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The Magic Ray, rayon magique et hypnotique

The Magic Ray, rayon magique et hypnotique

Septembre bien installé et toutes ses sorties marquantes avec, on peut déjà affirmer que la saison ne pouvait pas mieux commencer. Et là, quelque part entre un LCD Soundsystem jouissif, un Mogwai hypnotique et un Bicep addictif, The Magic Ray trouve toute sa place dans le top des meilleurs albums de la rentrée. D’un côté, ce n’est pas comme si Fred Bigot, celui qui se cache derrière ce nouveau projet, débarquait innocemment avec ses gros sabots. Ex-Electronicat, le Français traîne derrière lui une carrière impressionnante depuis la fin des années 1990, qui lui a laissé le temps de multiplier les projets (Hydroze Plus, Bader Motor), les collaborations (Kid Congo Powers, Tim Gane) et d’attirer l’attention des plus grands (Depeche Mode).

Signé sur Dischi Autunno, le nouveau label de Jennifer Cardini et Noura Labbani, The Magic Ray se présente comme un condensé de l’identité artistique qu’il valorise, bien loin de la techno qu’on attendrait d’une maison avec une Cardini aguerrie aux commandes : des sonorités résolument rock, électroniques, bruitistes, progressives et expérimentales. Un mélange des genres et une multiplicité d’inspirations qui a toujours constitué le terreau de l’œuvre de Fred Bigot. Et il le dit lui-même, « bien qu’entièrement nouveau, The Magic Ray est la suite logique de mes derniers disques. »

En une petite douzaine de morceaux, celui-ci traverse les influences avec une aisance et une fluidité désarmantes. Des riffs de guitare psychédéliques en veux-tu en voilà, des batteries nerveuses à ne plus pouvoir s’arrêter de taper du pied, des tourbillons électroniques magnétiques et des progressions hypnotiques, la recette fait un bien fou et propage une énergie dangereusement contagieuse. Toujours bien entouré, on y retrouve les voix de Kid Congo Powers (« The Enjoyment Of Fear« ) et de Catriona Shaw (le génial « The Tunning Of The Road«  et « Hollywood« ) qui assurent au disque une agréable rupture sur une trame majoritairement instrumentale (même si ce n’est pas pour nous déplaire). En bref, un premier album tout en relief, véritable rayon magique qui confirme que le mois de septembre valait bien la peine de se faire autant attendre.

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