Après son défilé monumental au Stade de Bercy, aujourd’hui appelé AccorHotels Arena, Koché s’allie, à nouveau avec la réalisateur pour une série de vidéos expérimentales au titre très évocateur de Phantom of Arena, librement inspirées de Brian de Palma.
C’est en marge du défilé que l’équipe de Koché et Kevin Elamrani-Lince ont pu réaliser ce tournage exceptionnel qui donne une deuxième vie à une collection nourrie de références, hommage subtil à la Coupe du Monde de football féminin et aux déesses du stade. Une façon aussi de célébrer la capsule conçue avec Nike tant attendue.
Phantom of the Arena est composé de plusieurs films d’1 minute, 1 film de 3 minutes et une version de 15 minutes, plus expérimentale. Kevin Elamrani-Lince s’inspire de la puissance spectrale de l’une des plus imposantes arènes de France, habituellement destinée au divertissement à grande échelle, et ici désertée de sa foule bruyante et dépouillée de ses lumières aveuglantes. Un scénario lynchien se développe alors, dans les dédales de ce château des temps modernes.
Le film est une histoire de présences fantomatiques, de gestes répétés à l’infini dans une ambiance surréelle. Au sein de cette dystopie mélangeant mode et image, résonne une reprise inattendue de Nada, Amore Disperato, chantée par Vickie Chérie des Pirouettes (audible uniquement dans la version cinématographique de 15 minutes). La bande-son compte d’autres noms proches de la maison Koché et de l’univers de Kevin Elamrani-Lince tels que Maud Geffray.
Avec cette série de vidéos la maison continue d’approfondir ses liens avec l’univers du football, des sports de rue, tout en étant toujours plus dirigée vers la fluidité de genre et l’éloge de la féminité sous toutes ses formes. Pulsant au rythme de la techno, nous plongeant dans une adrénaline nostalgique, Phantom of the Arena reste parmi les collections les plus intéressantes de Christelle Kocher.