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Les Nouveaux Créateurs : Première édition d’un salon prometteur

Les Nouveaux Créateurs : Première édition d’un salon prometteur

Dans quelques jours se déroulera la première édition du salon Les Nouveaux Créateurs, consacré à la promotion de la création émergente. Un rendez-vous mode et design ouvert à tous qui mêlera ventes, expositions et rencontres avec les jeunes créateurs. L’événement se déroulera du 21 au 24 septembre, le jeudi étant réservé aux professionnels, à l’Espace Commines, dans le Marais à Paris. À cette occasion nous avons rencontré Mogany Pichancourt, directrice du salon.

Infos  – Billetterie 

Armine Ohanyan © India Lange

Manifesto XXI : Comment est né ce projet ? 

Mogany Pichancourt : Quand les projets naissent il y a toujours énormément de facteurs, d’opportunités, de réflexions qui viennent.

Je bosse depuis deux ans pour une agence d’événementiel autour de l’art contemporain, du street art… j’avais vraiment envie de monter un événement mode.

J’ai plus d’affinités avec la jeune création, je la trouve très intéressante, fraîche, innovante ; elle crée des changements.

On voulait promouvoir et soutenir la jeune et très jeune création : c’est souvent très compliqué pour les marques, il faut au moins dix ans pour essayer de réussir quelque chose. Lorsque tu sors de l’école tu galères vraiment, tu rentres dans le monde du travail et du marché de la mode et du design, et tu n’as pas de contacts, tu ne connais pas forcement la bonne presse, ni les salons, tu ne sais pas forcément comment ça se passe.

Notre but est d’accompagner ces jeunes diplômés. On a de toutes nouvelles marques, créées en 2016 ou 2017, qui n’ont jamais été dans aucun salon, ni fait aucune vente, et qui présentent leur toute première collection en exclusivité sur le salon. Certaines marques ont déjà fait deux ou trois collections et vont présenter leur dernière sur l’événement.

Je voulais faire un événement qui soit b2b et b2c, ça n’existe pas vraiment. C’est un mix entre les salons professionnels – comme le Who’s Next, Première Classe… en plus petit – et des ventes publiques de créateurs. On a voulu créer un salon qui ne soit pas que pour les professionnels mais qui en ait la gueule, que le public ait l’occasion de voir en exclusivité les collections SS18 normalement réservées aux pros et la presse et puisse faire des pré-commandes, et en même temps on voulait présenter aux professionnels des designers qui n’ont pas l’opportunité d’exposer dans de gros salons.

Quels sont tes liens avec la mode ? 

Je suis styliste, je suis diplômée de Lisaa. J’ai été styliste photo mais ensuite je me suis plus dirigée vers le social parce que c’était ma sensibilité. J’étais animatrice socio-culturelle dans des milieux plutôt défavorisés, je faisais des activités d’arts plastiques ou des ateliers stylismes, avec organisation de défilés… Mais petit à petit, j’ai eu envie de communiquer, d’avoir plus d’impact et je suis revenue dans la mode.

Tu travaillais plutôt sur Paris ? 

Non partout. J’ai donné des cours dans une école de mode montée dans les favelas de Río par Nadine Gonzalez. Elle est rentrée en France et vient de créer la Casa 93, la première école de mode dans le 93, à St Ouen. On est partenaires sur le salon d’ailleurs.

Les exposants sont français pour cette première édition ; est-ce qu’il y a une volonté d’élargir à l’international par la suite?

Sûrement oui ! Il est plus ou moins prévu l’année prochaine de présenter ce qu’ont fait les étudiants de Río.

C’est aussi intéressant de voir que la jeune création se répond beaucoup dans tous les pays : il y a une culture, notamment liée à internet, qui est assez globale. Donc oui c’est un projet !

Bellot_ Bottle © Pierre et Florent

Tu penses que la jeune génération n’est pas assez représentée et soutenue aujourd’hui ? 

