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RIAM Festival. L’expérience musicale post internet de Marseille

RIAM Festival. L’expérience musicale post internet de Marseille

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Depuis la semaine dernière se tiennent les Rencontres Internationales des Arts Multimédia (RIAM) à Marseille. Fidèle à l’image d’eldorado des pratiques musicales et artistiques émergentes de la ville, le festival est un rassemblement foisonnant de réflexions collectives sur les enjeux actuels de création, d’expérimentation technologiques et d’hybridation des formes.

Pendant les 16 jours de cette 16ème édition, le RIAM proposera non seulement deux expositions (à la galerie Art-Cade et à Voiture 14), une rencontre avec Filles de Blédards, mais aussi une belle affiche musicale, véritable quête des stimulations sensorielles.

Naviguant entre les basses algorithmiques et les bruits sourds des synthétiseurs modulaires, des lives aux sons cristallins jusqu’aux DJ sets à l’énergie punk et déstructurée, les artistes présenté.es partagent un point commun : être à la pointe du bouleversement des étiquettes de genre.

Clara !

Après un set remarquable au Coconut Music Festival, elle est le nom le plus familier à nos corps et nos oreilles. Le son de Clara ! est avant tout une déclaration d’amour à la danse libre et énergique, influencée par son reggaeton de prédilection. Elle fusionne ce dernier à des influences plus électroniques menant efficacement son ode à la danse aux portes de l’expérimentale.

Oceanic

Résident du club De School et membre du réseau Odd Fantastic (Octo Octa, Zaltan), Oceanic débarque de sa province néerlandaise les poches pleines de percussions trance, télescopées sur un nuage de rythmes ambient flottants.

Maraboutage

Le collectif revendique un désenvoûtement musical accéléré à coups d’afrobeat, d’hypnotic voodoo, ou encore de boogie boubou breveté comme leur marque de fabrique. Figure des nuits marseillaises, Maraboutage met en lumière les indispensables musiques des pays « du Sud » sur la scène phocéenne.

Astrid Sonne

La Danoise Astrid Sonne, issue de formation classique, emprunte les codes de son héritage pour les transposer à ses expériences ambient. Les sons bruts, primitifs et très personnels ainsi travaillés donnent naissance à un résultat hybride plein de grâce.

OD Bongo

Le duo OD Bongo mélange trance folle et techno martiale. Somaticae et C_C dépeignent à quatre mains le paysage sonore tribal d’une electro aux rythmiques effrénées et à la bass music inapprivoisée.

Cardinal and Nun

Alter ego de sa facette plus lumineuse Donarra, Cardinal and Nun est l’une des identités musicales de Loic Bodjollé. Ce nouveau projet aux aspects plus sombres, voire inquiétants, est un appel aux sueurs froides synth-punk.

N’A SUBI

Le duo est une entité à deux têtes pluridisciplinaires. D’un côté Basile3, producteur aux influences pop, ambient et stratosphériques. De l’autre, Désir d’Enfant, artiste protéiforme à la fois plasticienne, performeuse et musicienne évoluant dans un monde fantaisiste et hanté autant post-punk que lyrique. Autant de caractéristiques qui débouchent sur une exploration d’ambiances industrielles, de poésies sonores post-réalistes et de productions rap et bass music minimalistes.

Christoph de Babalon

Membre respecté de la communauté bass music et initiateur du breakcore, le producteur allemand Christoph de Babalon se nourrit également d’inspirations empruntées à l’ambient et au plus sombre du breakbeat. Son univers noir et futuriste est un mélange de rythmes déséquilibrés et de nappes obscures et dérangeantes hantées par une éternelle mélancolie.

P6R6R6K

Membre du collectif PailletteS, déjà aperçu à la Shemale Trouble, P6R6R6K déconstruit et mélange les genres : la rave, la bubblegum pop, la trap ou encore le baile funk sont autant d’ingrédients pour ses mixtures sonores explosives.

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Terdjman

Cofondateur du label Causes Perdues, Terdjman explore les sonorités au-delà des carcans traditionnels de la sphère techno, quelque part entre harsh noise et musique industrielle avec des influences tout droit puisées dans le black metal.

Patten

Nouveau poulain de l’écurie Warp, l’Anglais Patten se situe à la prochaine croisée des chemins de la techno et de l’IDM. Entre collages, déconstruction et arythmie convulsive, le son futuriste de Patten étire les variations rythmiques entre trap, hip-hop et techno pour déranger l’oscilloscope linéaire de la club music.

RKSS

Artiste sonore dont le parcours s’ancre dans l’informatique et ses algorithmes, Robin Buckley aka RKSS croise ses derniers à l’infini. Club music, samples EDM mais aussi bandes originales et vidéos YouTube deviennent les instruments de son orchestre algorave inédit.

Nahshi

S’il a dignement acquis le fameux label de créateur de deconstructed club music après avoir été repéré par Naafi, les nouvelles productions du Milanais Nahshi semblent désormais se tourner vers ses premières rencontres avec la musique électronique, par le biais de la « lento violento ». Comme son nom le laisse deviner, ce courant italien des 90’s se caractérise par un tempo assez lent mais pas moins percutant. L’interprétation de Nahshi superpose hardcore et reggaeton sur une trance ralentie.

Dès ce vendredi, le RIAM, piloté par l’association Technè, offrira une programmation musicale aux individualités et esthétiques artistiques à contre-courant, point culminant de la convergence vers le sud des talents émergents.

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