Le collectif Alien She investit le SOMA à Marseille pour un festival pluridisciplinaire mettant à l’honneur la poésie contemporaine et féministe du 5 au 15 mai. Au programme : une exposition, des performances, la projection d’une mini-série, des ateliers et bien d’autres surprises.
Après une série parisienne de lives et de dj sets flamboyants, les militant·es du collectif Alien She – qui lutte pour une juste représentation des artistes femmes et issu·es des minorités de genre – s’emparent du SOMA à Marseille pour dix jours d’événement autour de formes poétiques et artistiques au titre-manifeste : Language itself is a revolution.
À l’origine de ce festival, il y a d’abord la série Alien She Poetry. Déjà diffusée sur les réseaux sociaux, elle donne la voix à des poètes·ses femmes et issu·es de la communauté LGBTQ+ : Nanténé Traoré, Lina Benayada, Cyana Djoher, Hyphen… Chacun·e y fait découvrir son travail par la lecture d’un poème face caméra.
Le SOMA, lieu d’art hybride du cours Julien, accueille pour l’occasion une exposition collective curatée par les membres d’Alien She, Léonore Camus-Govoroff et Cléo Farenc, visible jusqu’au 15 mai. On y retrouve les travaux des artistes Bravo Chouchou, Bobby Chalard, Juliette George, Nivine Elachaoui, Anna Haillot, Lola Levent, Aliha Thalien et Léna Hager.
Co-organisé avec la curatrice marseillaise Morgane Sanguedolce, l’événement propose aussi une succession de temps forts musicaux, retransmis en partie sur la webradio locale Ola Radio. La soirée de vernissage du 5 mai sera enchantée par les lives des artistes émergentes Chia et Leoni Leoni.
Deux soirées de performances, où l’on explorera les univers de pj horny et js donny, Renée-Claire, Zéphir et Simon Meha, Oscar Miller ou encore Mélina Coulée, feront du festival un espace transversal où les expérimentations sonores et littéraires témoignent des enjeux de notre époque, au croisement subtil de l’intime et du politique.
Vous êtes vous aussi invité·e à vous jouer des mots : la programmation prévoit le mercredi 11 mai un atelier d’écriture avec l’autrice Morgane Ortin, véritable phénomène sur Instagram, ainsi qu’un workshop customisation textile avec le collectif Bye Bye Binary le dimanche 8 mai (billetterie ici).
Aujourd’hui plus que jamais, Alien She rappelle, en citant Anne Dujin, que « la poésie est porteuse d’une parole sur le monde ». Mettant avec force au centre des interrogations la place de la langue à la fois dans les luttes politiques actuelles et dans les pratiques artistiques contemporaines, le collectif est bien décidé à la faire entendre.
Language itself is a revolution
Alien She Poetry, du 5 au 15 mai 2022
SOMA, 55 cours Julien 13006 Marseille
Alien She : Instagram / Facebook / alien-she.com
Image en couv : © Léna Hager