Aujourd’hui samedi 30 mars, c’est la journée mondiale de lutte contre l’endométriose. L’endométriose est une maladie doublement invisible, une maladie de femmes : la muqueuse utérine se développe anormalement en-dehors de l’utérus, provoquant de violentes douleurs au moment des règles, pendant les rapports, et cause également l’infertilité dans les cas les plus graves.
Maladie encore peu connue du grand public il y a quelques années, l’endométriose a gagné en visibilité grâce au travail de militantes féministes et grâce à l’engagement de personnalités médiatiques comme Imany (ambassadrice de l’association ENDOmind), Julie Gayet (marraine d’Info Endométriose) ou encore Lorie Pester. Pourtant il n’existe toujours pas de traitement adapté et le diagnostic de la maladie est encore souvent établi tardivement.
Photographe plasticienne, Laura Berson a elle choisit de raconter la maladie sous la forme d’un mythe grinçant pour accompagner sa série de photos :
« Endomètre, fille du roi Céphalée, victime de l’orgueil de sa mère Cassepied, et non de sa mer Caspienne, règne sur son royaume, L’Endométriose. Princesse de la muqueuse, propageant ses petits soldats dans le but de conquérir sans réserve les terres de la vaginocratie par la douleur, elle avilit à coups de harcèlement moral et physique, le peuple du bien-être et de la fécondité. Car Endomètre tue dans l’oeuf toute procréation démocratique, participant ainsi à l’eugénisme négatif, faisant louange à la disparition des citoyennes victimes de son occupation. »
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