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Panoplie. « La fête c’est un défouloir, un terrain de jeu où l’instinct prime »

Panoplie. « La fête c’est un défouloir, un terrain de jeu où l’instinct prime »

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Intime, frénétique et déviant. C’est comme ça que Panoplie décrit la quatrième édition de son événement. Selon leurs dires « Panoplie te plonge dans une frénésie où les désirs se démultiplient, les corps se rencontrent et s’oublient au rythme de violence électronique ».  Une belle nuit en perspective pour cette nouvelle fois, où l’on investira La Java le vendredi 29 juin « avec une Panoplie de Warriors adepte de synthés glacés, d’ambiances lubriques et de vapeurs sensuelles ». À venir, une programmation pointue, d’une noirceur délicieuse. Du Prince Noir Perez au duo Oktober Lieber en passant par des dj sets délicieux, Panoplie ne lésine pas sur la qualité et nous promet de passer un très bon moment. Rencontre avec Antoine et Loïc, les deux orchestrateurs de ce bel événement.

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Manifesto XXI – Panoplie, qu’est ce que c’est ?

Panoplie c’est une soirée frénétique où tu vas te dépenser. C’est intimiste, lubrique, sans complexe et fun. On a une prog assez éclectique avec autant de concert que de dj set. Ça peut commencer en douceur avec un live de synthpop puis finir en gabber à 150 bpm. On veut pas se cantonner a un seul style musical, être dans une ligne directrice très précise avec tel public, habillé de tel façon… Là c’est intéressant car plusieurs scènes se rencontrent et finissent par se mélanger. On monte nos line up naturellement, en fonction de nos envies du moment, c’est pas vraiment calculé. Après on a tendance à s’axer quand même vers des artistes avec une approche différente des musiques électroniques. Des artistes qui ont souvent un univers, un son très marqué.

C’est quoi votre conception de la fête ?

La fête c’est un défouloir, un terrain de jeu où l’instinct prime. Je l’aime sauvage, animale, limite un peu dangereux même. Il faut de l’aventure, du suspense, des rebondissements pour une bonne fête. L’immersion aussi est importante. Plonger le public dans un univers, une ambiance, les amener à découvrir des lieux qu’ils ne connaissent pas et où ils ne mettraient pas forcément les pieds. Je trouve intéressant de faire sortir les gens de leur zone de confort. J’aime quand tout s’enchaîne bien avec naturel et aisance car la fête c’est une orchestration, une chorégraphie. La musique y prime mais il ne faut pas délaisser le lieu ni le public. On a tous vu des supers groupes dans des salles horribles avec des publics de merde, et ça donne rarement une bonne soirée. La fête c’est avant tout un endroit où on se sent bien, un moment où les têtes se vident et tout le monde se laisse aller. C’est un moment libérateur.

Quand les gens sortent d’une soirée Panoplie, vous voulez qu’ils se disent quoi ?

J’aimerais qu’ils sortent de notre soirée avec une envie encore plus forte de sortir, de découvrir de nouvelles soirées, de nouveaux artistes… J’aimerais attiser leur curiosité car il y a une réelle effervescence en ce moment, il y a de plus en plus de collectif, d’artiste ou de lieu intéressant qui font de très belle choses. Chaque semaine on est submergé d’événements intéressants, des fois on ne sait plus où donner de la tête, on a envie que les gens le sachent. Puis j’aimerais simplement qu’il est passé une bonne soirée, qu’ils en sortent tout transpirant en se demandant « Où est l’after ? ».

La nuit, c’est fait pour quoi ?

La nuit s’est fait pour faire des rêves éveillés. Pour s’évader, s’oublier… J’ai rencontré beaucoup de gens de mon entourage la nuit. Donc oui la nuit favorise les rencontres en tous genres. Je sais pas si c’est fait pour se déguiser. Je vois pas mal de gens qui sont plus déguisé le jour que la nuit. Après oui la nuit s’apprête plus à certains accoutrements, elle est toujours une bonne occasion de sortir les paillettes et le latex.

Qu’est-ce qui vous plaît dans la déviance ?

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Le fait de ne pas se soumettre aux normes si on ne se reconnait pas dedans. C’est pas parce que les gens autour de toi vivent de tel façon, que tu dois vivre comme eux. Chacun peut tracer sa voie, avoir son propre rapport à la fête, à la sexualité, à la musique ou peu importe. On est pas obligé de faire comme son voisin.

Elle sera comment la prochaine Panoplie ?

Elle sera chaude et humide. On se déplace à La Java pour cette édition, on se sentait un peu trop collé serré à l’International. La formule reste la même, on est toujours dans des tarifs accessibles à l’entrée comme au bar. C’est toujours 50% live, 50 % club. Niveau Line Up, Perez nous jouera son dernier album « Cavernes » sorti en février dernier. Il y aura aussi Oktober Lieber, un duo synthwave composé de Marion (Deeat Palace) et Charlotte (Ambeyance). Elles vont bientôt sortir leur premier projet sur Le Turc Mécanique, en attendant elles retournent les dancefloors un à un. La soirée se terminera par un b2b infernal concocté par Elliot du groupe Rendez-Vous associé avec Emilio des soirées Fusion Mes Couilles. Sinon la soirée va commencer avec notre fidèle Vive La Soupe qui va sortir la terrine de canard et les synthé pouet pouet. Pour ceux qui ne le connaissent pas, les disques qu’il passe sonnent un peu comme si Fad Gadget avait composé la B.O. de La Grande Bouffe. Il sera suivi des mystérieux Die Geliebten qui balanceront leur EBM musclé vaporisé au Poppers premier prix.

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