Deux ans après son premier EP, la jeune strasbourgeoise poqpie dévoile son premier long format : The Hillside. Dix titres envoûtants, qui nous prennent par la main et nous font visiter les terres apaisées d’une douce folk. Un projet personnel touchant qui méritait d’être mis en valeur.
Dès le premier morceau « Hillside Radio », il est impossible de nier que cet album ira bien plus loin qu’un simple et énième album de folk basique. Un piano, une voix qui murmure, des bruitages subtiles et électroniques. poqpie nous emmène alors suivre cette histoire qu’elle veut nous conter. Celle d’une femme, et de sa solitude.
En se positionnant telle une Wagner, poqpie s’est appropriée ce projet d’album, deux ans après Petits gnomes, en tant que compositrice et interprète de ces huit morceaux, mais aussi comme illustratrice de la pochette. Une cover qui reflète l’innocence et le rêve de l’enfant que vous étiez, et qui est toujours enfoui au plus profond de vous. C’est sur cette forme, mais aussi bien que dans le fond que l’on y découvre un projet d’une grande honnêteté envers lui-même, une ballade intime dans un univers étrange, et à la fois cosy.
Ce voyage, poqpie le poursuit avec sa guitare et sa voix, jouant des codes de la folk et de la pop avec des mélodies remplies d’étoiles (on retiendra le morceau « Fuzzy Coat » encore plus doux et moelleux que son titre). Ce mini-album devient alors la parfaite soundtrack d’une promenade dans l’univers de son imagination féérique, similaire à celui de Max et les maximonstres.
Hillside est une déclaration d’amour à la solitude, à cet imaginaire de l’enfant, et la nostalgie perdue. Celle des constructions de cabanes dans le jardin, celle d’une musique apaisante et d’albums narratifs. poqpie remplit alors la mission que toutes et tous les artistes se doivent d’atteindre : nous toucher en plein dans nos émotions cachées.
