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Franky Gogo nous invite à danser sur les ruines 

Franky Gogo nous invite à danser sur les ruines 

Qui n’a pas envie de danser sur les ruines du cistème ces jours-ci ? Avec « Ruins », Franky Gogo nous offre un hymne à la fin des nations tristes et aux futurs queers. Le titre a été mis en image dans un clip sublime signé Lola Margrain.

Le clip de « Ruins » met en scène l’histoire de la conscience observée de Koko Barno par une entité extraterrestre (aka Franky Gogo). La réalisatrice Lola Margrain – déjà à la manœuvre sur le clip « The Fall » d’Alexi Shell – cite en référence le film Under the skin et le jeu vidéo Final Fantasy pour décrire l’ambiance futuriste suspendue de son film. Elle explique: « Ce récit, envisagé comme une expérience onirique, vient tisser la toile d’un voyage initiatique d’entre-deux mondes qui, en passant par les enfers de Dante, mène l’actrice d’un crash de voiture à sa fusion finale avec une étrange sphère lumineuse dans un clin d’œil aux mystérieuses Near-death experiences. »


Les paroles de « Ruins » sont simples, à la fois mystérieuses et évidentes, comme une poésie. Les mots de Franky Gogo résonnent curieusement avec l’actualité dystopique de ce mois de mars : « C’est un consternant constat, un colosse repu ou des contrats rompus, rêves non-avenus ! Amérique, Europe, dérouillez vos carcasses, et que de vos sarcasmes, vos manigances crasses, le pouvoir tout entier, puissance devenue, passe dans d’autres mains, sans passer par Répu. Haha. Bon désolé. Un constat, donc, et une urgence, pas besoin d’en dire plus. » Le futur post-révolution suggéré ici est alien, égalitaire, trans, radicalement queer. L’avenir est débarrassé des structures établies qui empêchent de voir le monde dans toute sa richesse : « More femboys, as an emergency! », dis-je encore, parce que oui, définitivement, qui encore pour croire à la binarité, cette farce séculaire, qui aujourd’hui pour encore vouloir s’entâcher, s’enticher de mensonge, voir la vie en 2D ? »

L’énergie de « Ruins » galvanise et nous invite à danser pour imaginer un nouvel horizon. Franky Gogo conclut superbement : « Attention, le monde pourrait devenir beau et nous voulons en être ! Et vous ? » Avec l’avant-goût éblouissant donné par ce clip, oh que oui on veut en être !

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