Cornelia Eichhorn accumule la matière organique. Elle mélange les morceaux de corps, construit des êtres hybrides entre représentations sociales et fantasmatiques, contamination, métamorphoses et excroissances obscènes ou sociales. Elle exposait ses dessins à la Galerie Simple jusqu’au 17 juin et il fallait les découvrir !
En vidéo comme en dessin, ses travaux partagent des traits esthétiques communs, avec des montages et des accumulations de signifiants, une gestuelles souvent silencieuse, opposée à quelques mouvements violents. Le corps se confond avec l’environnement et à la matière qui l’entoure. Les personnages sont contraints par les parures et les vêtements, ou par d’étranges excroissances artificielles et organiques.
Dans les œuvres de Cornelia Eichhorn, les corps et les sujets portent notre mal-être en images. C’est ainsi qu’elle réussit à nous toucher et à nous questionner. Dans un système social qui impose ses normes absurdes et nous demande de se confondre au groupe, son travail affirme notre incapacité à toute réelle communication et à toute profonde connaissance de l’autre ou de soi-même, et il le fait avec la justesse, la douceur et la violence du quotidien.
« PARASITES » (2011) une video performance de Cornelia Eichhorn
« VED’MA » (2012) une installation vidéo/ film expérimental de Cornelia Eichhorn