Il y a pas mal de projets qui soutiennent la jeune génération, notamment des prix, comme le Festival de Hyères, celui de Dinan, l’ANDAM… Il y a aussi quelques incubateurs qui accompagnent un peu plus, comme les Ateliers de Paris, qui présenteront quatre résidents sur le salon. Mais sur la très jeune création il n’y a pas grand chose et sur l’accompagnement des jeunes diplômés, il n’y a rien.

Peut-être que s’il y avait plus de gens à aider, à donner de l’argent, pas seulement aux associations ou aux prix qui sont soutenus par la ville ou l’État, mais aussi des entreprises qui décident de soutenir la jeune création, ça serait plus simple.

On voudrait avec Les Nouveaux Créateurs se rapprocher de toutes les écoles, proposer un accompagnement pour ces étudiants, leur donner une visibilité, leur expliquer l’univers de la mode, du design, de la création et surtout du marché, c’est à dire, savoir comment s’en sortir, comment contacter des acheteurs et ce qu’il faut leur proposer.

Le but de l’événement c’est d’avoir un shot de visibilité pendant quatre jours, de créer son réseau et ses fichiers contacts, avec la presse, les acheteurs, les clients… C’est un accompagnement qui manque aujourd’hui.

Est-ce que tu penses que ça peut aussi être lié à un problème culturel plus général ? La mode n’est peut-être pas assez représentée dans la culture ? 

La mode est entre la culture, l’art et l’industrie. Comme le design, ce sont des arts appliqués, c’est pour ça qu’ils se mélangent facilement. C’est de la création artistique qui va être produite industriellement.

Ce qui nous intéressait c’était de faire dialoguer plusieurs domaines qui sont assez poreux entre eux. On a des créateurs qui ne sont pas soit styliste, soit designer, soit graphiste, ils sont tous un peu tout. On voulait aussi présenter l’artisanat d’art qui revient beaucoup aujourd’hui : il y a par exemple une marque exposante, Sacco Baret, un trio composé d’un plumassier, d’une designer et d’un maroquinier, tout est fait à la main et c’est incroyable.

Aujourd’hui beaucoup de jeunes designers se font connaitre par les réseaux sociaux, notamment à travers des images. As-tu voulu leur donner un moyen d’exposer leur travail, de s’exprimer et d’inciter au contact humain et au toucher ?

Ça permet au grand public de voir ce qui se fait au niveau de la création pointue et de rencontrer les créateurs qui seront tous présents pour parler de leurs créations et les vendre… En tant que public pendant cet événement, tu rentres dans le monde pro et tu as accès à des créateurs qui n’ont jamais rien montré en physique, qui ont juste un instagram vite fait et qui sont en train de se lancer. Alors bien sûr c’est une aventure humaine.

Comment avez-vous sélectionné les exposants ? J’ai vu qu’il y avait eu un appel à candidature sur les réseaux sociaux, vous avez eu un écho important ? 

Les premières éditions sont toujours un peu compliquées parce ça n’est pas connu, il faut faire une grosse campagne de communication, mais on n’a pas de gros budget. Ça s’est beaucoup fait au bouche à oreille. Je suis aussi allée chiner quelques marques et détecter les nouveautés et les nouveaux créateurs, et il y a eu l’appel à candidatures public grâce auquel on a découvert de petites pépites comme Plocus, MAP, École Privée. On aimerait fonctionner comme ça à terme.

Ecole Privée © Mathieu Mamousse

Vous travaillez à combien? Quel est le rôle de chacun ? 

Exactement je ne sais pas, ça change beaucoup : on est plusieurs boîtes associées ce qui permet d’avoir un écosystème quasiment complet. Il y a une boîte d’événementiel, une boîte de com, il y a aussi une boîte de conseil qui nous a aidé à trouver des partenaires et une boîte de production. On s’entraide beaucoup et on met tous la main à la pâte quand il faut trouver des idées novatrices. Comme ce salon, qui fonctionne en B2B et B2C, où on expose des marques qui ne sont pas que d’un seul domaine – mode, bijoux, accessoires, design d’objet, design graphique, sculpteurs. Tous ces domaines-là réunis au même endroit ça ne se fait pas beaucoup, alors que c’est très intéressant parce que ce sont des domaines extrêmement poreux, et qu’il y a plein de gens qui font de plus en plus de collaborations entre eux.

