2019, l’année du neuf ? Pour sûr. L’occasion pour de nombreux artistes musicaux de bousculer les codes, et parfois de les redessiner. Prenons du recul sur ces douze derniers mois afin de tirer les dix meilleurs albums ainsi que les dix meilleurs EPs de cette année. Voici notre Greatest Hits.
Les longs formats
2019 marque la concrétisation de nombreux artistes émergents avec l’arrivée de leur premier album. On notera l’excellent premier album Flavourite Câlâ de Sônge (on le sentait venir en la mettant dans nos artistes à suivre cette année), ou encore le menu maxi best-of de Contrefaçon Mydriaze. On retrouve également le groupe KOKOKO! qui nous avait marqué à Pete the Monkey : un résultat tout aussi impressionnant sur scène qu’en studio. Irène Dresel, quant à elle, nous a prouvé par A+B qu’il est encore possible de produire un album techno avec un véritable univers cohérent dans Hyper Cristal.
En plus d’artistes à qui l’on prédit une belle carrière, certains ne font que confirmer le talent avec les années, comme Michelle Blades avec son Visitor. Et malgré le fait que de nombreux artistes arrivent rarement à atteindre le succès de leur premier opus (surtout cette année…), Apollo Noir et SebastiAn ont grandement relevé ce défi. Et pour tous ceux qui diront de ce dernier que c’était mieux à l’époque de « Ross Ross Ross », sachez que la créativité d’un artiste n’a pas une durée de vie de trois ans. Dans la famille des des seconds volets, Shay s’est affranchie de l’équipe 92I pour nous offrir un excellent Antidote contre le virus d’un rap en perte de vitesse.
Enfin, 2019 marque également la naissance d’un duo mythique. Depuis « La Mort sur le Dancefloor », Vitalic et Rebeka Warrior ont poussé cette idée jusqu’à un album : Traum und Existenz. Avec cette créature de Frankenstein sublime, Kompromat est devenu indéniablement un pilier de cette fin de décennie. Et quand des couples se forment, d’autres duos s’affirment en solo : Maud Geffray reprenant du Philip Glass dans Still Life. On l’écoutera encore pour les années qui suivent…
Notre Top Albums :
Kompromat – Traum und Existenz
Maud Geffray – Still Life
Shay – Antidote
Sônge – Flavourite Câlâ
Contrefaçon – Mydriaze
SebastiAn – Thirst
Apollo Noir – Chaos ID
Irene Dresel – Hyper Cristal
Michelle Blades – Visitor
KOKOKO! – Fongola
Les EPs
L’avantage des petits formats, c’est qu’ils donnent lieu à des terrains de jeu plus que surprenants pour les artistes. Format classique dans la techno, les petites galettes nous ont régalés dans ce genre avec le Rainmaking de l’étoile montante Calling Marian, d’une marraine bien installée comme Anetha, ou d’une patronne de label prometteur comme Esther. Le second atout de ce petit modèle est d’éviter les rééditions d’albums décevantes : c’est le pari de Leonie Pernet en sortant brillamment de sa zone de confort avec The Craving Tape.
L’EP offre également la possibilité de donner naissance à des genres inqualifiables tellement ils partent dans tous les sens. Et pourtant, ça marche ! Notamment avec le dernier EP de Jardin, de Charlotte Adigéry ou encore du duo Lunice x Hudson Mohawke : TNGHT (duo mythique, second projet… les thèmes se tiennent sur ce bilan de 2019). Enfin, des EPs comme celui de Dvtch Norris ou encore Yseult, nous ont tout simplement touchés par leur sincérité.
Notre Top EPs :
Anetha – Don’t rush to grow up
Charlotte Adigéry – Zandoli
Dvtch Norris – Fahad Serriki, I hate you
Calling Marian – Rainmaking
Jardin – One World One Shit
Esther – Movement For the Death of the Kitten
Yseult – Noir
TNGHT – II
Amor Satyr – Diluente
Leonie Pernet – The Craving Tape