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DYE CRAP, formule affinée au cœur d’une scène normande dynamique

DYE CRAP, formule affinée au cœur d’une scène normande dynamique

Auparavant regroupés sous le nom The Baked Beans, c’est désormais sous DYE CRAP que Maxime, Maryan et Léo, réorientent leur projet, avec la voix d’un nouveau chanteur et les lignes d’un mystérieux bassiste. Le quatuor vient de sortir un premier album au titre éponyme, nouveau venu qui participe à conforter la production locale au sein de la prolifique scène rock indépendante rouennaise.

Depuis la seconde moitié des années 2010, la ville de Rouen semble s’être transformée en véritable bastion culturel au vu des initiatives plurielles des acteurs œuvrant à sa redynamisation. Même si le phénomène n’est toutefois pas si neuf, puisqu’une scène alternative était déjà implantée il y a plusieurs décennies, c’est toute une nouvelle génération qui rafraîchit aujourd’hui ce terreau indé autour duquel DYE CRAP gravite.

Que l’on cite, non-exhaustivement, We Hate You Please Die (WHYPD), MNNQNS, Unschooling, Roches Noires, Bungalow Depression, Servo ou DYE CRAP, leur plus gros point commun réside certainement dans ce microcosme où ils et elles évoluent à une petite centaine de kilomètres de la capitale. Ce cadre qui se détache de la forte concentration urbaine, semble offrir à ces artistes de travailler dans des conditions où leurs aspirations prennent forme autrement, à distance d’un monkey business asphyxiant et traditionnellement centralisé. Peut-être moins individualiste dans les pratiques, l’entraide doublée d’initiatives passionnées sont des atouts qui fédèrent et impulsent une dynamique désormais incontestable au sein de cette préfecture normande.

Pour l’enregistrement de leur premier opus, la team DYE CRAP accompagnée par Vincent Février d’Unschooling, invité à jouer les lignes de basse, sont partis séjourner une petite semaine dans les studios de la ferme du Plancher, sous la houlette d’Adrian Depinay, chanteur et guitariste de MNNQNS, aux commandes pour les arrangements. Ces sessions se sont ainsi déroulées dans un cadre bucolique, avec l’aide de figures montantes de cette communauté indie locale, pour un disque soutenu par le label Kids are Lo-Fi Records (structure fondée par WHYPD).

Avec ce premier long-format sobrement intitulé DYE CRAP et appuyé de surcroit par l’incontournable Le Cèpe Records, ainsi que par le Belge Time Room Records, le groupe a souhaité changer de méthode pour taper aussi fort dans le paysage musical actuel que sur leur batterie, devenir aussi solides que leurs riffs. « On s’est tout de suite mis d’accord sur l’esthétique du groupe, on savait vraiment où on voulait aller. On avait envie de quelque chose de différent de ce qu’on avait pu faire avant, plus pop, plus accessible, feel good, avec des morceaux sur lesquels on veut faire la fête. », confie le quatuor dans son communiqué.

© Jean-Paul Groove

Au vu de leurs trois premiers singles annonçant l’album, ces bonnes résolutions semblent avoir porté leurs fruits dès la phase promotionnelle. Au carrefour entre chansons braillées façon skate rock nineties, couplé aux instrumentations lo-fi énergiques (« My Shits », « Gameboy », « Daily Routine »), et hard rock fuzzy, ponctué par les phases aériennes de solos de guitare (« Fight », « Candies », « Abandon Ship »), le groupe lance dix titres d’un rétro générationnel indémodable. Avec cette formule affinée, DYE CRAP entretient la flamme de ces entités comme Fuzz, qui s’appliquent avec toujours plus d’entrain à persévérer dans des genres musicaux increvables, qui plus est, en toute saison en vogue sur le marché international.

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Photo en Une : © Maxime Danel


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