C’est aussi un des buts, de faire se rencontrer les créateurs ou les pros entre eux, mais de différents domaines, pas seulement celui de la mode.

Combien de personnes attendez-vous ?

Environ trois mille personnes mais c’est la première édition donc ce ne sont que des estimations. L’espace n’est pas énorme non plus : sur le Carreau du Temple on fait Urban Art Fair avec la boîte d’événementiel, et là on fait vingt mille entrées sur trois jours. Mais on ne voulait pas faire ça sur un espace trop gros, parce qu’on veut accompagner les créateurs, les mettre tous en lumière, les mettre en valeur sur nos réseaux, grâce à nos partenaires… Quand tu exposes trop de projets tu ne peux plus le faire, c’est le problème de plusieurs salons pro qui perdent les jeunes créateurs parce qu’ils sont égarés dans un hangar de plusieurs milliers de mètres carré, avec un tout petit stand : personne ne les remarque.

Vous attendez essentiellement des acheteurs, des professionnels, ou des personnes lambda ? 

On attend tout le monde, on veut que tout le monde vienne ! Le jeudi est réservé aux professionnels et aux médias. Pendant cette journée il n’y aura que des acheteurs, des DA, la presse radio, télé, papier, web… Il y aura un défilé pour lancer le vernissage à 18h et ensuite c’est le vernissage VIP, ce ne sont pas les mêmes personnes que pendant la journée. Pendant la journée pro tu as le temps de discuter, de faire des interviews… pendant le vernissage c’est plus quelque chose de festif, show off, où tu invites telle personne parce que c’est important. Les trois autres jours sont ouverts à tous.

De quoi va être composé le défilé ? 

Ça sera un mix de pièces des exposants, où je ferai le stylisme avec la marraine de cette première édition, Marie Marquet, la créatrice de MiniMe Paris. Elle nous a beaucoup aidés pendant la création du projet, notamment pour la sélection des créateurs. Elle présentera sa collection SS18 sur le salon en exclusivité.

Le gros du défilé sera la présentation de la collection de fin d’année des jeunes diplômés d’école de mode. Ça me tenait vraiment à coeur. On a toute la promo de l’ENSAD et deux personnes de LISAA. Le défilé va être assez conséquent et montrera la création émergente et innovante qui n’est pas encore brimée ou canalisée par le marché du travail et de la mode. Ce sont des designers qui sont encore assez libres de créer tout ce qu’ils veulent ; avec le temps ça finit par se perdre. Parce que c’est de cette jeune génération, qui sort de l’œuf, que viennent les idées novatrices. Nous voulons les valoriser au maximum auprès des pros mais aussi du grand public : parce que s’il suit, les pros le feront aussi.

Hugo Matha © Marie-Amelie Tondu

À quelle fréquence vous voulez installer le salon?

Tous les ans, à cette période si possible, ou en juin. Si ça fonctionne vraiment le but serait de l’installer deux fois par an, pour rentrer dans le calendrier de la mode, comme tous les salons pros.

Personnellement je suis très partisane de la slow fashion, donc c’est aussi intéressant de ne pas être complètement dans le calendrier et de se dire qu’on est pas obligé de faire deux collections par an ou quatre ou plus, de privilégier la création de qualité à celle de la quantité. Lorsque tu n’as pas le temps de créer, c’est moins intéressant parce que ta réflexion n’a pas assez mûri.

Donc il faut trouver un juste milieu, il faut quand même rentrer dans le marché, c’est le but, mais il faut rentrer dans les choses pour les faire évoluer.

Là on est rentré dedans, on a une super date, la meilleure, parce que c’est l’effervescence de la fashion-week, de la rentrée, on est juste avant la FW parisienne, on est juste après Première Vision, après Paris Design Week et tous les salons pro mode, Who’s Next, Première Classe… On est à un moment où il n’y a rien, au milieu de tout ce qui se passe, c’est parfait.

Est-ce que vous avez été subventionnés ?

Nous on ne peut pas être subventionnés parce que nous ne sommes pas une association, ni reconnus comme d’utilité publique ; on est une société privée d’événementiel. Donc c’est compliqué de trouver des financements.

