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Au Festival Jerk Off, le queer brûle les planches

Au Festival Jerk Off, le queer brûle les planches

Jerk Off célèbre depuis déjà plus d’une décennie les —indispensables — écritures scéniques alternatives. Du 4 au 15 septembre, le festival pluridisciplinaire indiscipliné fait son retour pour illustrer la diversité des cultures et des corps à travers des objets artistiques hors-normes, destinés à tailler un short (unisexe) à la culture hétérosexuelle dominante.

Après le passage de révélations comme Tarek Lakhrissi ou l’institution Rebecca Chaillon (dont le collectif RER Q animait la soirée de non-lancement du festival, lors d’une performance interactive équivoque intitulée La Sex Party dont vous êtes La Héro), un œil scrupuleux se doit d’être jeté sur la programmation de Jerk Off. Pour cette rentrée, spectacles et performances sont joyeusement répartis entre le Point Ephémère, le Carreau du Temple et la galerie Eric Mouchet.

Cette année, la voix donnée aux artistes les plus susceptibles d’être invisibilisé·es se voit teintée d’une particulière musicalité. Le quatrième art se lie intimement à ceux de la scène et de la poésie dans nombre des créations présentées, toujours liées entre elles par la volonté commune de faire la narration d’autres histoires.

Histoires des minorités sexuelles pour commencer…

Ce mercredi, Matteo Sedda relatait son parcours initiatique de personne queer séropositive rythmé par la danse urbaine vogue fem et les prises de pilules quotidiennes.
Vendredi 15, Ofelia Ortega, quant à elle, explorera et exploitera son potentiel (techno)-érotique de femme queer au sein de notre société post-pornographique. B.B, le spectacle de la chorégraphe suédoise se présente comme un tableau sulfureusement lascif et subtilement politique.

… puis celles des féminismes et des « féminités » qui ne sont évidemment pas en reste.

Le 11, Hélène Rocheteau questionnera les expériences féminines communes de domination, d’oppression, d’affirmation et de réhabilitation, par le biais des portraits dansés au plus près du public.
Jerk Off invite également The Ladybug Festival, événement européen dédié à l’appropriation performative des cultures digitales par les femmes artistes. Sa curatrice, Lucille Calmel, animera un débat sur les pratiques performatives de ces dernières, avant «Beauty Kit Focus Group», une performance scientifique et magique de Isabell Burr Raty autour des fluides érogènes féminins.

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Enfin, la place est également faite aux histoires de la masculinité… non-normée.

Une exploration qui passera de la déconstruction participative des fabriques de la masculinité et féminité via l’invocation des divas chez Tomas Gonzalez, à la célébration joyeusement fataliste d’un rA en véritable joueur de flûte hédoniste de mélodies radicales (le 13 septembre au Carreau du Temple).
On voyagera aussi dans les méandres nostalgiques des tubes de l’enfance de Tarek Lakhrissi. Il fera équipe avec Loup pour surfer sur la résonance introspective de leurs madeleines de Proust sonores.


Outre le sexe et le genre qui font son ADN, la programmation de Jerk Off explorera bien d’autres thèmes actuels (écologie, contestation, amour, injustice, soumission), qui en font l’un des festivals les plus contemporains de sa génération.


2×2 places à gagner pour les spectacles suivants :
– 13/09 : Pour faire jouer les rats – rA
– 13/09 :
Je m’appelle Tomas Gonzalez et nous avons 60 minutes – Tomas Gonzalez
– 14/09 :
Conspiration – Tarek Lakhrissi & Loup
– 14/09 :
Passiflore et Champignon dans la forêt profonde – Viviana Moin & La Bourette
– 15/09 :
B.B – Ofelia Jal Ortega

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