Avec seulement deux titres sur les plateformes, Glauque s’est trouvé une place dans le paysage musical francophone. Lyrics acérés sur base électronique lancinante, le quintet belge a déjà su convaincre les programmateurs.
Entre la France et la Belgique, en passant par le Luxembourg, le groupe s’est fait une place dans plusieurs line-ups cet été : Fnac Live, Dour, Cabaret Vert, Sonic Visions ou encore Pete the Monkey, où nous les avons rencontrés quelques minutes avant leur live.
Manifesto XXI – Le groupe est né il y a moins d’un an et vous avez déjà joué au Fnac live et maintenant à Pete, un festival qui a vu passer des artistes comme Fishbach, Flavien Berger ou encore l’Impératrice. Qu’est-ce que ça vous fait ?
Lucas : Pete the Monkey, on ne connaissait donc pas, et l’affiche de cette année non plus. Après, entre le Fnac live et ici, l’ambiance est très différente. Au Fnac, on a été étonnés du monde qu’il y a eu, et même de la réponse du public, parce que je pense que personne ne nous connaissait. Donc c’est cool. Pour le moment tous ces festivals sont une découverte, et pour nous, et pour le public.
Vous définirez comment votre musique pour les personnes qui ne vous connaissent pas ?
Louis: On fait ce qu’on peut avec nos compétences.
Lucas: Ce n’est pas figé, ça ne l’a jamais été. C’est un peu compliqué de mettre des mots sur des choses, parce qu’on considère encore qu’on expérimente pour le moment. Je pense que comme n’importe quel musicien, ou dans n’importe quel art, on essaie de trouver un moyen d’exprimer ce qu’on veut, que ça soit par des textes ou par la musique, de la manière la plus juste. Le reste, le genre ou le style musical, c’est plus de la forme. On sent tous plus ou moins les mêmes choses sous des formes différentes, et on finit par y mettre un nom. C’est vrai qu’on est parti sur des bases de musique électronique et comme mon frère ne sait pas spécialement chanter, il rappe.
Vous êtes cinq dans le groupe. Comment ça se passe pour la composition ?
Lucas: C’est variable. Il y a des trucs qui ont été faits par une seule personne, y’en a qui sont retravaillés ou parfois pas du tout… Des choses qui ont été créées quand on était en répet’ pour des lives. Il n’y a pas de formule figée non plus. C’est venu soit des textes, soit de la musique, soit des deux en même temps.
Votre live se présente comment ?
Lucas: On a un set de 45 minutes. On a trois musiciens derrière pour la musique : Baptiste, moi et Aadriejan, et on se partage un peu les rôles que ça soit dans la création de la musique ou même pour le live. Après c’est encore réparti différemment en fonction du set-up, qui a aussi évolué ces derniers mois.
Louis: Et puis on est deux devant, moi et Aaron. On est toujours à cinq, même pour le processus créatif.
Les lives ont évolué ?
Lucas: Oui, déjà au fur et à mesure on s’est fait plaisir, on a acheté de nouveaux instruments aussi donc de ce biais-là ça finit par évoluer aussi. Puis même les chansons, entre les premières qui sont plus là actuellement, on a fait évoluer le live pour essayer de faire quelque chose de plus cohérent dans l’ensemble et ça s’est fait au fur et à mesure de l’avancement du groupe.
En dehors des sorties, c’est surtout le fait qu’on a gagné un premier concours en Belgique (ndlr : le Circuit 2018) qui nous a permis d’avoir quelques échéances et de travailler vraiment dessus. Puis une série de dates a suivi. Puis enfin pour cet été, on a préparé encore tout un nouveau set, avec un nouveau set-up au niveau des instruments.
C’est quoi la suite pour Glauque ?
Lucas: Des choses vont arriver à un moment ou un autre, mais on n’a rien de fixé. Même les titres qui sont sortis, ne sont pas sortis par rapport à un plan de com’ établi des mois auparavant. Avant l’été et avant les festivals, on avait envie de sortir un nouveau titre « Plane ». Mais ce n’est pas spécialement fixé, on n’a pas de date précise.
Comme je disais pour la question précédente, c’est encore des choses qui sont encore en train d’évoluer et de bouger, qu’on adapte au fur et à mesure. Sur le live on peut se permettre des choses qu’on n’a pas peut être pas envie non plus de figer directement sur le disque et on se laisse le temps d’avancer par rapport à tout ça.