Un après son requiem Movement For The Death Of The Kitten, Esther revient avec de l’excellente bass music qui est son terrain de jeu favori. Avec cette sortie sur le label de Flore (Polaar), les quatre titres de Pantome confirment son statut de reine du « sub » toulousain.
Esther continue son exploration et son ascension dans une musique qui fait vibrer les os, tellement elle puise dans les sons graves, et les cœurs. À la tête de son propre label (Doum Records), elle permet alors le rayonnement de la scène bass music de Toulouse (ville qui nous surprend déjà chaque jour avec sa scène rock). Elle revient et conclut l’année 2020 avec un nouvel EP : Pantome. Un petit bijou qui sort sur Polaar, le label de Flore, papesse du genre en France. Une rencontre évidente.
Quatre tracks qui descendent très bas dans les fréquences sonores hertziennes. Avec les deux premiers (« Carbon » et « Carmine »), Esther produit une musique de club survitaminée, avec des snares qui vous giflent en rafale et des voix dépitchées, métaphore d’une société du futur et violente. Là où elle surprend, c’est sur la seconde partie de ce nouvel opus. « Violine », beaucoup plus downtempo, fait redescendre notre rythme cardiaque, et « Granite » conclut en bouquet final, avec le retour des percussions qui nous rappellent celles de Movement For The Death Of The Kitten, mais également celles de l’univers de Deena Abdelwahed.
Sans grande surprise, et ce depuis son annonce, Pantome est un excellent EP que nous rangeons sur notre étagère des coups de cœur. Une musique qui ne demande qu’à être écoutée dans des structures au sound-system optimal. Afin de pallier ce manque, Esther défendra son dernier bébé le vendredi 4 décembre pour le troisième livestream d’Underscope à la Gaîté Lyrique.
Image de couverture : @ Juliette Peyrat
