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L’âge d’or d’I Hate Models

L’âge d’or d’I Hate Models

Étoile de la scène techno française en pleine conquête de l’international (pour les néophytes allez vite écouter ‘Daydream‘), le jeune et talentueux I Hate Models est de retour avec un premier long format, L’Âge des Métamorphoses, sorti le 21 juin 2019 sur le label Perc Trax. Douze plages desquelles déferlent une pluie de sonorités rugueuses, technoïdes, industrielles, et où la club music trouve tout autant sa place que l’expérimentation sonore.

À retrouver en dj set au Peacock Festival vendredi 5 juilet.

Des titres cinématographiques, narratifs, évocateurs (‘Eternity Is Burning’, ‘Romantic Psycho’, ‘Partner In Crime’…) et un artwork austère à l’esprit cubiste qui questionne voire met mal à l’aise avec l’exposition de corps difformes entre humanité et animalité ; l’univers proposé est d’entrée de jeu impactant avant même que le moindre son ne s’élève.

L’Âge des Métamorphoses est une oeuvre radicale, audacieuse, défricheuse, intensément percussive et corrosive, qui navigue entre les styles avec autant de panache que d’aisance.

Ceux qui ont apprécié l’esthétique clubbing warehouse qui a participé au succès du producteur ne seront pas perdus à l’écoute de ‘Crossing The Miror’, ‘You Are Not Alone’, The Night Is Our Kingdom’ ou encore ‘Romantic Psycho’. Kicks martelés, distorsions cathartiques et spatialisation grandiloquente ; I Hate Models conserve une place de choix dans l’élite des artisans de bangers apocalyptiques.

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Quant aux auditeurs en quête d’ingéniosité, les dédales créatifs de l’artiste ne devraient pas les décevoir non plus. I Hate Models n’hésite pas à distordre la matière musicale et vocale bien loin des schémas établis, et s’impose avec cet opus comme un véritable pionnier aventureux sur le front de la techno industrielle moderne, flirtant avec la noise, le bruitisme et le design sonore.

Si l’ensemble dégage une atmosphère de porte des Enfers, I Hate Models parsème tout de même son champ de mine percussif de quelques lueurs mélodico-harmoniques (‘Forgiveness’, ‘Eternity Is Burning’), fidèle à son goût du clair-obscur, laissant toujours une petite lueur vaciller au bout du tunnel.

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