Lecture en cours
L’artiste au travail : sept portraits d’artistes du Salon de Montrouge

L’artiste au travail : sept portraits d’artistes du Salon de Montrouge

Portrait de Manoela Medeiros par Victor Fajardo (extrait) / 62ème Salon de Montrouge, 2017

Salon incontournable pour la création émergente, le 62e Salon de Montrouge se déroule en ce moment, du 27 avril au 24 mai 2017, et nous vous avions déjà présenté une première sélection d’artistes à retrouver dans notre article La création émergente du 62ème Salon de Montrouge.

Pour cette 62e édition, l’association Super 8, association étudiante cinéphile liée à l’université Paris 8 et partenaire du Salon, a réalisé quelques portraits vidéo des artistes. Ces portraits sont la rencontre entre de jeunes artistes et d’apprentis cinéastes… On regrette que la majorité des artistes du Salon n’ait pas eu droit à un portrait, mais en voici quelques-uns !

Portrait de Mathilde Chénin par Sofia Leboeuf – 62e Salon de Montrouge, 2017

Sous la forme d’une mini-vidéo de trois minutes environ, chaque portrait est réalisé librement, en fonction de l’artiste. Ce ne sont donc pas de simples interviews filmées ou de courts documentaires – bien que les deux influences se retrouvent. Le portrait n’a pas de grande histoire en cinéma ou en vidéo. C’est un genre avant tout lié à l’histoire de la peinture et à ses origines mythologiques, ayant une fonction à la fois de reconnaissance sociale et d’inscription mémorielle.

Portrait de Nicolas Bourthoumieux par Séraphine LeMaire – 62e Salon de Montrouge, 2017

En cinéma expérimental s’est malgré tout développée la pratique de la série – ou la collection – de portraits. Par exemple, The 13 Most Beautiful Women (1964) d’Andy Warhol, ou les cinématons de Gérard Courant.  Une pratique qu’on peut rapprocher des portraits de groupe ou des galeries de portraits peints : la collection réunit des personnalités liées à un certain groupe social et les filme avec une méthode de prise de vue précise et identique (temps, cadrage, action définis à l’avance). En vidéo, Joan Logue est une grande pionnière du portrait, commençant un travail similaire à partir de 1971.

Portrait d’Alexis Chrun par Séraphine LeMaire – 62e Salon de Montrouge, 2017

Une seconde forme de portrait au cinéma ou en vidéo est celle du portrait individuel autonome, qui se concentre sur la présentation du sujet. Quand il présente un artiste, le portrait se rapproche de l’autoportrait en cinéma : une forme qui a tendance à établir une fusion entre le corps de l’artiste, son œuvre, et l’image du film, présentant à la fois le travail de l’artiste et l’artiste au travail.

Voir Aussi

Portrait de Manoela Medeiros par Victor Fajardo – 62e Salon de Montrouge, 2017

Les portraits vidéo des artistes du Salon de Montrouge s’inscrivent inconsciemment et à leur niveau dans cette histoire : ils se construisent en série et présentent librement la pratique créative de l’artiste. Ces portraits sont aussi et avant tout des essais. Les résultats sont divers et plus ou moins convaincants. Certains semblent plus proches de la personnalité de l’artiste, d’autres s’apparentent à de simples entretiens filmés. Mais ils ont tous en commun d’offrir une rencontre avec l’artiste.

Portrait de Rémi Groussin par Makhlouf Aroua – 62e Salon de Montrouge, 2017

Portrait de Savina Torpuska par Némo Tescou – 62e Salon de Montrouge, 2017

Voir les commentaires (0)

Laisser une réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

© 2022 Manifesto XXI. Tous droits réservés.