Et vous n’avez pas de mécènes ?

La recherche de mécénat, de sponsors ou de partenaires prend beaucoup de temps, ça se fait d’une année sur l’autre. Tu prends contact, les gens attendent de voir ce que tu fais et ils te recontactent ensuite. Là on a beaucoup de contacts qui nous soutiendront peut-être pour la prochaine édition.

Mais on ne peut pas compter que sur le financement d’autres personnes. Il faut aussi qu’on ait un business model, qu’on arrive à fonctionner, dans l’idéal, en circuit fermé.

Ce projet a été très dur à mettre sur pieds financièrement ; c’est compliqué avec la jeune création parce qu’elle n’a pas d’argent, donc on ne peut pas leur demander de louer des stands à des sommes indues. C’est un juste milieu à trouver, qui est assez complexe et on espère que ça sera plus simple l’année prochaine.

Les entrées sont payantes ?

Pour le moment oui, à terme, si on arrive à bien se financer, on aimerait faire une entrée libre. Pour cette édition on a mis l’entrée la moins chère possible, qui reste très accessible, à savoir 5€. Les créateurs vendent aussi, donc pour les acheteurs, on ne peut pas mettre une entrée à 20€ non plus. Mais ça n’est pas que de la vente, c’est aussi pensé comme une exposition, c’est surtout pour soutenir la jeune création ; c’est ce qui justifie aussi le prix !

Eva Bellanger © Christophe-Molinari

Quelles sont vos attentes ? Quelles retombées espérez- vous avoir ?

Une visibilité pour les créateurs et pour l’événement, se faire connaitre, obtenir une certaine légitimité. On veut que les gens sachent qu’en allant à ce salon ils verront des créations un peu avant-gardistes, qu’ils auront l’occasion d’observer la mode de demain par rapport aux tendances et à la créativité, mais aussi la mode de demain par rapport à la manière de fabriquer et de penser la mode.

On a une table ronde vendredi avec des personnes très inspirantes qui travaillent pour une mode engagée et éthique, avec les évolutions du marché de la mode qui sont évidentes aujourd’hui et qu’on est obligé de prendre en compte…

Dans la mode il y a tout un écosystème très complexe, il y a beaucoup de choses à faire, et beaucoup de nouveaux créateurs prennent ça en compte. Tous les exposants qui sont sur l’événement ont une fabrication, une conception de leurs produits consciente.

Ça n’est pas spécialement revendiqué pourtant ? 

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Non, mais c’est surement mieux. On ne se revendique pas comme un salon de mode éthique, parce que ça doit être évident et ancré dans notre manière de penser la mode aujourd’hui. Je pense que c’est mieux de communiquer de cette manière, ça va rentrer naturellement dans la tête des gens.

Il y a un gros problème de communication autour de la mode éthique, beaucoup de préjugés aussi : elle est ringarde, elle est moche, elle gratte… C’est complètement faux mais ça reste.

Au salon, c’est très pointu, très beau. On voulait passer ce message, un peu entre les lignes, subtilement, presque inconsciemment.

Stella McCartney n’a jamais appuyé sur le fait que c’était une marque de mode éthique, alors qu’elle l’est depuis le début. Ça a simplement toujours été ancré dans sa manière de fonctionner et de penser sa marque, et ça se vend peut-être justement parce qu’elle ne communique pas dessus. C’est le moment où plein de choses changent, il faut être un peu malin et essayer de communiquer différemment.

Le style de chaque exposant est très différent, c’est un parti pris ?

Oui, c’est important de voir tout ce qui se fait dans les styles, le public n’en n’a pas qu’un seul. Si les gens veulent s’acheter des pièces, ils peuvent en même temps s’offrir un sac avec des plumes complètement fou de haute maroquinerie ou de haute plumasserie et en même temps s’acheter du streetwear.

Il y a de plus en plus de projets hybrides, donc de plus en plus de gens qui ont des styles hybrides. On a voulu diversifier au maximum, la qualité est toujours présente mais ce n’est pas la même manière de penser le vêtement, ça n’est pas pour les mêmes occasions ou pour les mêmes budgets…

C’est le premier projet des Nouveaux Créateurs ? 

