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Le rappeur Stensy dévoile sa nouvelle mixtape ‘Club Vide’

Le rappeur Stensy dévoile sa nouvelle mixtape ‘Club Vide’

On le suit depuis un petit moment déjà, toujours agréablement surpris par ses nouvelles sorties. Après un premier EP, Rotations, et plusieurs clips à l’esprit juvénile, frais et coloré, le jeune rappeur parisien Stensy est aujourd’hui de retour avec la mixtape Club Vide. Dans une vague urban pop & bright trap rappelant l’univers de Columbine, les ambiances alternent entre morceaux turn up (‘Boîte à gants’, ‘Drift’…) et compositions plus mélancoliques et introspectives (‘Fond Vert’, ‘Balle de Match’…). Avec un flow limpide et lumineux surfant sur les prods de Wizman, Stensy parvient avec brio à concilier technicité, efficacité et accessibilité. Aucun doute que le projet pourrait rapidement toucher une vaste audience, et c’est bien tout ce qu’on lui souhaite.

Ta nouvelle mixtape sort cette semaine, dans quel état d’esprit es-tu ?

Stensy : Franchement je suis pressé de l’envoyer, que les gens puissent l’écouter, je suis assez serein sur l’attente autour, je sais comment il sonne, je me sens à l’aise dans l’univers. C’est plus posé que Rotations, j’ai privilégié la vibe à la technique.

C’est encore une fois Wizman qui a tout produit ?

Oui, Vaati aussi sur deux morceaux, et deux autres producteurs qui ont envoyé des boucles à Wizman.

C’était quoi ton intention derrière ce nouvel opus ?

Déjà je ne me suis pas dit allez à partir d’aujourd’hui je bosse sur le projet, j’avais déjà des sons et ça s’est fait assez naturellement. Je savais que ce qui allait suivre serait un format plus long que Rotations, et les choses ont pris forme à partir du moment où j’ai trouvé le titre, Club Vide. Je trouve ça beau ce contraste entre les deux mots, il y a quelque chose de pesant dans cette idée, de mélancolique, et en même temps le club est un lieu de vie, même s’il est vide tu sens qu’il y a de la vie dedans ou qu’il y en a eu. Ce titre représente bien l’album qui alterne entre des énergies turn-up, qui bounce, et des productions plus lentes, plus profondes. Et le morceau ‘Toujours Autant’ réunit ces deux moods.

Le club c’est un lieu qui t’a particulièrement inspiré, que tu as beaucoup fréquenté ?

En réalité pas du tout, c’est plus l’esthétique que ça m’évoque, puis quand tu dis le mot club, tout le monde a une idée, des images en tête, sa vision du club. Pour ma part j’en fréquente très peu, sauf pour des évènements particuliers. J’aime aussi cette idée, alors que c’est un endroit confiné rempli de gens, de solitude dans le club. Dans un morceau je dis ‘je ne vois que toi même quand y a du monde’, ça fait écho à cette idée aussi. Le club m’a inspiré pour l’énergie, et le ‘vide’ renvoie à une certaine solitude, juste moi et ma musique, moi et ma voix.

Qu’est-ce qui a été le plus difficile dans la création de cet album ?

Je n’ai pas rencontré de barrières particulière, ça s’est fait assez naturellement, il y a juste eu de l’exigence, mais au niveau de mes capacités.

© Ecoute Chérie

Pour toi c’est une mixtape qui s’écoute plutôt dans quel contexte ?

Il y a beaucoup de nuances, mais c’est une mixtape qui peut te suivre au cours d’une soirée par exemple, en se terminant sur ‘Chemin du Retour’. Je ne me suis pas mis de pression de codes ou quoi que ce soit, j’ai juste créé la musique que moi j’aime écouter.

Qu’est-ce que tu écoutais pendant ce processus de création ?

Du rap américain, français, les nouveautés, mais aussi d’autres styles de musique, la radio…

Il y a des gens que tu respectes vraiment dans le rap français ?

Oui c’est solide le rap français, et ça évolue énormément aussi.

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On a beaucoup parlé ces dernières temps de l’ouverture du rap vers la pop, qu’est-ce que tu en penses toi ?

Oui c’est vrai qu’on parle beaucoup de cette musicalité qui s’affirme de plus en plus dans le rap français, et franchement moi j’en suis ravi. Mais le rap s’ouvre en général, innove. Il y a plein de nouveaux mouvements qui arrivent ou émergent en France, et c’est stimulant. C’est un mouvement métissé, ouvert. Après le rap s’immisce lui aussi de plus en plus partout, se voit réapproprié par d’autres sphères.

Pour tout l’aspect visuel du projet, comment et avec qui tu travailles sur tout ça ?

Pour mon univers visuel je travaille principalement avec une amie, Marion Marazzani. Elle fait la plupart de mes visuels. Côté clip c’est la première personne vers qui je me tourne, et elle m’en propose aussi quand je lui confie des morceaux. Sinon j’ai aussi travaillé avec Ashwin Cazal sur le clip de Homeboys. En tout cas j’aime bien travailler avec des gens que je connais bien, je me sens plus à l’aise.

Côté live, qu’est-ce qui se prépare ?

J’ai découvert ça juste avant l’été le live, j’ai fais mes premiers concerts, j’aime vraiment ça.

Je travaille avec un nouveau DJ, et on a quelques dates de prévues déjà, notamment aux Bars en Trans et le 7 février à La Boule Noire. Pour les Bars en Trans ce sera surement un format plus réduit comme c’est en festival, par contre à La Boule Noire ce sera un set plus conséquent, avec des anciens morceaux, des morceaux de Club Vide et des exclus.

Trois artistes que tu ponces en ce moment ?

Columbine, Alpha 5.20 et Angèle.

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