à l’évolution de la voix. Quand tu vieillis, elle descend un peu plus dans les graves donc j’avais envie de me raccrocher à ma voix qui s’est un peu manifestée ces dernières années et d’aller dans quelque chose de plus grave dans les textes. Ça s’est fait de manière spontanée, on a pris conscience de ça quand on est arrivés vers la fin. On avait un peu cette idée de triptyque avec les trois premiers albums comme s’il fallait passer un cycle, pour être prêts pour un autre chapitre. 

© Jerome Lobato

Il y a plusieurs niveaux de lecture dans « Je t’aime encore », il y a le rapport à la France mais aussi une histoire de couple avec une référence à L’amour dure trois ans de Beigbeder, alors comment on entretient la flamme selon toi ? Tu parles d’éloignement, de manières de partager et faire durer un duo.

Je crois que la clé c’est la liberté, de ne jamais enfermer l’autre, de ne jamais lui faire sentir qu’il ou elle est en couple tout simplement. Avec notre longue histoire, que ce soit en tant que groupe ou en tant que couple avec GrandMarnier, on a toujours laissé la porte ouverte et la possibilité qu’il se passe autre chose… En tout cas la jalousie, la possession, ça ne fait que du mal. Aimer quelqu’un ne veut pas dire le posséder. Avoir la sensation de liberté, pouvoir partir, quitter quelque chose ou quelqu’un, laisse plein de possibilités.

Pour moi c’est féministe de dire qu’on a envie d’être dominée, dans une relation physique avec quelqu’un d’autre, que ce soit avec un homme ou une femme d’ailleurs. C’est important de pouvoir décider.

Yelle

Plein de possibilités de se retrouver ?

Exactement. Je le vois bien dans cette période de confinement, où on est encore plus ensemble que d’habitude. De partir une journée ou deux, quand on se retrouve, on a plus de trucs à se dire et à échanger. Ça rebondit et les idées avancent. L’éloignement ça nourrit. Ça peut aussi tuer le couple, mais je crois que la liberté c’est vraiment hyper important. J’ai grandi dans une famille avec des parents très indépendants donc j’ai toujours eu l’impression que mes parents étaient très amoureux aussi. Ma mère était éducatrice, elle travaillait beaucoup et elle avait plein d’activités à côté. Mon père était musicien, il partait faire des concerts le week-end, et j’avais l’impression que c’était équilibré. Parce qu’ils avaient leurs moments où ils étaient beaucoup ensemble, d’autres où chacun· faisait ce qu’il·elle avait envie de faire. Je sentais qu’une vraie force venait de là. 

Il y a une phrase très drôle dans « Peine de mort » : « J’ai mangé toute une boîte de Mon Chéri alors que j’aime pas ça… » Tu as vraiment fait ça ? 

(rires) Non. La référence aux Mon Chéri c’est vraiment pour parler de ce genre de truc qui est bon et en fait non. Mais c’est vrai que l’on peut être capable de faire des choses idiotes pour quelqu’un… 

C’est quoi le truc le plus absurde que tu as fait par amour ? 

C’est plutôt partir sur un coup de tête, partir en pleine nuit pour le rejoindre… C’est faire des choix qui sont un peu déchirants sur le moment, mais on se rend compte que quand on aime les gens et qu’on s’entend aussi bien avec ses ami·e·s, et qu’iels nous font confiance, on ne s’en tient pas à ça. Je sais que je ne pourrais jamais en vouloir à un·e ami·e qui me planterait pour aller retrouver la personne qu’il ou elle aime.

Au départ cette chanson c’était vraiment un cri du cœur : « J’veux un chien », c’est « Je veux un petit toutou dans ma vie ».

Yelle

Les paroles de « J’veux un chien » sont très fortes et le clip aussi. Est-ce que c’est ça la solution, l’homme-objet, pour être à égalité, selon toi ? Qu’est-ce que tu racontes avec cette chanson ? 

