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EFA, pop vénère & machos sentimentaux. Rencontre

EFA, pop vénère & machos sentimentaux. Rencontre

Un subtil mélange de pop vénère, love & funk : c’est Escape from Acapulco, boys band qui réunit Kevin, chanteur et claviériste, Nico, guitariste, Mathias, claviériste et Waren, batteur. Après avoir enflammé les Solidays, ils nous racontent leurs projets et rêves de gangsters, femmes et synthés plaqué or.

Manifesto XXI – Pourquoi « Escape from Acapulco » ?

Kevin : C’est la contraction de deux noms de films : Escape from New York de John Carpenter et Fun in Acapulco de Richard Thorpe. Le premier est un film de science-fiction qui se passe dans les années 2020, où Manhattan est devenue une prison de sécurité maximum. Le second film tourne autour d’Elvis Presley joué par Elvis Presley lui-même, qui débarque à Acapulco après son service militaire, gère des meufs dans des barrios, fait une compétition de cliff diving… Tu mélanges ces deux films ça donne quoi ? Un grand bordel ! C’est nous !

Waren : Et en plus ça sonne bien !

Nico : On aimait aussi le fait qu’Acapulco soit une ancienne cité balnéaire devenue ville dangereuse, avec des cartels, des néons d’hôtels bien fatigués…

Mathias : Pour montrer qu’on est des mecs dangereux quoi. (rires)

Manifesto XXI – Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Kevin : Ah c’est simple on s’est croisés dans un bordel à Kuala Lumpur ! Non en vrai on se connaît tous depuis longtemps. Waren c’est mon frère, donc je le connais depuis un bout de temps. Mathias je le connais depuis le collège, et Nico je l’ai rencontré au lycée, on est sortis avec la même fille à une semaine près !

Manifesto XXI – Votre tout premier souvenir de scène ?

Kevin : Un concert à Noiseau, petite ville à côté de Sucy-en-Brie, d’où nous venons tous. C’était il y a onze ans. On a formé un groupe pour ce concert, c’était plutôt cool même si à l’époque on jouait du punk rock pourri. J’ai fini en slam, j’ai jamais refait ça de ma vie ! On avait 15 ans, et on s’est dit : « Wow on adore ça ! » J’en garderai toujours un agréable souvenir, mais on sait que ça a été filmé et on n’a pas envie de revoir le DVD…

Waren : Surtout que moi j’ai voulu me jeter sur le public, un pote m’a mal rattrapé, je me suis tordu le poignet ! La vache, c’était l’émotion totale en vrai.

Mathias : … et n’empêche que c’est ce concert qui nous a fait réaliser qu’on pouvait faire de la musique comme les grands.

Manifesto XXI – Comment définiriez-vous votre style ?

Kevin : Pop avec des sons rock dedans, en fait c’est de la pop vénère !

Mathias : Plutôt que pop vénère je dirais que c’est un subtil mélange de pop, de funk et de musique électro !

Waren : Pour moi notre style peut se résumer à : un mec qui groove sur de la funk en chemise hawaïenne et en mangeant du pop-corn.

Manifesto XXI – Quelles sont vos influences musicales ?

Kevin : On écoute de tout, on est fans de rock, techno, pop. Nico et Waren sont un peu plus hip-hop et funk-soul, Mathias et moi un peu plus électro, mais on se retrouve sur plein de sons. On apprécie l’univers barré de Hot Chip par exemple, leur côté second degré.

Mathias : En fait, on n’a jamais tenté de s’approprier un style, on fait juste ce qu’on a envie de faire.

Nico : L’imagerie du hip-hop, le côté gangsta on aime bien, après on n’a pas forcément l’attitude non plus… (rires)

Manifesto XXI – De quoi parlent vos chansons ?

Waren : D’amour, de nous, de guns… de « machos » sentimentaux.

Kevin : On aime bien inventer et incarner des personnages : un cliff-diver dans « Alpha Expresso » qui fait le point sur sa vie avant de sauter d’une falaise, un thug qui voit débarquer des flics chez lui dans « Rewind », et aussi de gros lovers… plus de lovers que de thugs en vrai !

Manifesto XXI – Comment s’est passé votre concert aux Solidays ?

