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CHNL 4, une certaine idée de la fête alternative inclusive

CHNL 4, une certaine idée de la fête alternative inclusive


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CHNL 4, c’est l’histoire d’une bromance de nîmois débarqués à Paris qui dérivent d’une page de memes à l’organisation de soirées alternatives.

‘C’est des soirées comme GDS ou Péripate qui nous ont donné envie de créer les nôtres’.

S’ils s’inspirent d’autres collectifs innovants, c’est aussi leurs expériences nocturnes décevantes qui les aident à façonner la soirée idéale à leurs yeux ; chaleureuse, décontractée, décomplexée et inclusive.

‘À force de faire la fête ensemble, on avait développé une playlist commune, et on en avait marre de défoncer tous nos apparts, du coup on a cherché à transposer cet esprit festif à plus grande échelle.’

Stylistiquement, leur idée première est de mêler une culture baile et ‘sud’ à un esprit underground, croisement qui semblait plutôt absent dans la capitale. Mais guidés par une quête moderne d’ouverture, ils ont à coeur de faire se rencontrer diverses esthétiques autour de ce noyau. De la trap au grime en passant par l’electro, le gabber ou encore le rap, le collectif se distingue des soirées trop monochromes et invite à casser la barrière indé/mainstream.

‘On n’a rien inventé, cet esprit de mélange est là en ce moment, et c’est cool, mais il n’est pas encore assumé à tant d’endroits que ça’.

Dans une époque dominée par le spleen urbain et une certaine froideur techno ou expérimentale dans les clubs, le crew défend lui une ambiance chaleureuse.

‘On n’aime pas trop le côté froid et sombre, on veut garder un véritable esprit festif, un côté physique aussi.’

Côté programmation, leur défi est de lier exigence et budget serré. Les artistes invités sont essentiellement des figures de la scène underground qu’ils découvrent aux fil de leurs errances internet. Artistiquement, aucune directive particulière, la volonté est que l’artiste puisse s’exprimer pleinement, et que l’auditeur soit invité à sortir de sa zone de confort.

‘Ils passent ce qu’ils veulent, puis Arthur leur fait des super logos qui collent à leurs esthétiques respectives. CHNL 4 ça vient aussi de cette idée de chaîne télé où tu peux zapper, passer d’une soirée à l’autre et d’un style à l’autre, avec des ambiances visuelles différentes à chaque fois’.

‘Ce qui nous tient à coeur c’est aussi de faire découvrir à des gens qui ne sont pas du tout branchés musique indépendante de nouvelles choses, on déteste le côté tu t’enfermes dans un style et si tu ne connais pas les codes tu dégages, on ne veut pas du tout que ce soit élitiste’.

Le plus difficile pour eux ? Trouver les bons lieux.

‘On veut faire ça dans des lieux où les gens se sentent un peu libres, des intermédiaires entre le club et le squat, à l’image de La Station par exemple. On aimerait trouver un endroit où organiser des rendez-vous réguliers, créer des repères pour le public’.

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Si on leur demande à quoi ressemble leur public jusqu’ici, ils répondent que le collectif est encore jeune pour tirer des conclusions précises mais qu’on y croise ‘des oiseaux de nuit, y a un petit côté queer-fashion-week-weirdos, un esprit hippie du futur, c’est très mélangé’

Parmi les envies de développement, le collectif cite l’aspect visuel, vjing et scénographique, ainsi que la multiplication des lives aux côtés des dj sets.

‘On aime beaucoup décorer les lieux, poser une empreinte, dernièrement on achète beaucoup de plantes pour donner une ambiance un peu jungle, mêlée à des neons. C’est aussi pour ça qu’on cherche un lieu fixe, pour pouvoir approfondir le côté scénographie’.

Parmi les projets en cours, une alliance en cours avec la GDS et un autre crew autour de soirées baile-funk. Affaire à suivre, donc.

Le bonus anecdote wtf : ‘à l’une de nos soirées un mec est arrivé avec son escargot de compagnie sur l’épaule, et une meuf le lui a bouffé, du coup ça a déclenché une énorme embrouille à laquelle on n’a absolument rien compris sur le moment !’

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PROCHAIN RDV sam. 31 mars à L’Officine 2.0 (Paris 1)

Chnl4 #4 – Von Bikräv / Aergab / Kisol / Bodoï

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