Non, le premier projet des Nouveaux Créateurs était à New York cet été. On a fait une exposition sur le nouveau streetwear avec sept jeunes marques de pays différents.

d r ô n e était déjà présent sur ce projet, leur univers est très intéressant ; ils ne veulent pas dire qu’ils font de la mode, ils ne veulent pas rentrer dans le marché déjà existant. Ils font aussi de l’art vidéo, ils veulent s’orienter vers la musique, c’est hybride… Ils font leur petit bout de chemin et commencent à être pas mal connu dans le milieu indé, émergent.

Pendant le salon on leur a donné carte blanche. Ils vont faire toute une installation immersive.

d r ô n e © Visual

Tu parlais de légitimité tout à l’heure, ça te fait peur de ne pas réussir à être légitime dans ce milieu ? 

La légitimité professionnelle ne m’effraie pas du tout, je fais ce que je pense être bien avec les moyens auquel j’ai accès. Bien sûr mes goûts et ma direction artistique entrent en compte, mais s’ils ne plaisent pas je ne pourrai pas les changer.

Le seul paramètre qui me fait peur, c’est la réaction du public. Je ne sais pas comment l’événement va marcher, s’il va y avoir des gens, s’ils vont aimer…

Mais évidemment, si on arrive à avoir une certaine légitimité professionnelle, pas forcément dans la DA mais plutôt dans le fait que c’est un événement sérieux, de bonne qualité, haut de gamme au niveau de la sélection ou au niveau technique, logistique, organisationnel, c’est super ; parce que ça ouvre des portes, notamment pour les financements.

Est-ce que tu as un coup de cœur dans les exposants ? 

J’en ai trop ! Il y a quelque chose qui me touche chez chacun d’entre eux. Ça fait des mois qu’on est avec eux, qu’on les a sélectionnés, qu’on les accompagne. Progressivement on a découvert les collections qu’ils allaient montrer, les scénos qu’ils allaient faire sur leur stand, leur évolution, on a vu tout ça se mettre en place peu à peu.

J’ai des coups de cœur pour chacun, pas forcément de pièces mais de manières de travailler, de techniques, de façons de penser, de créer.
Les goûts personnels et la sélection, c’est très différent, il y a des créations que je trouve absolument géniales que je ne pourrai pas forcement porter, mais ça n’a rien à voir.

C’est la première édition, qu’est-ce que tu souhaites pour la suite ? 

Avoir des créateurs qui sont d’une qualité aussi élevée, être encore plus pointu, avoir des créations encore plus barrées.

On aimerait être un peu plus gros. Si on arrive à faire le Carreau du Temple un jour ça serait sympa, mais pas plus parce qu’on ne veut pas perdre ce rapport intimiste qu’on a.

On va aussi mettre d’autres choses en place qui feront en sorte d’accompagner un peu plus en amont et en aval les marques qu’on a sélectionnées, de faire quelque chose d’un peu plus complet que juste l’événement B2B et B2C.

J’ai vu qu’il y avait l’Open Mode qui était présent sur le salon ?

Oui ils sont partenaires de la prog, ils vont organiser deux performances de mode dansée, le jeudi pendant le vernissage à 20h et le dimanche pour l’ouverture au public à 16h. C’est une preview de leur événement pendant le nôtre, ils viendront avec un crew de vogueurs habillés avec une marque de jeunes créatrices et ils feront une performance de voguing pendant 15min dans le salon, à travers les gens.

Il y a vraiment ce désir de confronter et de lier les différents arts ?

Oui, tout est poreux, tout peut dialoguer, tout peut collaborer et ça crée des choses super intéressantes. Il faut arrêter d’enfermer les domaines dans des cases parce que ça n’est plus vrai aujourd’hui. Lorsque tu demandes aux créateurs ce qu’ils sont, ils te parlent de métiers qui n’existaient pas avant ; maintenant ils sont un peu tout en même temps. C’est comme ça qu’il y a du renouveau.

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