Vendredi 26 avril, Malvina Meinier sortait son nouvel EP, Anima, chez Kowtow Records (Monolithe Noir, Penelope Antena…).
Formée au conservatoire qu’elle intègre à l’âge de 6 ans, compositrice, pianiste, organiste et cheffe d’orchestre, Malvina Meinier sort en 2012 un premier album, The Wise one – piano, violoncelle et voix cristalline. Poussée un peu plus avant la même année avec sa BO (primée) pour Les Chevaux de Dieu de Nabil Ayouch, elle se distingue dans l’expérimentation, assemblant savoir-faire classique et composition pop. Elle sort en 2015 Home (Midnight Special Records), un concept-album beaucoup plus électro sur le thème d’une errance spatiale, jouant sur le croisement des sonorités synthétiques, d’orgues, de chœurs et de cuivres.
Le nouvel EP de Malvina Meinier Anima est toujours dans cette vibe classico-électro-expérimentale. La voix cristalline et les mélodies digitales sont encore là, les influences Björk, John Williams, John Tavener et Arca se ressentent toujours. Mais le chant clair prend moins de place. La démarche de la compositrice s’affirme : les sons qu’elle va chercher « n’existent pas ». Les voix sont modifiées, certaines sonorités sont déconcertantes, les silences sont réguliers, les changements d’ambiances brutaux. Les compositions de Malvina sont insolites, originales et hardies.
Cinq titres, quelque part au croisement d’une musique de documentaire, d’un tube Disney et d’une BO d’un épisode de Black Mirror. Anima, entre avant-pop et sound design futuriste, constitue la première moitié du concept album Corpus / Anima – qui se propose comme une relecture de la médecine humaniste, qui distinguait le corps et l’âme sans les opposer .
L’EP s’ouvre avec le titre avant-garde-pop-expé « Puberty ». De la puberté jusqu’à la mort en passant par le tempérament, le désir et la foi, le disque forge une personnalité complète. En latin, anima signifie ‘souffle de vie’. Le titre de clôture « Death » conclut ‘my faith is different than yours’.
Release Party le 16 mai au Klub (Paris), aux côtés de The Unlikely Boy (live), Sunareht, Sébastien Forrester et Chomsky (dj sets).