Eh non, Harold ne s’appelle pas Harold dans la vraie vie, mais Tom. Tom a une voix particulière, presque androgyne, reconnaissable entre toutes : c’est la voix de Citizens!. Des années après le succès du groupe de pop british et de leur tube « True Romance », le chanteur a décidé de reprendre du service, mais en solo cette fois – ou presque. Pour son premier morceau, « Xcuses », Harold s’est entouré de GrandMarnier (Yelle) et de Guillaume Brière (The Shoes), qui signent respectivement la production et le mix.
Le résultat : un titre pop efficace et qui colle à la tête. Les deux accords de guitare acoustique qui sonnent en répétition, minimalistes mais francs, laissent au reste de l’instrumentation électronique le temps de s’installer progressivement et de nous emporter dans un tourbillon qui prend par les hanches et donne envie de se lancer sur n’importe quelle piste de danse.
On vous laisse découvrir ça juste ici, et en bonus, on a posé quelques questions à Tom pour qu’il nous parle de cet excitant projet.
Manifesto XXI – Qui est Harold ?
Harold : Harold, c’est cet homme un peu cliché et moralement déchiré par le réveil brutal de sa conscience.
Comment te sens-tu pour ce nouveau projet ?
Assoiffé.
Le premier album de Citizens! et le succès de « True Romance » qui a suivi remonte à presque 6 ans maintenant. Qu’est-ce qui t’a motivé pour lancer ce nouveau projet ?
De vrais amis qui m’ont encouragé.
Qu’est-ce que tu as fait de ces dernières années alors ?
Il y a d’abord eu cette période habituelle de zonage, avec le sentiment d’être perdu, désorienté. J’ai ensuite travaillé en tant que chef dans les cuisines d’une banque d’investissement. Je laissais mes oreilles trainer dans les discussions sur le Brexit pendant les déjeuners. Du monde de la finance à cette nouvelle étape il y a eu tellement d’extrêmes et c’est là où je me suis forcé à réécrire des chansons.
Je me suis aussi marié à ma meilleure amie, et je travaille et étudie à Amsterdam.
Tu es connu pour être la voix de Citizens!, qui est unique et très identifiable, c’est même un peu la marque de fabrique du groupe. Pourquoi as-tu choisi de modifier ta voix de cette façon presque robotique pour « Xcuses » ?
Ca m’a permis de penser ma façon de faire de la musique différemment, comme si je travaillais en collaboration avec un autre chanteur.
L’instrumentation est un mix entre des beats hip-hop, des rythmes house et des kicks pop. Qu’est ce que tu écoutes dernièrement qui t’inspire ce genre de combinaisons de sons et de genres ?
Daniel Avery, Frank Ocean, INXS.
Tu es plutôt habitué à jouer dans des groupes, à être accompagné sur scène et en studio. Comment c’est d’être seul derrière Harold cette fois ?
Je ne suis pas seul. Le but de ce projet est de collaborer avec plein de personnes différentes. Quand je passe trop de temps tout seul, ma productivité est au plus bas tandis que ma consommation d’alcool et mon temps passé devant Netflix sont au plus haut. C’est ce type de données qui est actuellement généralement emballé dans des projets de jeu pour améliorer les effets de mise en œuvre et mémoriser les informations à un niveau subconscient. Il existe maintenant de nombreuses entreprises très prospères qui développent et mettent en œuvre des outils de jeu comme Poki et bien d’autres.
Quelle est la prochaine étape pour Harold ?
Travailler avec encore plus de copains, en tirer des leçons, relever des challenges.