Quelques mois après la sortie de son EP Don’t Run From The Fire, le duo Minuit Machine dévoilait fin avril un maxi, Basic Needs, sur le label WARRIORECORDS, une occasion pour revenir sur la genèse de ce projet avec Hélène de Thoury et Amandine Stioui.
Depuis 2013, le duo parisien Minuit Machine formé par Amandine Stioui et Hélène de Thoury produit une musique en constante évolution avec son temps. Sur des bases solides de darkwave, elles nous démontrent bien qu’il est possible de rentrer dans ce genre sans pour autant tomber dans quelques choses de clichés à mourir. Baignant dans de multiples influences, cold, synthwave, EBM et plus récemment techno, Minuit Machine dévoile de nouvelles sonorités, plus brutes et frappantes, à l’image d’un chant plus direct et glacial. Rencontre avec le duo.
Vous êtes françaises, vous avez un nom de groupe français, pourtant vous chantez en anglais ? C’était un choix évident à vos débuts ?
Amandine : (rires) Alors ça, c’est marrant, parce que c’est une question qui me revient souvent et aussi c’est des demandes très fréquentes et y compris de Rebeka, qui souhaiterait vivement qu’on chante en français. Mais ça a été évident pour moi de chanter en anglais, car je suis très mal à l’aise en français, au niveau de la diction, de ma voix qui ne colle pas forcément et pour les textes qui sont souvent personnels, je les imaginerais assez mal dans ma langue natale. L’anglais c’est un peu une pudeur que j’ai. C’est une langue étrangère donc je me permets plus de choses. Après on songe fortement à faire un titre en français, mais je pense que ça va être très dur.
Hélène : Après il faut dire qu’à la base, j’avais créé le projet avant de trouver quelqu’un pour la partie chant, du coup je n’avais aucune idée de la direction qu’allaient prendre les paroles. Je voulais que la personne qui arrive soit hyper libre de faire ce qu’elle voulait.
Amandine : Du coup on est sur de l’anglais… Malgré tous les commentaires qui disent que j’ai un accent de merde, mais je persiste quand même. Après moi ça me dérange pas, à la limite je suis française c’est normal qu’il y ait un accent, je ne suis pas bilingue et je n’ai pas non plus vécu dans un pays anglophone.
J’ai l’impression que tout ce qui est teinté synthwave et ses dérivés, ça marche extrêmement bien en Europe de l’Est et en Amérique, mais pourtant en France, c’est encore niche. Vous avez le même ressenti ?
Amandine : Je t’aurais répondu oui il y a quatre-cinq ans, c’est le bide, il n’y a qu’à l’étranger que ça marche. Mais j’ai vraiment l’impression qu’en France depuis 2-3 ans il y a une espèce de gain d’intérêt pour ces musiques dark, toutes ces scènes darkwave, coldwave, notamment avec Lebanon Hanover qui a lancé toute cette hype en France, puis il y a eu Boy Harsher. Ces deux gros groupes qui font que les Français s’intéressent un peu plus à cette scène. Mais c’est moindre par rapport à l’Allemagne ou aux États-Unis quand même.
Et en groupe français vous en connaissez ?
Hélène : Il y en a quelques-uns, mais c’est vrai que par exemple avant le covid, on avait commencé à organiser des soirées et on galérait à trouver des premières parties françaises, c’est fou. C’est toujours les mêmes noms qui reviennent et qui sont super doués, par exemple Sydney Valette. Mais il y a tellement peu de groupes français dans cette scène que tout le monde se retrouve tout le temps à être en première partie.
Vous êtes un groupe qui tourne énormément à l’étranger, donc ça, c’est un plus. Pour tous les groupes français qui chantent en français, ça sera plus compliqué pour eux d’aller à l’étranger.
Hélène : Oui c’est clair. C’est hyper important de se développer en dehors de son pays, mais c’est sûr qu’on aimerait bien tourner aussi en France !
