Le photographe parisien Mickael Vis présente une première grande exposition solo à La Capela, du 20 au 23 septembre.
Fiction ou réalité ? Parti pris artistique ou reportage documentaire ? Les clichés de Mickael Vis oscillent entre les univers avec une douce fragilité. Intéressé aussi bien par le quotidien des centres pour handicapés de Helsinki que par les jeunes de la banlieue de Grigny, le jeune photographe parisien affectionne également le détail et la composition, jouant la polyvalence entre photojournalisme et raffinement esthétique.
À travers son objectif, il semble mettre sur un même plan humains, pierres, lumières, visages et corps désarticulés, nature mise à nue. Comme si l’objet, la forme et les couleurs commençaient à exister pour eux-mêmes. Comme si c’étaient les sujets qui donnaient soudainement son sens à l’image, et non le photographe qui cherchait à imposer son regard. L’artiste, distant, se contente d’ouvrir un œil bienveillant venant sublimer ce qui l’est déjà.
S’aventurant plus récemment dans la photo de mode, les dernières séries de Mickael Vis ne dérogent pas à cette approche sensible. Les silhouettes s’y émancipent, et les codes tombent.
Le lieu alternatif culturel La Capela (qui fête par la même occasion son premier anniversaire) lui accorde cette semaine l’une de ses premières expositions solo parisiennes. Une trentaine de tirages seront à découvrir en exclusivité. Cela risque d’être sacrément joli.
« L’homme qui murmurait à l’oreille des cailloux »
La Capela – 20, rue Philippe de Girard, Paris 10e
Du 20 au 23 septembre
Vernissage mercredi 20 septembre à partir de 18h (sur la musique des DJ sets de Sébastien Forrester, Ameecall et Yanis Dupleix)