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ESTHER, techno subversive

ESTHER, techno subversive

La productrice et dj toulousaine ESTHER vient de frapper fort en dévoilant un premier single/clip dense et radical. La musique est froide, sombre, cinématographique. L’atmosphère post-industrielle, subversive. L’esthétique fashion, trash, et urbaine. C’est dans un obscur tunnel d’apocalypse technoïde que l’artiste nous entraîne. Les synthétiseurs orageux s’allient aux rythmiques breakées et au sound design texturé pour nous plonger dans une anxieuse nuit sans étoile.

À l’écran, une charismatique performeuse transgenre (Elvire Albessard) nous conduit avec assurance et nonchalance à la fois à travers sa journée de la chambre jusqu’au club. Entremêlement de la fiction et de la réalité, puisque la déambulation s’achève dans une hypnotique soirée Doum, le collectif et label transdisciplinaire d’ESTHER, qu’on aperçoit d’ailleurs aux platines.

Son premier EP Movement for the death of the kitten sortira le 15 mai, et on est prêts à parier qu’il n’aura aucun mal à s’imposer dans son créneau esthétique. Si la techno est progressivement – comme tout genre underground qui rencontre un peu trop de succès – devenue une énième lassante autoroute commerciale, ESTHER sort du lot par sa solide identité musicale et sa fine technicité. L’intention est claire, la créativité certaine et le travail soigné ; on ne peut que vous recommander de rester attentifs.

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Déjà aperçue en co-plateau de Marcel Dettmann ou Rodhad, vous pourrez bientôt la retrouver aux côtés de The Driver, Deena Abdelwahed ou encore Kompromat, ainsi qu’en off du Printemps de Bourges le 20 avril.

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