Peut-être que vous allez avoir des surprises après cette période. Au final signé chez WARRIORECORDS, ça vous donne une touche un peu française, qui peut vous faire rayonner sur la scène parisienne aussi…
Hélène : C’était clairement une raison pour laquelle on a dit oui. On savait que c’était une chance pour nous de pouvoir enfin nous développer sur le territoire français.
On peut lire dans votre bio Facebook « Disrupted Wave from Paris ». Est-ce que vous pouvez expliquer ?
Amandine : Oui on cherchait vraiment un terme pour nous représentait. Darkwave, pas vraiment… Coldwave, pas du tout… On dit qu’on est coldwave, mais moi je ne trouve pas, parce que déjà, on n’a pas de guitare. Donc disrupted wave, il y avait ce côté un peu dérangeant et déstructuré. Je n’avais pas du tout envie d’un truc cliché. J’avais envie que le chant emmène ailleurs.
C’était important pour vous de prendre une étiquette en dehors des genres ?
Hélène : Pas vraiment, c’est que du coup tu te retrouves à dire : « mélange de darkwave-techno-EBM-truc-muche… ». On ne se prétend pas du tout de créer un genre ni quoi que ce soit, mais il y a tellement de courant qui sont « quelque chose -wave », on a l’impression de faire partir de cette scène, mais on ne trouvait pas le bon terme. Du coup on a créé un mot qui nous ressemble.
J’aimerais bien qu’on parle de votre rencontre, que je trouve assez originale. Je ne connais pas beaucoup de groupes qui se sont rencontrés en ligne et qui ont marché au final.
Hélène : J’étais partie vivre deux ans à Londres avant de revenir à Paris pour former Minuit Machine. Et là-bas ils ont une sorte de craiglist, c’est vraiment leboncoin, mais avec tout dessus, dont un truc musical. J’ai trouvé un groupe comme ça et c’était super, mais au bout de deux ans j’ai eu envie de rentrer à Paris. Du coup je suis revenue à Paris et je me suis dit qu’il devait bien y avoir un site ! Du coup j’ai fait à l’ancienne, j’ai hésité entre Audiofanzine ou Zikinf… Je n’avais pas d’autres choix.
Amandine : Oui faut dire aussi que je n’étais pas du tout dans le milieu de la musique donc faut bien commencer à chercher quelque part. Donc j’ai fait les petites annonces à l’ancienne et je suis tombée sur sa démo de « Agoraphobia » et j’ai trouvé ça super. Je trouvais ça cool que ce soit une fille parce que j’avais fait que de la musique en amateur et c’était toujours avec des mecs et au bout d’un moment ça va quoi. Puis sa musique, je n’avais jamais écouté quelque chose comme ça. Moi j’écoutais que du rock. Ça m’a directement inspiré. Je l’ai contactée, je lui ai envoyé une démo, puis on s’est rencontrées.
Hélène : Oui et on est allées boire un verre et on s’est vues pendant 5h, je crois qu’ils ont fermé le bar et on était encore là.
Amandine : C’est ça, on n’arrêtait pas de se parler.
Hélène : C’était un petit hasard, un coup de chance de la vie !
Tu avais eu beaucoup de demandes ?
Hélène : Oui, mais… la cata (rires) ! Souvent des mecs… Ce qui m’a plu avec Amandine c’est que je ne m’attendais pas à du tout à ça. Je n’imaginais pas qu’on puisse faire un chant comme ça sur ma musique. Et tout ce que j’avais reçu jusque là, c’était hyper cliché 80s, des sortes de voix à la Depeche Mode. Je n’avais pas du tout envie d’un truc cliché. J’avais envie que le chant emmène ailleurs.
Comment décrirez-vous votre duo aujourd’hui ? Est-ce qu’il y a eu des périodes de doutes ?
Hélène : Avec toutes ces années, il y a eu un moment où on a fait un break pendant 3 ans, où on ne s’est plus parlé. Je ne sais pas, on en a eu marre l’une de l’autre.
