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Le Beau Festival. « Sortir des sentiers battus face à l’uniformisation des line up »

Le Beau Festival. « Sortir des sentiers battus face à l’uniformisation des line up »

Le Beau Festival souffle cette année sa deuxième bougie, entre le 10 et le 12 mai. Sauvage dans sa programmation mais totalement urbain dans ses lieux, cet événement est le prétexte idéal pour vivre l’expérience d’un festival pointu et intimiste en plein Paris. Entre le Trabendo et la Petite Halle, le Beau Festival se tient dans le parc le plus festif de Paris, la Villette, cadre parfait pour réinventer la notion de fête. Se démarquant des dizaines de festivals qui surgissent partout dans l’hexagone pour la réelle passion de la musique qui anime ses organisateurs, l’événement bénéficie de l’un des meilleurs systèmes son de Paris au Trabendo.

La programmation est séduisante, aussi sexy que sérieuse, aventureuse et accessible, faisant la part belle aux live pop et rock. Mais la chose à retenir est sans doute la radicalité de l’intention, qui refuse les « squatteurs de festivals », ces noms qui traversent la France entière le temps d’une saison, en uniformisant quelque peu les line up. L’idée est bel et bien de concevoir la fête comme un one shot unique, une expérience de qualité qui surprendra le visiteur. Audace est le mot d’ordre de Nicolas Chiacchierini, programmateur du Beau Festival, défendant une idée très précise de l’innovation.

Deerhoof joueront le rôle de parrains cette année comme Laetitia Sadier l’année dernière, encrant le festival dans une tradition DIY assumée. On retrouve aussi l’idée de décloisonner les genres entre des groupes non occidentaux (psyché turc avec Derya Yildirim et Grup Simsek, kora malienne avec Stranded Horse), de la synth pop nordique (les danois First Hate ou les berlinois Better Person et Magic Island).

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