Jeune dj et producteur parisien, Hover s’impose comme un newcomer à suivre. Proche du Comptoir Auditif, il a déjà sorti une poignée de tracks chill/house prometteuses qui ont visiblement su séduire les auditeurs. Rencontre le temps d’un verre ensoleillé dans la capitale.
Manifesto XXI – Pour commencer, peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours jusqu’ici en musique ?
Hover : J’ai commencé par la guitare classique vers 10/11 ans, j’ai continué pendant 6/7 ans, et ensuite je me suis dirigé plus vers le rock, le blues, le jazz… Et ça fait seulement un an environ que je me suis lancé dans la musique électronique, sur Ableton Live. Là je me suis vraiment éclaté ! J’ai eu plusieurs groupes avant, j’aime jouer avec des gens, mais on n’a pas toujours les personnes avec qui jouer, pour répéter c’est pas nécessairement facile… Et trouver des gens avec qui on partage vraiment un truc aussi c’est pas forcément évident, il y en a, mais pas partout.
Manifesto XXI – Tu as appris à jouer d’autres instruments que la guitare dans le cadre de tes compositions ?
Hover : Oui, je compose sur un clavier midi, et au fur et à mesure j’ai appris à jouer du piano, de la basse, et un petit peu de batterie.
Manifesto XXI – Quand as-tu lancé ce projet Hover ?
Hover : Ça doit faire 6-7 mois. J’ai commencé en même temps que mes copains du Comptoir Auditif, qui ont monté un label et font aussi de la diffusion. On s’est lancés en même temps, et ils m’ont aidé à partager ma musique. C’est notamment grâce à eux que j’ai la motivation de continuer et de m’améliorer. J’ai la chance de bénéficier de leur écoute et d’un retour pro, dans le sens où ce sont des gens qui connaissent bien le milieu de la musique électronique.
Manifesto XXI – Dans tes compositions en moyenne, quels instruments sont synthétiques et lesquels sont enregistrés ?
Hover : Guitare et basse sont enregistrées acoustiquement, et le reste c’est plutôt de la synthèse. Et à moyen terme j’aimerais investir dans du matériel analogique.
Manifesto XXI – As-tu un process particulier de composition ?
Hover : Pas vraiment, mais le plus souvent je commence par l’harmonie au clavier ou à la guitare, puis j’ajoute une basse, batterie, la mélodie, puis je continue petit à petit… Mais ça dépend, j’expérimente, je découvre…
Manifesto XXI – Tu le connaissais déjà bien justement ce milieu avant de te lancer personnellement dans la musique électronique ?
Hover : Je connaissais un peu, mais pas énormément, surtout les grands noms de la French Touch en fait. Mais je me suis vraiment penché sur le sujet depuis deux ans environ. Avant j’écoutais plus du rock, du blues… Par la suite j’ai pu découvrir des artistes qui m’ont vraiment inspiré, comme FKJ par exemple, qui mêle un côté blues, jazz, groovy avec l’électro. C’est là que je me suis dit, je veux faire ça !
Manifesto XXI – Pour l’instant tu diffuses tes titres single par single, est-ce qu’il y a un EP en prévision ?
Hover : Là je commence vraiment, donc non je n’ai pas encore d’EP de prévu, mais peut-être l’année prochaine, quand je serai plus à l’aise avec tout ce qui est technique, et quand j’aurai affiné mon style, ma direction.
Manifesto XXI – Quelles sont tes influences en ce moment ?
Hover : Les mecs de Sage par exemple, ceux de Roche Musique… Je m’inspire aussi de la trap mélodique, la future bass, des gars comme Sam Gellaitry… De la house aussi. Puis les grands noms de la French Touch à l’ancienne.
Dans mes compositions en ce moment j’essaie de m’orienter un peu future bass, tout en gardant le côté chill. En fait j’essaie de mélanger tous les styles qui m’inspirent pour en extraire mon propre style.
Manifesto XXI – Tu te produis déjà en dj set/live ?
Hover : J’ai fait quelques dj sets déjà, dont un au Social Club notamment, mais le djing c’est moins ma priorité. J’aimerais surtout faire du live, un peu dans le style d’FKJ. Là je suis en train de préparer un dj set un peu hybride pour une soirée le mois prochain, dj set avec à la fin ma dernière production où je joue la guitare et les voix.
Manifesto XXI – Tu te verrais jouer quoi comme instrument sur scène dans ton futur live ?
Hover : La guitare ça c’est sûr, les pads aussi pour des voix, batteries… La basse aussi, puis un peu de piano.
Manifesto XXI – Tu penses continuer à te produire en dj set en attendant de pouvoir présenter ton live ?
Hover : Oui bien sûr, car déjà ça me permet de me faire connaître un petit peu, et puis de partager les musiques que j’aime avec des gens. J’aime beaucoup en faire, c’est juste que je n’ai pas envie de me limiter à ça, mais de construire aussi un véritable live.
Manifesto XXI – Tu mixes plutôt quoi ?
Hover : House, oldschool ou moderne ça dépend, ça peut être des trucs comme Alvy, Detroit Swindle, de la french touch…
Manifesto XXI – Tu ne mets pas ta propre voix sur tes compos, est-ce qu’en revanche tu penses travailler sur des featurings avec des chanteurs/chanteuses par la suite ?
Hover : Oui ça j’aimerais bien, dans l’esprit des feat ou remixes de Flume, Trinix…
Manifesto XXI – Tu as déjà collaboré avec d’autres musiciens sur certaines prods ?
Hover : Oui, et je pense continuer à en faire beaucoup d’autres car ça permet de se dépasser, de sortir de son style… J’adore jouer de la musique avec des gens, la musique c’est fait pour être partagé, donc il y en a déjà d’autres de prévues, et ça va continuer, notamment avec les autres artistes du Comptoir Auditif.
Manifesto XXI – Tu as des projets de clips ?
Hover : Pas encore, mais je sais déjà un peu ce que je voudrais. Ce serait plutôt de l’animation, un peu dans le style d’Interstella des Daft Punk, mais moins manga, plus BD. On peut vraiment expérimenter des choses avec l’animation, partir dans des délires un peu spatiaux, cosmiques… C’est pas mal ce que j’ai en tête quand je compose. Et ça on ne peut pas le faire avec des prises de vues réelles. Puis on peut vraiment synchroniser l’image et le son, faire bouger les éléments avec le son… À voir aussi pour mettre des choses en place avec le live.
Manifesto XXI – Qui réalise tes visuels ?
Hover : C’est Jules du Comptoir Auditif. On discute ensemble de ce que je souhaite, puis il assure la partie technique. Il comprend vraiment bien ce que je recherche, c’est propre… Je suis content de ce qu’il réalise.
Manifesto XXI – Ce projet Hover, tu l’envisages dans une optique professionnelle ? Tu fais des études à côté ?
Hover : Je suis en études d’ingénieur du son à l’ESRA Paris, en première année, donc ça reste très proche de ma pratique musicale. Je verrai pour la suite en fonction des opportunités qui se présenteront !
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