La solution je ne sais pas, mais en tout cas je n’avais pas envie de m’empêcher de le faire. Quand on a discuté du clip, on évoquait des idées avec les deux réals, c’était évident d’aller vers quelque chose de suggéré. Que moi je ne montre pas plein de peau, mais que ce soit plutôt son corps à lui qu’on voit. C’est très plastique, on voulait qu’il y ait quelque chose de très charnel. J’aimais bien ça parce que oui j’avais envie de montrer un corps d’homme désiré… Finalement les femmes s’empêchent encore d’aller sur ce terrain-là. Bien sûr qu’on n’a pas envie d’être tout à fait dans le même registre que celui que les hommes ont pu utiliser pendant des décennies, en réduisant les femmes à des dimensions objets. Et en même temps, moi aussi, en tant que femme, j’ai envie de voir des corps d’hommes sublimés.

J’avais envie de voir de la peau et d’imaginer quelque chose de très érotique, de très sexuel. C’est aussi ce que raconte cette chanson : c’est pas parce qu’on est une femme qu’on ne peut pas assumer, et aimer, cette place de dominée. La relation dominé-dominant [dans le sexe, ndlr], c’est un choix. Pour moi c’est féministe de dire qu’on a envie d’être dominée, dans une relation physique avec quelqu’un d’autre, que ce soit avec un homme ou une femme d’ailleurs. C’est important de pouvoir décider. C’est ce qui me plaisait là-dedans, me cacher beaucoup et mettre le corps de cet homme en lumière. Ça peut sembler être une contre-vision de ce qu’on a donné à voir depuis des années, mais pas tant que ça en fait. 

Cette chanson dit « Je sais ce que je veux dans mon lit et en dehors » en fait.

Oui. Par ailleurs, j’ai aussi un très grand respect pour la relation homme-animal. Au départ cette chanson c’était vraiment un cri du cœur : « J’veux un chien », c’est « Je veux un petit toutou dans ma vie ». Ensuite il y a eu un glissement vers ce truc de couple et de sexe… En fait on avait l’impression d’avoir un panel de sujets et que tout pouvait se répondre. Que tout ensemble avait du sens. On est aussi contents que ça puisse être entendu de manières différentes. Il y a des enfants qui me disent qu’iels adorent cette chanson, et c’est très rigolo parce qu’iels sont dans la lecture basique. Puis il y a celles et ceux qui comprennent le deuxième ou le troisième degré, et c’est super.

Voir Aussi

J’aime bien toute cette esthétique des combinaisons de plongée, du fait d’aller découvrir un autre monde… d’aller aussi se cacher dans un endroit où on devient autre chose.

Yelle

Tu as toujours parlé de sexe de manière très explicite dans tes paroles. Est-ce qu’il y a des autrices dont tu admires la langue érotique et qui t’inspirent ?

Il y a des choses qui m’ont marquée, mais plutôt chez Kate Bush, dans sa manière d’écrire les sujets liés à l’onirisme. C’est ce que j’aime beaucoup chez elle : elle s’inspirait beaucoup de ses rêves, elle écrivait et mettait des notes dessus. J’aime cette idée de puiser dans son imaginaire. Et puis, dans un style complètement différent, j’adore Peaches parce qu’elle va droit au but, qu’elle peut être super trash et en même temps elle a toujours une manière assez juste de faire les choses. J’ai toujours bien aimé sa forme de militantisme sur scène, de montrer des sexes, des corps de toutes tailles et formes, hommes, femmes…

Après en littérature, c’est peut-être plutôt des femmes comme Annie Ernaux qui parle bien des femmes. Ou Lauren Bastide que je peux écouter en podcast, ou Rokhaya Diallo. Il y a une forme de liberté, et de laisser de la place à tout le monde, qui est très importante. J’aime bien écouter des podcasts et des émissions de radio parce que je trouve qu’on prend le temps de découvrir une voix, de la comprendre à travers les mots utilisés, les champs lexicaux… ça dit beaucoup de la personne. Par exemple, quand on a fait « Mon beau chagrin » on avait envie d’être dans ce truc assez intime, comme si on se passait un coup de téléphone de proche à proche. 

