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« Dancer in the dark », clip ken-loachien de Scratch Massive

« Dancer in the dark », clip ken-loachien de Scratch Massive

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Scratch Massive dévoilait il y a quelques jours le clip de « Dancer in the dark », extrait de leur quatrième album Garden of Love, disponible depuis le 26 octobre 2018. Le duo livre aussi deux remixes du titre, signés Paul Seul et Ortrotasce.

Scratch Massive (Sébastien Chenut et Maud Geffray) accompagnait en janvier 2019 le titre « Fantome X » d’une vidéo style dystopie gothique. Le clip de « Dancer in the dark », dévoilé début avril, n’a… rien à voir. Cette fois-ci, pas d’univers gris futoro-médiéval – mais un réalisme ensoleillé, ancré en cité. Pas de femme captive ensorcelée, mais une jeune fille sourde muette. Qui danse dans le silence du quotidien.

« Quand j’ai rencontré Tristan (Feres) pour la première fois, il voulait que je fasse la musique de son moyen-métrage. Ses images étaient magnifiques, en 16mm, des acteurs non-professionnels, c’était un très bel objet et j’ai accepté. Il m’a alors proposé de nous faire un clip, il lui restait de la pellicule. « Dancer in The Dark », c’est ce titre qu’il voulait clipper, on a pensé très vite à nos références communes ; Fish Tank et tous les films de Andrea Arnolds, les films de Ken Loach aussi, des films à forte portée sociale et émotionnelle. De fil en aiguille, un personnage qui se dessine, une jeune fille, malentendante, elle vit en banlieue parisienne chez sa mère, son quotidien, sa musique intérieure, sa vie, ses désirs de jeune fille, et comment vivre pleinement ? Ressentir la musique ? La danse comme un échappatoire à son obscurité ? »
– Maud Geffray –

Des basses entêtantes, un tempo grisant, et toujours cette voix, lointaine et élégante, de Maud Geffray… La musique de Scratch Massive exerce manifestement cet effet ensorcelant, cet effet captivant qu’on cherche parfois désespérément dans la musique. Difficile de faire autre chose quand on (ré)écoute ce disque. Les compositions du duo trouvent un équilibre
juste, planantes sans jamais être ennuyeuses et délicates sans jamais s’approcher de la mièvrerie.

Deux remixes viennent se joindre à la sortie du clip, l’un par Paul Seul (du collectif Casual Gabberz) et l’autre par le duo dark synth-new wave de Floride Ortrotasce.

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