Amandine : Oui je pense qu’il y a eu une accumulation de beaucoup de malentendus et de mauvaise communication. J’étais pas forcément à l’aise avec le fait de faire de la musique de manière professionnelle, ça me faisait peur. À coté de ça il y avait un problème de répartition des rôles, où je ne me sentais pas forcément légitime, un problème d’ego à la con quoi. Puis surtout problème de communication en fait et au bout d’un moment, plein de non-dits et finalement on pouvait plus se blairer, donc stop. On pensait que c’était vraiment terminé.
Hélène : Je pensais qu’on ne se reparlerait jamais, puis on s’est recontactées pour une histoire de…
Amandine : Royalties, je crois.
Hélène : Oui de royalties, enfin un truc idiot… Puis elle me dit « Tiens d’ailleurs je suis revenue à paris, tu ne connaîtrais pas quelqu’un qui cherche une chanteuse ? » et moi ça faisait plusieurs mois… C’est comme les relations amoureuses, où finalement tu réalises plein de choses aussi… Même moi sur le moment je lui en voulais sur plein de choses et j’ai réalisé que j’avais aussi eu mes torts. Je me disais qu’on avait une sacrée chance, on s’entendait super bien et surtout la musique qu’on faisait, on la kiffait tellement toutes les deux. On avait un truc spécial. Du coup je lui ai répondu sur un coup de tête « Moi ! ». Et elle m’avait répondu « Tu veux dire reformer Minuit Machine ? »
Amandine : (rires) C’est vraiment comme les séries américaines…
Hélène : Grave ! On s’est revues le lendemain et c’est comme si on s’était quittées hier. C’était en 2018 et depuis sincèrement je ne sais pas comment je faisais sans elle dans ma vie. On est tout le temps ensemble.
Amandine : On s’écrit en permanence… Puis à côté de Minuit Machine, on a notre boulot de Synth Religion. Donc tous nos projets professionnels, on fait tout à deux, c’est une équipe, une collaboration… Je n’arriverais même pas à le décrire.
Hélène : Oui parce que je ne pourrai même pas dire que c’est ma meilleure amie ou ma famille… C’est un mélange de tout en fait. C’est une des personnes les plus importantes de ma vie.
Le rapprochement peut-être facile, mais on peux dire que votre musique a l’air hantée. D’ailleurs Hélène, ton projet solo s’appelle Hante.. Qu’est-ce qui vous hante à l’heure actuelle ?
Hélène : Tellement de choses… J’ai l’impression de vivre un instant de vie volée. Je suis vachement hantée par le temps qui passe, ça m’angoisse à mort de vieillir alors qu’on est dans ce milieu où c’est hyper important d’avoir l’air jeune et tendance… Je ne dis pas que je suis super vieille ni rien, mais c’est vraiment quelque chose qui me stress le temps qui passe. Cette sorte de pression, il faut qu’on réussisse. C’est maintenant quoi… Ce n’est pas dans dix ans.
Amandine : Oui je crois qu’on est exactement hantées par les mêmes problématiques. C’est maintenant qu’il faut qu’on donne tout et il faut qu’on y arrive, sinon il faudra retourner à la vie « réelle », c’est-à-dire un boulot qui ne va pas forcément nous plaire. Ça serait compliqué pour moi d’imaginer ma vie sans vivre de ma passion. Après il y en a plein qui le font et qui ont leur passion à côté, mais c’est vrai que maintenant qu’on commence un tout petit peu à toucher du doigt ce que pourrait être notre vie, c’est-à-dire vivre de ce qui nous anime… C’est vrai que c’est quelque chose qui me hante effectivement. Je me dis, est-ce que tu vas y arriver ? Qu’est-ce qu’il faut faire pour que tu y arrives ? Et qu’est-ce que tu vas faire si tu n’y arrives pas ?
Hélène : Ce moment est hyper angoissant, parce qu’on attend encore et encore à peut-être reprendre là où on a été stoppé. On était vraiment au point de se dire que ça y est, on est bien, la machine est lancée. Puis on nous a retiré les cachets et c’est devenu plus compliqué. Mais entre temps, les gens se sont mis à acheter à mort, donc mine de rien on n’a pas spécialement changé de… C’est horrible je parle de chiffre d’affaires (rires), mais on a une entreprise. On espère que quand ça reprendra, ça va exploser, mais du coup rien n’est sûr. C’est très flippant.