En parlant d’imaginaire, il y a beaucoup d’idées fortes dans la direction artistique et les images de cet album. Qu’est-ce que tu peux en raconter ?

On avait envie de travailler avec ce photographe, Marcin Kempski. On avait envie d’évoquer l’eau, le rapport à la mer, et on aimait bien ce côté « calme après la tempête ». Peut-être pour évoquer le tourbillon qu’on avait pu vivre, et puis là on dépose les choses pour que ça se calme. On avait imaginé du stylisme avec la personne avec qui on travaille depuis quelques temps [Pierre-Alexis Hermet, ndlr], et puis sur le set, au moment du shoot, il manquait quelque chose. On m’a fait cette espèce de cagoule avec un body, et puis tout de suite il y a eu un lien entre ce qu’on avait envie de raconter, la peau qui est cachée et montrée. Quand cette photo a été prise on a vu que quelque chose de fort se passait et après on a eu envie de décliner cet élément, dans « Karaté », « J’veux un chien »… C’est devenu une espèce de gimmick. J’aime bien toute cette esthétique des combinaisons de plongée, du fait d’aller découvrir un autre monde… d’aller aussi se cacher dans un endroit où on devient autre chose. 

Je referais sans hésiter « Parle à ma main ».

Yelle
© Jerome Lobato

En parlant de collaboration, Michaël Youn a annoncé le retour de Fatal Bazooka en 2021. 

C’est vrai ?! 

Est-ce que tu referais quelque chose avec lui ?

Je referais sans hésiter « Parle à ma main ». Je me suis tellement amusée à faire ça que je le referais avec grand plaisir. Mais je trouve que les suites ce n’est pas toujours bon… Oui, non, je ne le referais pas.

Dernière question : j’ai grandi avec « Je veux te voir », mais sans savoir qui étaient Cuizinier et Cousin Teki [le titre est une réponse aux paroles sexistes du groupe de rap TTC, ndlr]. Ça tu le referais, d’afficher quelqu’un avec une chanson ? 

Ah oui oui ! Avec #MeToo on se rend compte qu’il faut passer par des choses un peu violentes, par dire des noms tout simplement. « Oui c’est cette personne-là qui m’a fait ça » pour que les gens se rendent compte et entendent. Regarde ce qu’il se passe avec l’affaire Kouchner. Tout le monde était au courant mais il faut qu’un livre sorte pour que ça libère les choses. Je trouve ça horrible mais c’est nécessaire d’aller en frontal. A l’époque j’aimais bien aller voir TTC en concert et je trouvais qu’il y avait des trucs cool, mais je trouvais ça cool aussi de leur rentrer dedans et de dire : « Eh les gars, y aussi des meufs qui peuvent se sentir un petit peu saoulées par ce que vous racontez. » Donc je suis allée sur leur terrain et j’étais finalement assez surprise de leur « non-deuxième degré ». 

C’était quand même une belle castration symbolique, « pussy fight back » avant l’heure. 

Oui, mais c’est fou qu’ils ne se soient pas dit « ouais on va aussi s’emparer du truc ». « Oui on a dit ça mais on n’est pas que comme ça et on peut raconter autre chose, et faire un truc ensemble… » Je ne sais pas, il y avait plein de choses à raconter. Mais non, ça a fait « boum », rideau, « gnia gnia gnia… pas contents ». (rires)

En concert (on espère) au Cabaret La Nouvelle Ève à Paris les 18, 19 et 20 mai 2021.

Image à la Une : © Jerome Lobato


Tu as aimé cet article ? Soutiens Manifesto XXI ! 1 don = 1 fuck au patriarcat

Voir les commentaires (0)

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

© 2022 Manifesto XXI. Tous droits réservés.