En mai dernier, Niko Yoko sortait un EP de quatre plages ensoleillées, pleines de guitares psychédéliques et de synthés tourbillonnants. Quelque part entre le DIY de La Femme à leurs débuts (l’influence semble évidente dans « L’Acropole »), la douceur de Pépite et la pop kaléidoscopique de Moodoïd, les compositions du groupe invitent à une danse de réconfort entre âmes fragiles, celle-ux qui se sentent coincé-es au fond d’un précipice et qui galèrent à se remettre de leurs amours perdues.
Le groupe sort aujourd’hui le clip du barré « Neo Tokyo », titre d’ouverture du projet qui raconte une « rencontre amoureuse à l’apogée extra-territoriale et dont l’issue ne pouvait être qu’un crime prémédité de sang-froid sur le sol national ». Tout un programme. Pas de Tokyo à l’horizon dans les images, donc (tournées par Léo Schrepel et Ariel Fischer), mais un Paris éclatant sous le soleil d’été. Pourtant ville de l’amour, fantasmée par tous les couples du monde, c’est un crime passionnel qui se déroule sous nos yeux, et avec le sourire s’il vous plaît. Dans ce joyeux mélange de looks 60’s colorés, de jeux de grands enfants et de roulades innocentes dans l’herbe fraîche se mêlent quelques couteaux tartinés de sang ketchup. Le tout se termine sur une bien étrange façon de procéder à un étranglement, mais il y a de l’idée.