Amandine : Oui c’est un moment de flottement. On ne sait pas comment ça va être quand ça va reprendre. Est-ce que ça ne va pas être la pagaille en mode il y a que les gros groupes qui vont être bookés ?
Hélène : Oui et est-ce qu’il ne va pas y avoir trop de soirées en même temps ?
Amandine : Oui ça va être compliqué de sortir du lot.
Hélène : Ça peut aller dans un sens comme dans l’autre.
Amandine : Donc c’est une attente.
Hélène : L’angoisse de l’avenir voilà ce qui nous hante (rires).
Parlons un peu de ce nouvel EP Basic Needs. Comment a-t-il pris forme ? Quelles ont été les lignes directrices ?
Amandine : On a procédé comme d’habitude, c’est-à-dire qu’on se fait une liste d’influence avec des tracks qu’on aime bien et on réfléchit à une ligne directrice avant même de commencer. Par exemple, là on voulait quelque chose de très dansant, orienté EBM-techno. Pour l’EP on s’était dit que là on pouvait y aller en mode bourrin…
Hélène : Je crois qu’on a quand même dit qu’on sera contentes si on arrive à trouver l’hybride entre hyper dansant, mais en même temps avec vachement d’émotions. C’est un ratio qui est hyper difficile à trouver, donc j’espère qu’on a apporté de l’émotion même si on y est allées à fond dans le dansant.
Amandine : Je pense qu’il y a quand même moins d’émotions parce qu’il a été composé pendant une période à vide émotionnellement. C’est peut-être pour ça qu’on n’est pas parties dans des envolées épiques comme on a l’habitude de faire, sauf peut-être pour « Sisters » qui pour le coup, est plus dans l’émotion. Sinon ça reste plutôt froid et c’est vraiment ce qui me plaît en ce moment. J’aime la musique rentre-dedans, hyper froide.
Par rapport à « Sisters », il y a eu un événement particulier qui vous a inspiré pour ce titre ?
Amandine : Alors non, « Sisters » ça a été une catastrophe (rires). Je ne m’en remets pas parce que j’ai vraiment galéré. Quand je compose les lignes de chant, je me mets devant le micro, je fais du yaourt et en général il y a des mots qui viennent. Et le problème sur « Sisters » c’est que le premier mot qui m’est venu c’est « I’m your sister ». C’est super, mais je n’avais pas du tout envie de faire une chanson sur ma soeur ou sur ma famille. Donc je me suis dit que j’allais partir plus dans le sens sororité, une sorte de cri de ralliement parce que je ne pouvais pas faire autrement, j’arrivais pas à me sortir cette phrase de la tête. Au final, je suis plutôt contente du thème, c’est quelque chose qui est important pour nous, notamment le fait que les femmes soient plus représentées dans le milieu de la musique et ce qu’on fait avec Sestra aussi. Finalement ça a fait sens.On prend presque que des femmes, c’était une volonté de ne pas s’étendre là-dessus. Je trouvais ça plus fort le fait de ne pas le dire pour que les gens se rendent compte que sur cette très bonne compilation par exemple, il y a 4 femmes pour 2 mecs.
Du coup je voulais aussi vous parler de Sestra, votre nouveau label. Vous l’avez créé en septembre 2020, c’est parti de quelle idée ?
