Après « Cabrioli », un premier single/clip sobre et sensuel à l’efficacité redoutable, Moussa confirme le talent pressenti avec « Vogue Merry », balade pianistique amère et incandescente.
D’une longue ouverture instrumentale mélancolique et intimiste tout droit sortie d’une scène de piano-bar lounge au parfum de bohème, le morceau dérive soudainement sur une suspension inquiétante, pour finalement glisser vers une ambiance cloud rap avec l’arrivée de la voix.
Sur un ton las et désinvolte, les mots évoquent la nostalgie du passé, la rugosité du présent et l’espoir pour l’avenir. Mais aussi l’émancipation, l’endurance et l’indépendance ; problématiques-clés de la vie d’artiste moderne.
« Force tranquille / J’ai grandi j’ai tout désappris »
« Bébé baiser le game c’est tentant / Indépendant / J’dors sur un lit dur comme un banc / En attendant »
Les paroles désabusées du rappeur prennent vie à travers un clip esthétisant jouant sur le clair-obscur, l’élément feu et les reliefs urbains. Des sons, des mots et des images qui signent un nouveau sans faute pour Moussa, qui semble en effet habité par « ce genre de feu qu’on n’éteint pas ».