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Explorations sonores au Sonic Protest 2018

Explorations sonores au Sonic Protest 2018

Ce n’est un secret pour personne que le Sonic Protest parvient chaque année à réunir une programmation en marge de toute convention, axée sur l’expérimentation sonore, l’improvisation et le bruit sous toutes ses formes. Le festival est, depuis 2003, un rendez-vous clé pour les amateurs de musiques audacieuses et performances atypiques. Cette année, le Sonic Protest ne déroge pas à la règle et propose un parcours de découvertes explosives du 7 au 18 mars entre le FGO Barbara et l’église Saint-Merry. Oubliez tout ce que vous connaissez des festivals parisiens avec leur lot de têtes d’affiches douteuses, de groupes à la mode et de linéarité. Faites plutôt place à une programmation qui pétille, bouscule et dérange. On en attendait pas moins d’un co-programmateur comme Frank de Quengo, qui officiait jadis au regretté disquaire Bimbo Tower.

Le Sonic Protest démarre en douceur (et gratuitement) le mercredi 7 mars à la Médiathèque Musicale de Paris à 14h avec quatre heures de libre antenne par des animateurs de radios indépendantes, notamment Radio Tisto, une émission animée par les Harry’s, des autistes de l’Hôpital de Jour d’Antony et diffusée sur Radio Libertaire. Ils seront accompagné par les animateurs de l’émission Bruit de Couloir qui s’interrogent sur les problématiques de la psychiatrie. Depuis ses débuts, le Sonic Protest porte un intérêt tout particulier aux artistes atteints de handicap psychique et mental, et s’attache à resserrer le lien entre eux et les pratiques expérimentales et bruitistes de la musique par le biais d’ateliers et de collaborations. Depuis l’année dernière, le festival a donné une importance toute particulière à ces initiatives en mettant en place les « Rencontres Internationales autour des pratiques brutes de la musique ». Rendez-vous donc cette année pour sa deuxième édition.

Le premier concert sera celui du pianiste Fabrice Foster, suivi des Troupes de L’Imaginaire, duo de musique improvisée jouée sur des instruments atypiques, faits de matériaux de récupération et d’objets du quotidien. La soirée se clôturera avec Glenn Marzin, membre du collectif artistique Curry Vavart qui gère notamment le Shakirail et la Villa Belleville, qui présentera son installation « Cabane Sonore », un instrument de lutherie expérimentale. Cette première journée marquera aussi l’ouverture d’une exposition sur les pratiques brutes de la musique, qui sera visible tout au long du festival.

Le lendemain, le rendez-vous est donné entre le Théâtre de Vanves et la salle Panopée avec Trevor Wishart, compositeur anglais actif depuis les années 1970, qui viendra livrer sa poésie sonore et son travail autour de la voix et de l’articulation. L’italien Davide Tidoni sera aussi présent et proposera au public de sortir de sa zone de confort en le suivant dehors et en investissant un espace donné. La performance sera suivie d’un workshop avec l’explorateur sonore.

Le 9 mars, c’est au FGO-Barbara que se poursuivront les festivités avec Mohamed Lamouri, petit génie qui a baladé sa voix hantée et ses mélodies mélancoliques d’orgue électronique à travers la ligne 2 du métro parisien avant de se produire devant un plus large public. Brezel Göring, moitié du duo berlinois déjanté Stereo Total, sera aussi de la partie, ainsi que le Kollektiv Barner 16 pour un premier concert en France. Le lendemain, la salle accueillera Wild Classical Musical Ensemble, Arma Agharta et DNA,AND? featuring OGROB.

Le Sonic Protest ne serait pas le même sans les concerts dans l’église Saint-Merry en plein coeur de Paris. Le 15 mars elle accueillera le légendaire Arto Lindsay, un des acteurs de la scène No-Wave de New York avec son groupe DNA. Il y aura aussi Seijiro Murayama, percussionniste expérimental japonais, en duo avec Thomas Brinkmann, producteur allemand de techno minimale. La rencontre promet d’être déroutante ! Kawaguchi Masami sera aussi présent dans l’église pour son premier concert en solo à Paris. Figure emblématique de la scène psychédélique japonaise des années 1990, le guitariste et bassiste a été membre de nombreux groupes influents comme Aihiyo aux côtés de Keiji Haino, Miminokoto avec un ex-membre de Acid Mothers Temple, sans oublier Kawaguchi Masami’s New Rock Syndicate formé en 2006.

Le lendemain, retour à Saint-Merry pour voir le compositeur Morton Subotnick, entouré d’Alec Empire (de Atari Teenage Riot) et du vidéaste Lillevan, réinterpréter l’album Silver Apples of the Moon sorti en 1967. Le présent rend hommage au passé tout en apportant un regard frais sur les possibilités infinies des musiques électroniques actuelles. Figure emblématique des musiques électroniques expérimentales, Kevin Drumm sera présent ce soir-là, en première partie de soirée.

Le dernier jour du Sonic Protest aura lieu le samedi 17 mars à L’Échangeur à Bagnolet, en co-production avec Les Instants Chavirés. Grosse soirée puisqu’elle accueillera le groupe français de metal hardcore Satan et Claire Gapenne alias Terrine, pilier de la scène amiénoise rassemblée autour de l’Accueil Froid, aux côté d’Usé. Plus tard dans la soirée vous aurez l’occasion de croiser le bizarroïde Paddy Steer, le collectif Maher Shalal Hash Baz et bien d’autres surprises.

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Toutes les infos sur l’édition 2018 du Sonic Protest sont à retrouver ici. On espère vous y croiser!

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