#MusicTooFrance, une initiative pour un #Metoo dans toute l’industrie musicale

#MusicTooFrance
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Lancé samedi 18 juillet le compte instagram #MusicTooFrance vient redonner un élan à la lutte contre les agressions sexuelles et sexistes dans le milieu de la musique : La plateforme récolte des témoignages de manière anonyme, jusqu’au 30 septembre.

Déjà relayé par les artistes Camélia Jordana, Melissa Laveaux ou encore Pomme, l’initiative #MusicTooFrance se présente avec ces mots : « Nous (anonymes, comme vous) à l’initiative de ce questionnaire, sommes issu.e.s du secteur musical. (…) Une filière professionnelle parfois dangereuse, souvent toxique pour les femmes, pour la communauté LGBTQIA+ et les personnes racisées. Les oppressions s’imbriquent et se cumulent dans un secteur dominé par les hommes. Il est temps que la peur change de camp. Vous pouvez rester anonymes si vous le souhaitez, mais il est temps de nommer votre ou vos agresseur.euse.s. »

L’action de #MusicTooFrance repose sur deux principes clés : l’anonymat pour protéger les victimes de toute procédure de diffamation ou tentative de dissuasion ; et sur cette base, le recroisement des informations concernant les personnes nommées. Les fondateurices déclarent s’être associé·es avec des avocates et deux associations spécialisées dans les questions de violences sexuelles, pour accompagner les victimes qui le souhaiteraient.

Dans son manifeste, le collectif anonyme écrit : « Depuis plus d’un an, nous repensons aux témoignages de nos ami.e.s, aux histoires d’agressions sexuelles que tout le monde connaît dans le milieu mais dont personne ne parle. Et nous constatons l’impunité des agresseurs (professionnels à des postes clés, artistes omniprésents dans les médias) qui n’ont aucune raison d’arrêter leurs agissements si personne ne parle. » Effectivement, il y a plus d’un an une enquête de Télérama sur ces violences, suivie de la création de F.E.M.M (Femmes Engagées des Métiers de la Musique), créait bien l’espoir d’un changement d’époque dans l’industrie de la musique. Au festival du MaMA en octobre, une enquête du CURA collectif et de la GAM révélait qu’1 femme artiste sur 3 avait été agressée ou harcelée sexuellement dans l’industrie musicale en France. Cette réalité concernait également 1 femme sur 4 parmi les professionnelles de la filière.

Pourtant, les témoignages à visage découvert sont restés rares dans le secteur : En novembre 2019, Emilie Gonneau, fondatrice de Nü agency, engagée de longue date sur les sujets de parité, rendait public son témoignage et initiait pour la première fois #MusicToo en France. En février 2020, les artistes Camille et Julie Bertholet témoignaient pour Loopsider de l’omerta dans le monde de la musique classique.

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Formulaire de recueil de témoignages

Image à la Une : © Otto Zinsou

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