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Jazzboy, Agnes Obel, Birds on a wire… Catch-up clips #13

Jazzboy, Agnes Obel, Birds on a wire… Catch-up clips #13

Manifesto 21 - Agnes Obel

A cheval entre les deux années et en période de fêtes, de nombreux clips ont fait parler d’eux. Mais concentrons nous sur nos coups de coeur. Des métros, le nouveau Agnes Obel, des bruits étranges et des ambiances de calme post-tempête… c’est le premier catch-up clips de 2020.

Agnes Obel – Broken Sleep

Chez Agnès Obel, la poésie triomphe toujours. « Broken Sleep » nous emporte dans ce voyage magnifique. L’abstraction d’un paysage traversé par des ombres, un visage fantomatique qui murmure, et bientôt la mer qui chahute. L’image se confond alors avec cette mélodie jusqu’à ouvrir une brèche sur le bord d’une côte bretonne, vertigineuse et hypnotique.

BIRDS ON A WIRE – Ô SOLITUDE

On serait presque nostalgique devant ce clip. Birds on a wire dévoile le clip « Ô Solitude » sorti en 2014, reprise d’Henry Purcell, sur des images en noir et blanc, du souterrain de Paris : le métro. On suit la vie monotone et quotidienne de plusieurs personnes pendant leur interminable voyage ferroviaire, dans lequel on peut apercevoir l’actrice Emma De Caunes et l’artiste musicienne Julia Lanoë.

Kirin J Callinan – The Homosexual

2020 a débuté avec comme premier clip, celui de Kirin J Callinan, reprenant le titre « The Homosexual » écrit par Momus il y a 30 ans déjà. Réalisé en Italie, on y découvre l’artiste australien dans la peau de différents personnages : artiste, marin, policier, bourreau ou encore en diable introduit en préface de la vidéo. Extravagante, osée, reprenant les codes de la Commedia dell’arte, « The Homosexual » a tout pour nous transporter.

Blutch – Compétition

Blutch, artiste breton révélé au Transmusicales de Rennes en 2014, se fait une place au soleil. Membre du collectif La Tengente, le DJ mixe avec brio ses productions grooves avec des touches d’abstract hip-hop et de house. Résultat ? Un morceau planant, bercé par des pulsations qui s’accompagnent d’un clip lunaire, où la ligne devient forme. Des visuels dignes de Keith Harring et Basquiat qui s’animent sur beat de « Compétition ».

ROSELAND – THOSE FAIRYTALES

Avec un tel titre et des accords si envoûtants, tout présage une balade sonore des plus tranquilles. Mais détrompez-vous : le nouveau clip de Roseland est une puissante ode à la désillusion des croyances d’enfance et l’entrée dans un monde où chacun doit faire ses preuves. Un clip aux allures DIY qui superpose images d’enfance et d’apprentissage aux symboliques de brûlures, du temps qui file et de ruines qui résistent au chaos journalier. Sortie d’EP, sans enfantillages, prévue au printemps !

Brodinski – « Master Section » Ft. Zelooperz

Quand la musique vous possède, jusqu’à vous faire imploser ? C’est dans cette ambiance suintante que la démence s’invite au club, plongé dans la pénombre des néons. Merci Matilda Finn. Un hommage à « It Takes Two » de Rob Base & Dj EZ Rock, sur ce titre tiré d’Evil World, l’incontournable producteur s’associe avec le rappeur Zelooperz pour venir torturer vos prochaines virées nocturnes.

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Jazzboy – Xmas Will Never Happen Again

« Xmas Will Never Happen Again » souffle d’un vent froid. Ici, Noël n’inspire plus le rêve, mais se rapproche du fantasme cauchemardesque. La neige est tachée de sang, le paysage s’étend à l’infini, et Jazzboy ère dans un univers cynique. Entre douceur et violence, le clip séduit autant qu’il n’intrigue.

Le clip Bonus : Jacques – Hoohoohoo Hahaha

On n’allait pas passer à côté du cadeau qu’il nous à fait le jour de son anniversaire le 18 décembre passé : « Hoohoohoo Hahaha ». Un délire visuel pour accompagner l’installation construite par Valentin Guillon et lui-même pour l’expo Electro de la Philharmonie de Paris. Inutile de chercher un sens, il s’agit parfois de juste se laisser emporter par une variété de messages d’autres pour enrichir notre champ de pensée, tout comme peut le faire une balade dans un musée.

Par Géraldine Faure, Adélaïde de Cerjat, Camille Laurens & Arthur Blandin

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