Amandine : En 2019 j’ai commencé à me mettre à la techno, à mixer puis à composer plus récemment et je compte sortir quelques tracks. On s’était dit que ça serait bizarre qu’avec mon projet Imchaos de sortir un track hyper techno sur Synth Religion, même si c’est deux univers qui ne sont pas non plus très éloignés. Il fallait une structure plus adaptée et surtout vu qu’on organise des soirées, ça faisait sens d’avoir un label techno pour essayer de regrouper les deux univers. Sestra c’est donc la petite soeur techno de Synth Religion et on voudrait que les deux univers se mélangent, notamment à l’occasion de soirées comme Synth Rave qu’on avait en janvier 2020. Je trouve ça hyper intéressant d’avoir des concerts darkwave, après Scratch Massive ce n’est pas vraiment darkwave, mais on voit l’idée et après d’enchaîner avec des gros dj sets techno. C’est une scène qui m’intéresse beaucoup et c’était important aussi de promouvoir de nouveaux artistes. On ne l’a pas vraiment dit, mais effectivement on prend presque que des femmes, c’était une volonté de ne pas s’étendre là-dessus. Je trouvais ça plus fort le fait de pas le dire pour que les gens se rendent compte que sur cette très bonne compilation par exemple, il y a 4 femmes pour 2 mecs. C’était une manière à nous de participer à la promotion de femmes dans le milieu de la musique électronique.
Du coup Amandine, comme tu disais tu as lancé ton projet perso Imchaos, avec un titre sur la compilation de Sestra. Il y a moins de voix.
Amandine : Alors ça, c’est un débat permanent avec moi-même, parce que d’un côté j’ai envie de me dire, vas-y tu fais de la techno et pour une fois il y aura des voix ! Puis après je me dis qu’en fait non, parce que la voix, ça casse le côté bourrin et moi j’aime bien quand ça tape. Du coup je galère tant bien que mal à faire en sorte qu’il y ait ma voix, parce que c’est dommage, mais c’est compliqué d’imbriquer les deux. Du coup je bosse sur quelques tracks qui vont sortir, il y en aura un pour une compilation qui s’appelle « Durch » et puis si j’arrive à terminer un EP prochainement.
Et toi Hélène j’ai vu que tu allais sortir un album sur ton projet perso Hante.. Tu peux nous en parler un peu ?
Hélène : Oui, l’album s’appelle Morning Tsunami qui sortira le 2 juillet. Très sincèrement c’est l’album dont je suis le plus fière jusqu’à présent, j’espère que ça plaira. Je pense que j’ai évolué d’un point de vue de style. Ce n’est pas que j’ai des influences un peu techno qui me sont arrivées (rires), parce qu’il a très peu de tracks qui sont dansantes au final, mais c’est un mélange d’ambient et de techno. Puis j’ai découvert un groupe l’année dernière qui s’appelle KA:ST et ça a révolutionné mon monde. C’est absolument génial. Ça a pas mal influencé mon nouveau Hante.. J’ai des beats un peu techno, mais ça reste lent et je vais y mettre plus d’émotions. J’ai composé dans cet état d’esprit où j’avais envie de me faire pleurer moi-même. Du coup c’est quand même dur ! Mais je suis hyper contente de ce que j’ai sorti parce que j’ai l’impression de m’être poussée dans mes retranchements. Pour la première fois, je ne me suis vraiment mis aucune limite.
Vous avez des projets pour la suite concernant Minuit machine ?
Hélène : Oui c’est clair, avec la reprise des lives, on a une tonne de concerts qui ont été reportés, mais qui vont venir à un moment donné. Puis aussi avec la sortie WARRIOR, on sent des opportunités qui arrivent, du coup ça fait plaisir.
Vous allez continuer de collaborer avec elles ?
Amandine : c’est une discussion qu’il faudra avoir avec les principales intéressées mais dans l’idée on aimerait beaucoup ! C’est vrai qu’on est habituées à être en autoprod et pour vivre en tant qu’artistes c’est quand même plus rentable, mais ce qu’apporte Warrior, ce sont des valeurs humaines, de la bienveillance, et des compétences hyper spécifiques très appréciables.
Hélène : Dans tous les cas, pour le moment on se fait une mini pause côté compo, parce qu’on a quand même pas mal enchaîné les projets. C’est très important de reprendre son souffle avant d’entamer une nouvelle phase de production. Mais le moment venu, en tout cas on n’est pas du tout fermées à nouvelle collaboration avec Warriorecords, si elles le souhaitent !
Amandine : D’ailleurs, on a déjà prévu de sortir un titre d’ici septembre/octobre en français justement.
L’EP Basic Needs de Minuit Machine est disponible en digital sur toutes les plateformes.