DJ et producteur, Lëster a rejoint la famille de bORDEL records (Mathilde Fernandez, Torb, Scratch Massive) pour sortir Sadness Lessons. Entre violence et douceur, il dévoile un nouvel EP chargé de tristesse et d’amertume.
Autodidacte, Lëster a démarré seul dans sa chambre et publie ses premières tracks en 2015, une mixture à base de métal et de dance. Démesurément torturée, sa musique est plurielle, parfois pop, parfois hardcore et ses DJ sets eurodance. Depuis, il a été à l’initiative des soirées trance, les Coucou et a sorti plusieurs EPs, dont un cette année YOUWITCH sous son autre nom LSTR¨. Projet sur lequel il nous précise « YOUWiTCH était pour moi une petite parenthèse où j’avais besoin de me défouler. Je l’adore, j’ai adoré le faire, et j’en referais probablement. ». Il revendique son style musical comme étant « emo-électro », puisant son inspiration artistique et musicale du côté du phénomène pop Grimes, Puriting Ring ou encore TR/ST.
Il publie à présent Sadness Lessons sur le label bORDEL. Un EP lunaire, gorgé de sentiments solitaires et furieusement entraînants. « Je crois que ça parle de rêves, de solitude, de tristesse et de cauchemars. J’aime beaucoup raconter des histoires et inventer des situations plus tristes les unes que les autres, comme un amour posthume, des danses seules, et des mers de sang. Tous ces textes pourraient sortir d’un journal intime, car c’est comme ça que je vois mes chansons. ». Lëster veut vous faire pleurer et il nous fait bien ressentir une détresse. Sur un fond sonore de dark pop, il déverse ses émois et ses douleurs, car comme il nous l’a confié: « La tristesse est ma ligne directrice ».
En prélude de ce nouvel EP, Lëster avait dévoilé le clip de son premier titre « Lace dress » réalisé par Alexis Langlois et lui-même où il nous plongeait dans une ambiance romantico-gothique. Débutant seul dans une chambre, cette pièce qu’on retrouve dans tous ces autres clips (« Surf » ou encore « Disappeared »), « Si ça ne tenait qu’à moi, je ne sortirais jamais de ma chambre (…) J’ai l’impression de lui rendre hommage en recréant des chambres confortables pour chacun de mes clips. », aux côtés d’une poupée à son image, où il se retrouve finalement embarqué dans une soirée aux lumières stroboscopiques.
Sadness Lessons s’accompagne de quatre titres originaux et d’un cinquième, autre version de « Lace Dress » produit par Sebastien Chenut, co-créateur de bORDEL et moitié de Scratch Massive. « J’écoute Scratch Massive depuis le lycée du coup c’est un peu un rêve. Et puis c’est aussi un vrai plaisir parce qu’on s’entend très bien, et qu’ils me laissent beaucoup de liberté. ».
Avec son EP, Lëster nous donnerait presque envie de retourner dans les années 2000, à l’apogée du mouvement emo, de réécouter t.A.T.u, Evanescence ou encore Nightwish (si on est plus branché metal) et de clamer haut et fort sa tristesse et son mal-être.
La suite pour lui ? « Des concerts j’espère, parce que pendant ces deux ans d’absence, les concerts m’ont beaucoup manqué. Et des clips dans ma chambre ? »