Si chaque artiste a son histoire et sa mythologie, celles des Anglais de Pumarosa sont ensorcelantes et étranges. Le groupe, mené par Isabel Muñoz-Newsome, se définit d’abord par ses lieux fondateurs.
D’une obscure salle de concert à Peckham, où malgré une coupure d’électricité et une fuite de gaz le groupe a continué à jouer, jusqu’aux falaises de Calabre, dans le Sud de l’Italie, où un artiste surréaliste local les avait invités à composer leur premier opus. De Streatham, leur premier studio, au Shakespeare Globe, où ils ont ému et conquis un public insolite. Dans la discrétion et le mystère qui enveloppent leur musique, ils savent se faire remarquer.
L’harmonie est totale entre ces éléments qui ont chacun son rôle défini et qui aiment, pourtant, l’improvisation et la spontanéité. Henry Brown est à la basse, Nicholas Owen à la batterie, Jamie Neville à la guitare et Tomoya Suzuki manipule plusieurs instruments à sa façon (du saxophone au clavier, à la transformation de la voix d’Isabel).
Les premières compositions étonnent (on citera « Priestess », « Cecile » et « Honey »), en affirmant une envie d’éclectisme et une grande cohérence stylistique en même temps. Une ouverture d’esprit et une sensibilité esthétique qui en disent long sur ce qui anime Pumarosa : alors que leur pays tourne à droite toute, ils instaurent le changement et l’optimisme.
La puissance du groupe est le talent indépendant de chaque membre. Tous artistes et techniciens au-delà de leur activité musicale, les cinq se suffisent à eux-mêmes en soignant ainsi avec minutie, entre autres, un univers visuel détonnant (Isabel) et des effets sonores hors du commun (Tomoya).
Plus que décrire cet ovni sonore orienté vers l’expérimentation, il convient simplement d’écouter et de se laisser bercer par ces images amenant dans des cosmos inexplorés.
Le premier album du groupe, The Witch, est pour eux l’accomplissement d’une recherche pointue et d’un voyage au sein de lieux insolites, des cinémas désaffectés aux salles de répétition confinées. Un premier LP où les vibes d’un Londres en pleine mutation et questionnement, vont non seulement nous transporter, mais aussi nous inviter à la réflexion et encourager au renoncement au statu quo.
The Witch sera disponible le 19 mai. Exceptionnellement à Paris, le groupe s’exhibera le 22 avril au Pop Up du Label, laboratoire de la création musicale actuelle.
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