On prend les mêmes, et on recommence. Le duo Daisy Mortem vient de sortir une extension ou une version alternative – on vous laisse choisir le terme technique qui vous plaira le mieux – de leur précédent album Faits Divers. Encore un énième papier sur les deux compères dans Manifesto XXI ? Pas tout à fait, car avec Fausse Nouvelle, on prend une sortie d’autoroute brutale, et complètement différente. On vous explique.
Cela fait presque quatre ans que l’on vous parle de Daisy Mortem, depuis leurs débuts assez rock, jusqu’à leur pop très sombre qui parle de la mort et de plein de chouettes trucs. Mais personnellement je n’ai jamais accroché avec ce son qui me faisait penser à une mauvaise parodie d’Indochine. Et puis comme je fais partie de ces gens qui gueulent dès qu’une réédition, ou une version deluxe sort je vous laisse imaginer ma joie quand il y en a trois pour le même projet. Il était donc presque impossible que je me retrouve à écrire dessus. Et bien quelle fut mon agréable surprise.
Sur un projet de neuf titres, sept portent le même nom que ceux déjà présents dans Faits Divers, sorti en 2020. Mais ici, tout effet DIY, tout plein de défauts, dehors. Le côté « Isabelle a les yeux bleus » laisse place à des voix mi-digitales, mi-cristallines, sur des sonorités électroniques complètement délirantes. Le précédent passage chez Napp Records (le label de Catnapp) a sûrement un rôle dans ce virage à 360°. Ainsi, on se retrouve avec une version de « L »empoisonneur de chats » avec le producteur Pakun Jaran, qui nous donne envie de danser la rumba cyberpunk avec un zombie. Sans parler d' »Étoiles » avec Metaroom, où l’on part direction le circuit arc-en-ciel de Mario Kart, avec bonus étoile d’invincibilité.
Super, mais pas super cool de dire que ce dernier projet où d’autres artistes les aident à reprendre leurs anciens morceaux (dont trois remixes qui donnent vraiment envie de taper du pied) est le meilleur de Daisy Mortem, non ? Et bien, figurez-vous que les deux meilleures pistes de Fausse Nouvelle sont les deux inédits. « Fausse Nouvelle », qui débute comme une pièce d’opéra mystique, et qui finit sur un hymne de stade épique. Et quand Brigitte Fontaine elle-même valide la reprise de « Prohibition », sous forme de moombahton guerrier, on finit par se dire qu’il n’y a que les con·ne·s qui ne changent pas d’avis. Car oui, je le dis maintenant : Daisy Mortem, c’est bien en fait.
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