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Sudan Archives s’impose en déesse avec son album Athena

Sudan Archives s’impose en déesse avec son album Athena

« When I was a little girl, I thought I could run the world » : c’est sur cette confession et la chanson « Did You Know » que s’ouvre le premier album de Sudan Archives. La voix puissante de l’artiste américaine raconte le chemin parcouru depuis son enfance, jusqu’à cet album qui résonne comme un statement esthétique.

Sudan Archives, aka Brittney Parks, 24 ans, est bien partie pour mettre au moins une partie du monde de la musique à ses pieds. Avec la déesse grecque de la justice et de l’intelligence comme figure emblématique de cet album, elle revendique une place à part dans le monde de la musique et impose un singulier mélange de violon folk, de traditions musicales africaines revisitées, neo-soul, le tout soutenu par une basse bien plus marquée sur ce LP. 

Signée sur le label hip-hop Stones Throw, Sudan Archives affirme une couleur R&B plus prononcée que sur ses deux premiers EPs, qui flirtaient encore avec la pop. De « Confessions » à « Honey », cet album semble raconter le voyage intérieur d’une artiste en pleine découverte de sa singularité, de la force de ses élans de création à ses introspections mélancoliques. Athena est un album réfléchi, mais bien fierce, et « Glorious » sur lequel le rappeur D-Heigh glisse son flow, en est le climax. On entend presque une petite touche vintage 90’s, façon Alicia Keys, sur « Limitless » (« I just wanna go back to times when money didn’t make »). Les doutes et questionnements sur l’exil occupent aussi une bonne place dans ses paroles, comme dans le titre « Black Vivaldi Sonata ». Sudan Archives se livre à une célébration de soi honnête, et nous délivre, avec une musique toute en nuances, fiertés, et élégance langoureuse.

En concert au Badaboum samedi 16 novembre

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