Mathias : Pour moi c’est mon meilleur souvenir de scène.

Nico : C’était notre première grosse date en festival, un rêve de gosse. On y allait quand on était jeunes. On se rêvait à leur place. stromectol prix belgique.

Kevin : Oui c’était fou de se retrouver devant autant de monde, je n’ai jamais eu aussi peur d’un public. Je me souviens avoir crié « Ça va ? » Tout le monde a hurlé, et je me suis dit « Ok y a du level ». Mais au final on l’a super bien vécu. On s’était bien préparés. On peut dire qu’on a réalisé un de nos rêves. On en a plein d’autres maintenant… comme un synthé plaqué or par exemple.

Manifesto XXI – La chose la plus folle que vous avez faite sur scène ?

Kevin : J’ai déjà vu Mathias boire une pinte cul sec, tout en jouant du synthé.

Waren : J’ai jeté ma casquette dans la foule et j’ai vu des filles se battre pour l’avoir…

Nico : Ce n’est peut-être pas la chose la plus folle, mais on a fait un showcase à Chamonix avec le mont Blanc derrière nous, l’endroit était assez improbable…

Manifesto XXI – Quels sont vos futurs projets ?

Kevin : On va sortir notre premier vrai bébé, ce sera un long EP, trop cool trop flex, un beau truc… Chaque enregistrement est une aventure, on n’en dort pas.

Mathias : L’important c’est que tout soit fait maison. Tout est fait maison chez EFA, pas avec beaucoup de moyens, mais avec nos potes et nous-mêmes, on essaie d’avoir le moins d’intermédiaires possibles entre nous et le résultat final.

Manifesto XXI – À quoi ressemblera votre pochette ?

Kevin : On ne sait pas encore mais il y aura probablement des courbes de femmes. J’aime dessiner des meufs à poil depuis l’âge de 12 ans… (rires) Le corps féminin est un mystère improbable, un des rares mystères de l’univers que l’on peut toucher du doigt…

Waren : On commence à savoir quand même : il y aura des confettis, des couleurs jungle, un squelette qui dab, un mec en chemise hawaïenne…

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Manifesto XXI – Ce dont vous êtes le plus fiers dans cette aventure musicale ?

Kevin : Notre amitié de ouf. On a quand même vécu des épreuves ensemble. On a commencé dans un studio à Créteil, on a posé nos valises, fait table rase de tout ce qu’on avait fait avant, cherché nos sons, douté, et on a réussi à rester potes. Là, on a passé quatre jours chez Mathias à composer, on a bien rigolé. On vit vraiment cette aventure comme une bande de frangins.

Manifesto XXI – Votre définition d’un concert réussi ?

Mathias : Transmettre des émotions, passer une soirée festive avec les gens.

Nico : Qu’il y ait une petite étincelle, et surtout pas de mur entre le public et nous.

Kevin : On aime bien commencer tranquillement et finir en faisant danser, voir les gens qui kiffent. On veut partager ce moment avec eux.

Manifesto XXI – On peut vous voir en concert bientôt ?

Waren : Le 22 septembre, on joue au Réservoir !

Mathias : Et le 24, au Festival Coucool, un évènement qui a bien attisé notre curiosité.

Nico : Oui le concept est marrant, l’affiche est tenue secrète jusqu’au dernier moment, on va tous être logés dans un manoir…

Manifesto XXI – De quoi rêvez-vous si vous devenez des superstars ?

Kevin : Vivre des expériences musicales ailleurs qu’en France, rencontrer des gens à fond, voire produire d’autres artistes, d’autres groupes indés comme nous, on a de l’expérience dans ce milieu maintenant.

Nico :  Faire des clips de ouf nous-mêmes avec un énorme budget.

Mathias : Une tournée mondiale ! Ah et faire un film dont on ferait la bande-son, avec des ruelles sombres, des gangsters, des meufs, du kung-fu, des robots…

Waren : Qu’on emménage tous ensemble, qu’on soient tous propriétaires d’une Mustang et d’une marque de cigares, et ouvrir un parc d’attractions avec des bars à cocktails où l’alcool est moins cher que la barbe à papa.

Propos recueillis par Alice Vannoorenberghe

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